Retour au format normal
lefaso.net

PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

LEFASO.NET | Moussa DIALLO
dimanche 23 octobre 2016.

 

Le premier ministre, Paul Kaba Thiéba poursuit ses tournées de dissémination du Plan national de développement économique et social (PNDES). Le 21 octobre, il était à Tenkodogo dans la région du Centre-Est pour présenter le référentiel de développement du Burkina sur la période 2016-2020 aux populations. Le lendemain, le chef du gouvernement s’est rendu à Fada N’Gourma dans la région de l’Est pour le même exercice. Tout en marquant leur adhésion à ce programme du Président du Faso, les participants n’ont pas manqué de soulever des questions de fond sur le document, mais aussi des questions d’actualité.

Sur initiative de la coordination des mouvements et associations pour la vulgarisation du programme du président du Faso, le premier ministre a entamé depuis quelque temps des tournées d’explication du nouveau référentiel de développement de notre pays dans les différentes régions. A Tenkodogo et à Fada N’Gourma, Paul Kaba Thiéba a présenté le Plan national de développement économique et social (PNDES) aux forces vives. A chaque étape, le tête à tête Premier ministre-Populations a duré plus de quatre heures.

La croissance est contrainte au Burkina

Plus de 40% des Burkinabè vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le taux de couverture en électricité est seulement de 19%. Pire, notre pays a l’électricité la plus chère de la sous-région au kilowattheure. Aussi, moins de 15% de la population ont accès à l’assainissement. A cela, s’ajoute une faible productivité au niveau de l’agriculture et de l’élevage. La connectivité du Burkina à Internet est de moins d’1%, avec un débit de 6 gigabits par seconde.Sans oublier, les problèmes infrastructurels qui sont criards. Ce qui amène le premier ministre Paul Kaba Thiéba à affirmer que « la croissance du Burkina est contrainte ». Et, le PNDES est prévu pour briser les obstacles, en s’attaquant aux problèmes de fond. « Le PNDES a vocation à briser les obstacles structurels à la croissance du Burkina de manière à créer une croissance forte, impulsée aussi bien par le secteur public que par le secteur privé, créer les conditions de rentabilité au Burkina ».

Pour y arriver, le PNDES s’appuiera sur trois axes principaux. Il s’agit de : la réforme des institutions et la modernisation de l’administration, le développement du capital humain, la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et les emplois.
Etalé sur la période 2016-2020, la réalisation de ce référentiel de développement nécessitera la mobilisation de 15 395,6 milliards de F CFA dont plus de 8000 milliards de francs d’investissements.

Les expériences du passé ont pratiquement toutes échoué. L’élaboration et la mise en place du PNDES était donc nécessaire, selon le chef du gouvernement.Car, estime-t-il, il « montre la voie à suivre pour sortir notre pays de l’extrême pauvreté dans laquelle il est plongé ».
Aussi bien à Fada qu’à Tenkodogo, le premier ministre a demandé aux populations de choisir entre le progrès (PNDES) ou la stagnation (le statu quo). A chaque fois, la réponse est la même : le progrès.

Un bilan positif et enrichissant

A toutes les deux étapes, Paul Kaba Thiéba a eu droit à une multitude de questions aussi bien sur le PNDES que sur l’actualité nationale. Souvent, les questions ont duré pratiquement deux heures. « J’avoue que j’ai été comblé par l’attention des populations, par leur affluence, par l’abondance et la pertinence des questions qui ont été posées, par l’intérêt manifeste vis-à-vis du plan national de développement économique et social. (…) C’est la preuve que les Burkinabè sont conscients de la nature des problèmes de notre économie. C’est également la preuve que les Burkinabè ont confiance au gouvernement, que les Burkinabè comprennent le cap, la direction, la vision dans la laquelle nous travaillons », a-t-il confié.

C’est pourquoi, à l’issue de sa tournée dans ces deux régions, il en dresse un bilan « extrêmement positif et enrichissant ». Le dialogue avec les populations m’a permis de prendre connaissance de leurs préoccupations, de leurs attentes, également de comprendre comment on peut articuler l’opérationnalisation du PNDES en tenant compte de certaines particularités locales », a soutenu le chef du gouvernement. Avant de se réjouir de « l’adhésion totale des populations au PNDES, une adhésion sans ambigüité ».

Affaire CAMEG : le gouvernement va-t-il enfin prendre ses responsabilités ?

Au nombre des questions d’actualité adressées au chef du gouvernement, à Tenkodogo notamment, il y a la rupture de médicaments dans des formations sanitaires. Une rupture liée à la crise au sein de la CAMEG. Toute chose qui met à mal la politique de gratuité de soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes décrétée par le président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement. Paul Kaba Thiéba a promis prendre ses responsabilités car, il estime que la ligne rouge est franchie dans « la bagarre » entre le ministre de la santé et le directeur général de la CAMEG. L’on attend de voir ce que signifie véritablement « prendre ses responsabilités ».

