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Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

LEFASO.NET | Par Herman Frédéric Bassolé
vendredi 21 octobre 2016.

 

Le secrétaire général du ministère en charge du commerce a présidé, ce vendredi 21 octobre 2016 à Ouagadougou, la cérémonie de lancement de la campagne de promotion pour une meilleure commercialisation du riz de Bagré. Initiée par la maison de l’entreprise du Burkina Faso et Bagrépôle, cette initiative vise à rapprocher les Burkinabè et cette manne très appréciée des producteurs et des cordons bleus.

Produire c’est bien, mais écouler c’est mieux. Ce ne sont pas les producteurs de riz de Bagré qui diront le contraire. Bien que le riz soit de très bonne qualité, selon des instituts de recherche tels que l’INERA, il rencontre des difficultés d’écoulement. Pour pallier cette difficulté qui porte un coup à la filière, la maison de l’entreprise et Bagrépôle ont accordé leurs violons en lançant une campagne de promotion pour booster la commercialisation du riz UDIRBA plus (Unité diocésaine riz de Bagré) et l’intégrer dans les habitudes alimentaires des populations. La cérémonie de lancement a eu lieu ce vendredi en présence du secrétaire général du ministère en charge du commerce et de partenaires financiers tels que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD).

Stratégie de promotion et de commercialisation

Selon le directeur général de la maison de l’entreprise, Issaka Kargougou, cette campagne vise à soutenir les efforts de plus de 3000 producteurs de riz en déployant une force de vente constituée de jeunes dans tous « les coins et recoins » de la place commerciale de Ouagadougou, ce jusqu’en janvier 2017. Une touche de technologie a été ajoutée à cette campagne avec l’application « Riz de Bagré » téléchargeable gratuitement sur Play store. Basée sur des fonctions de géolocalisation, cette application présentée par l’ingénieur Georges Alassane Sanhouidi permet à l’utilisateur d’avoir une idée des points de vente du riz Bagré à proximité de sa position. Elle lui permet également de suivre sur son smartphone ou sa tablette le chemin le plus court pour accéder à la boutique et même de disposer du numéro de téléphone du commerçant.

Et à en croire Issaka Kargougou, un magasin servira de stock-tampon entre UDIRBA plus et les vendeurs de la ville de Ouagadougou. « Cette stratégie s’appuiera à terme sur une société créée entre Bagrépole et la maison de l’Entreprise et d’autres partenaires qui voudraient s’associer dans l’objectif de soutenir la promotion et la commercialisation du riz ». Pour ce qui est de la stratégie de communication de la campagne, les initiateurs disposent déjà d’un spot publicitaire, et d’un clip vidéo.

Acheter un sac de riz, faire vivre une trentaine de personnes

En s’appuyant sur un dicton qui soutient que c’est l’enfant intelligent qui achète les beignets de sa mère, Issaka Kargougou a soutenu qu’un sac de riz de Bagré acheté faisait vivre au moins une trentaine de Burkinabè dont « au moins un producteur, cinq employés agricoles, cinq agents de transformation, trois semenciers, deux transporteurs, quatre manutentionnaires, etc. » Vu sous cet angle, le directeur général de la Maison de l’entreprise a appelé l’ensemble des Burkinabè à faire attention aux produits contrefaits et emballages falsifiés et à devenir, tout comme l’a souhaité le secrétaire général de Bagrépôle, Jean Tagnan, des ambassadeurs du riz UDIRBA plus au quotidien et au cours des différentes manifestations sociales.

Consommer les produits locaux pour atteindre la sécurité alimentaire

Pour le secrétaire général du ministère en charge de la communication, Sibiri Sanou, cette campagne épouse bien les orientations du Plan national de développement économique et social (PNDES). Notamment à travers son axe stratégique 3 dont l’objectif est de développer le secteur agro-sylvo-pastoral, faunique et halieutique productif et résilient et davantage tourné vers le marché. Il a donc rassuré la de disponibilité du ministère à accompagner cette initiative qui constituera, selon lui, « une rampe de lancement pour d’autres produits locaux en attente de valorisation ».