Moussa Diallo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 23 octobre 2016 à 21:26, par Abdou En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    A mon Avis la communication sur Le PNDES est tres en dessous d’un PM. Cette tournee d’information sur Le PNDES aurait du etre confiée à la société civile . Au lieu de tourner pour parler d un document qui n’a pas encore de financement , le PM devrait en ces moments prioriser le suivi de la préparation des plans investissements sectoriels, y impulser son leadership pour assurer leur objectivité et leur alignement avec les objectifs du gouvernement . Cela permettra de démarrer lesdits investissements sans perdre du temps.

  • Le 24 octobre 2016 à 06:47, par Figaro En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    On ne peut pas lutter efficacement avec les comportements hérités de l‘ère Compaoré. Quand une coordonnatrice de projet bloque tout un projet pour préserver ses seuls intérêts bassement égoïstes avec la complicité de son ministère de tutel c‘est grave !!!

    • Le 24 octobre 2016 à 08:21, par Kôrô Yamyélé En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

      - FIGARO, c’est bien mais c’est pas arrivé. Il faut dénoncer ladite coordonnatrice. Et puis c’est de quel projet il s’agit ? Et c’est quel ministère ? Si tu ne dis pas les choses clairement comment les autorités sauront pour prendre des mesures ? Ici il s’agit donc d’un fantôme ? Ou alors tu ne dis pas la vérité sinon moi je ne vois pas pourquoi tu entretiens le flou. Le projet n’appartient pas à la Coordonnatrice et elle n’a pas le droit de l’empêcher de fonctionner ! Et si elle meurt, n’y aura t-il pas quelqu’un pour la remplacer ?

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 24 octobre 2016 à 06:54, par Figaro En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Vouloir l‘adhésion de peuple au PNDES,et fermer les yeux sur la gabégie de certains responsables de projets c‘est contre productif. Ça ne va pas au projet filets sociaux Mr le Premier Ministre.

  • Le 24 octobre 2016 à 08:46, par A KANSMA En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    Qui peut me dire le nombre de plan de développement qu’à connu notre pays et la durée moyenne de plan

    • Le 24 octobre 2016 à 10:01, par Kôrô Yamyélé En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

      - A KANSMA, il y eu plein de plan de développement depuis Maurice YAMÉOGO jusqu’à nos jours. Personne ne peut se venter de pouvoir les citer tous. Mais il y a une chose qui es commune à tous ces plans et que le Kôrô Yamyélé que je suis peut te confirmer : tous ces plans se sont cassés les pipes ou ont fini dans les poubelles sauf ceux sous le CNR de Thomas SANKARA. Sous Thomas, il y avaient les PPD (Plans Populaires de Développement). Et tous les chantiers étaient suivis depuis les prefets des départements, jusqu’au ministre du plan et au CNR à la présidence en passant par les Hauts-Commissaires. Tous mettainet la main à la pâte. C’était la construction nationale. Tout étaint bien orchestré et il y avaient des fiches récapitulatives dans lesquelles on reportaient la progressions des activités, des financements et des contributions des populations. Il y avaint dont :

      - Des fiches T1 ou Tableau 1 pour récapituler les projets terminés
      - Des fiches T2 ou Tableau 2 pour les projets en cours d’exécution
      - Des fiches T3 ou Tableau 3 pour les projets en instance de démarrer
      - Des fiches T4 ou Tableau 4 pour les projets en recherche de financement.

      Je dis bien : tout était bien organisé. Et c’est dans ces projets due les cités du 4 août ont été construites et que le régime de Blaise a vendu pour éffacer les traces de Thomas SANKARA. Et je vous assure que le PNDES risque aussi sa peau d’ici là si cette foire rogolo continue avec les RSS.

      NB : Mon ami KA sait bien de quoi je parle ici avec les PPD, et il pourra confirmer.

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 24 octobre 2016 à 09:38, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    Franchement, le premier ministre ne pourrait-il pas laisser ces tournées (couteuses) à ses subordonnés et gérer le pays ?

    Car franchement, on a une impression de "laisse-guidon" au sommet de l’état depuis un moment...

  • Le 24 octobre 2016 à 09:47, par Kôrô Yamyélé En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    - Monsieur le PM. Nous choisissons la stagnation. Exactement comme vous le faites aussi depuis 10 mois. Merci de nous faire stagner davantage.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 24 octobre 2016 à 10:03, par Sid zabda En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    "Mon pays va mal" de mal en mal". Comment la vulgarisation de notre referenciel de développement peut-elle être organisé par des OSC ou quoi d’autre encore ! Une chose est sure, ce PNDES est un "avorton" si le personnel technique chargé de la mise en œuvre et de l’évaluation ne sont pas impliqué de façon manifeste ! Allons seulement ! huummm !

  • Le 24 octobre 2016 à 11:10, par AS En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    "La connectivité du Burkina à Internet est de moins d’1%, avec un débit de 6 gigabits par seconde"
    Vous dites bien 6Gb/s ????

  • Le 24 octobre 2016 à 12:44, par Figaro En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    KORO YAMYELE, il s‘agit précisement du PROJET FILETS SOCIAUX qui est sous la tutelle technique du Ministère de la Femme,de la Solidarité Nationale et de la Famille. Ce projet est géré par une coordonnatrice qui pense que c‘est sa propriété privée.

  • Le 24 octobre 2016 à 14:04, par tagcé En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    le plan parait intéressent mais vouloir l‘adhésion du peuple au PNDES,et fermer les yeux sur la gabégie de certains responsables de projets c‘est contre productif. Mr le Premier Ministre devait laisser ses tourner pour la vulgarisation de cet projet au personnel technique qui l’ont élaborer et s’occuper des affaires courants comme l’insécurité et autres.

  • Le 24 octobre 2016 à 14:42, par Ex-RSP En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    le kôrôYamyélé a tout dit. l’ère la plus pitoyable jamais connu au faso est belle et bien celle des rss. sinon quel référentiel de développement le PM s’aventure-t-il ? mettez-vous au boulot en entendant les financements que vous avez mendiés. vendre la main à chaque fois est deguelasse comme si mon pays était la référence de toutes les calamités du monde. préférons l’aide qui nous aidera à nous passer de l’aide à l’aide"mendicité".

  • Le 24 octobre 2016 à 15:16, par Apocalypse En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    Le PNDES c’est bon mais il ne faut pas devancer l’iguane dans l’eau. Avant de débloquer le moindre copec pour quelque réalisation que ce soit, il faut mettre les gens devant leur responsabilité à savoir dresser la liste de sanctions que chaque ordonnateur encourt si le projet est mal exécuté. Quant à la viabilité du PNDES lui-même, il faut instaurer ce que j’allais appeler la responsabilité gouvernementale qu’on peut résumer ainsi : vous avez dit qu’il vous faut 15 000 milliards pour développer le pays, alors tous ceux qui ont pensé et conçu ce plan doivent être fichier de sorte à ce qu’on les poursuive sur leurs biens personnels en cas de non atteinte des objectifs. Ensuite il faudra nous ramener les fameuses fiches T1 à T4 pour suivi. Je propose que le gouvernement crée une plage d’information à la RTB pour informer et permettre aux gens de critiquer et de dénoncer les dérives des gestionnaires de ces fonds et programmes. Si mes propositions sont prises en compte dans les jours à venir, vous verrez des démissions en cascades. En effet, presque tous les plans ont foiré parce que leur rédacteurs au moment de la rédaction ont été obnibulé par ce qu’ils y gagneraient personnellement et non l’intérêt national.

  • Le 24 octobre 2016 à 17:05, par Dedegueba SANON En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    Je ne suis plus sur la même longueur d’onde que ce pouvoir. J’avais au début émis quelques inquiétudes sur la capacité de ce trio, longtemps "éminence grise" du régime COMPAORE à faire mieux que celui-ci. Mieux je trouvais que Roch aurait du mal avec Salif, et j’ai l’air d’avoir raison vu ce qui se passe en ce moment.
    Il y a comme une guerre des "numéro". Salif a ses hommes qu’on ne " touche" pas. Simon aussi doit avoir ses intouchables, donc intouchables par ci intouchables par là, on va faire comment ?

  • Le 24 octobre 2016 à 18:49, par Dedegueba SANON En réponse à : PNDES : Le premier ministre invite les populations à choisir entre le progrès et la stagnation

    Que voulez-vous, certains dirigeants pour montrer ou faire croire qu’ils travaillent font paradoxalement le tour de leurs services décentralisés. Et tant pis pour la caisse du trésor. De toute façon c’est autant de perdiems dans les poches. Ces tournées me rappellent celles de feu Saye ZERBO, c’était budgetivore et appauvrissant pour les régions qui recevaient le CMPRN.
    De toute façons le PM n’est pas à blâmer, on nous l’a parachuté de Dakar, donnons donc lui l’occasion de connaître le pays profond et sa réalité. C’est le défaut de faire venir des hauts cadres coupés du pays, pour de hautes responsabilités.Ils doivent d’abord redécouvrir leur pays, comprendre comment il fonctionne, et cela passe par une phase de stagnation ou d’immobilisme, or le temps presse.
    Le père de Roch avait eu l’intelligence de refuser cette honneur à lui faite, par le RDA à l’époque ( je l’ai lu dans son interview).