Présents à la cérémonie, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont insisté sur la nécessité de consommer les produits par les producteurs locaux, ce qui permettra de façon significative au pays de lutter contre l’insécurité alimentaire. « Nous ne pouvons compter que sur nous mêmes avant de compter sur l’extérieur », ont-elles conclu.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 21 octobre 2016 à 22:21, par BOUE En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    SERVONS CE RIZ DANS LES CANTINES SCOLAIRES. AU LIEU D IMPORTER DU RIZ QUI SOUVENT EST DE MAUVAISE QUALITE. QUE LES DIRIGENTS REFLICHISSENT LA DESSUS.

    • Le 22 octobre 2016 à 15:59, par ZWang En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

      Pour ces genres de promotions parrainées par le ministère du commerce, il faut intégrer d’autres produits burkinabè ! Par exemple le sucre de Banfora et sans doute d’autre produits made in BF !!! L’effet une telle façon de faire est plus bénéfique que ce que qui se fait !!! il faut être ingénieux !!!!

  • Le 21 octobre 2016 à 22:36, par Gulmance de Kpenna En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    Vous n’avez pas besoin de déployer autant d’effort pour vendre notre production locale. L’Etat passe chaque année des marchés pour approvisionner les cantines scolaire du pays. Il suffit simplement d’obliger les soumissionnaires a livrer du riz local. Et c’est fini, le tour est joué. Si l’Etat ne le fait pas,alors le gouvernement est apatride.

    • Le 22 octobre 2016 à 16:27, par SOME Zubada En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

      G. 2 Kpenne.

      Tu as tout dit, mon parent. Les gouvernants doivent etre honnetes, c’est tout. En consommant ce riz des leur bas age a l’ecole, les fils du pays grandiront avec ce gout du Cru Burkinabe. Merci pour la profondeur de ta reaction. PROPRE

    • Le 22 octobre 2016 à 21:33, par Neekre En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

      Huumm, mon ami. Approvisionnement des cantines en riz local lä, est ce que y’a commission dedans ? Même s’il y’a commissions, ce n’est pas aussi juteux que pour les pakistanais, thailandais et aures chinois. C’est ça qui est la verité qu’on nous cache. Sinon, il n’y a pas a reflechir pour trouver des solutions car elles sont a portèe de main.

  • Le 22 octobre 2016 à 09:50, par Nutriman En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    Il faut bien sensibilisez les femmes car elles confondent qualité nutritionnelle et beauté visuelle d’un repas. Par ricochet elle induisent les hommes en erreurs en voulant du riz joli à voir mais de qualité nutritionnelle nulle. Le riz de Bagré est de bonne qualité et sans produits ghanéen. Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons.

  • Le 22 octobre 2016 à 09:59, par Beninin En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    C’est une très bonne initiative de faire la commercialisation du riz ;mais je pense que la meilleur solution c’est à l’État de donner le bon exemple en dotant tout les garnisons militaires et les cantines scolaires du riz de Bagrè.

  • Le 22 octobre 2016 à 12:07, par BAMSI En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    Je souscris entièrement à ces commentaires. Nous avons besoin d’une volonté politique au plus haut niveau pour promouvoir " CONSOMMONS BURKINABE". Bien que partisan de l’économie libérale, nous devrons savoir comment encourager la production agricole et industrielle sans enfreindre aux règles de la concurrence. Quel est ce père de famille qui n’achète pas de riz et du sucre à la fin mois ? qu’est ce qu’il achète ?
    Je propose qu’à la fin du mois, l’on retient le prix d’un sac de riz et de deux paquets de sucre SOSUCO sur le salaire de tout employé public comme privé ayant un net d’au moins 150 000 FCFA et mettre à sa disposition ces deux produits.
    Le développement = Vision + Planification + Volonté + (bénédiction divine après)

  • Le 22 octobre 2016 à 14:32, par Cheikh En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    En tout cas quant à moi, je me suis déjà plusieurs fois exprimé sur ce prétexte de mévente que je ne comprends pas. Car cela fait belle lurette qu’à force d’être recherché et consommé, ce riz là manque à Bobo, dans tous les magasins destinés à sa vente. Jamais aucun riz n’a pu le concurrencer là-bas. Puis soudain, en lieu et place de cette denrée qu’on ne retrouvait plus dans aucune boutique, on commença à proposer aux gens du riz chinois à profusion, emballé dans des sacs jaunes, en tentant de les convaincre que c’est la même chose, alors que la ressemblance ne se résume qu"aux apparences.Jusqu’ici d’ailleurs, l’on pensait que la pénurie était plutôt due à la mauvaise foi des trafiquants, ou bien une stratégie bien huilée, mise en place par les producteurs comme on le fait d’habitude, aux fins de le revendre plus cher, à sa prochaine apparition. Donc vraiment, c’est incompréhensible qu’on vienne dire aujourd’hui que quelque chose qu’on ne retrouvait même plus déjà sur le marché se vend mal. Où alors, peut-être que certaines personnes le collectait pour l’exporter au détriment des Burkinabè, comme les éleveurs avides le faisaient déjà avec les poulets, moutons et boeufs plus gras, donc plus chers et davantage rentables pour eux. Dans tous les cas, croisons les doigts en prenant quand même soin, d’approfondir d"abord les enquêtes pour mieux comprendre la cause cette hypothétique mévente.

  • Le 22 octobre 2016 à 20:01, par Burkina En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    De mon point de vue, si l’on veut vendre nos produits locaux (riz, sucre...), il faut les rendre concurrentiel :
    - premièrement en mettant l’accent sur la qualité à l’exemple du savon CITEC.
    - deuxièmement, en cassant le prix, quitte à se contenter d’une marge bénéficiaire modeste et à diminuer le train de vie de l’entreprise y compris les salaires et autres avantages qui renchérissent le coût du produit. Dans pays pauvre comme le nôtre ce n’est pas la qualité qui est le facteur déterminant mais le prix.
    Au lieu de cette campagne, si Bagrepôle subventionnait les producteurs ou leur riz de sorte à ramener le riz local à 1000 F moins cher, vous verrez la ruée.
    C’est là- bas le mal de beaucoup de nos produits locaux : trop chers comme si nous ne savons pas faire du commerce !

  • Le 22 octobre 2016 à 22:22, par vérité a prendre en compte En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    Il faut bien de temps en temps vérifier les différent
    Commentaire car vous pouvez trouve une bonne
    réponse a votre problème comme la dit l’autre
    Soumissionne riz de Bagre pour les cantine
    au pays des hommes intègre c,est tout verez
    Que le problème est règles en un rien temps et
    Pour toujours

  • Le 23 octobre 2016 à 00:08, par ibrahimo En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    Quelle mise en scène théâtrale de la part de ces autorités qui insultent l’intelligence des burkinabè alors que chacun connait la solution à la mévente de nos produits. Il suffit tout simplement d’ajuster les quantités importées à la production nationale comme le fait le Sénégal c’est à dire n’importer que le déficit et aussi diriger la commande publique de cantines scolaire vers le riz et les produits locaux

  • Le 23 octobre 2016 à 04:37, par Yiriba En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    Soyons clairs. Si le riz de Bagré ne se vend pas, tout comme le sucre de Banfora, ce n’est pas parce que les Burkinabé sont selectifs dans l’achat de ces produits qui sont absolument essentiels. Soit ces produits sont de piètre qualité, soit leur prix n’est pas compétitif. Et comme la majorité des Burkinabé ne sont pas des consommateurs de produits de luxes, je dirai que ces produits locaux ne sont pas concurrentiels en terme de prix. Alors, que les dirigeants de ces institutions creusent leurs méninges pour offrir aux Burkinabé des produits pour lesquels Bagré, SOSUCO Banfora disposent d’un avantage concurrentiel. C’est la loi de la mondialisation, à moins de passer à une économie fermée.

  • Le 20 juillet 2017 à 15:44, par MALICK SOUMAREDE PASSAGE AU BURKINA ASO DU 18 AU 23 JUILLET En réponse à : Commercialisation du riz de Bagré : C’est parti pour la campagne de promotion

    Bonjour
    J’ai découvert le riz "BAGRE" au resto de l’hôtel BRAVIA de Ouagadougou.
    Il a été succulent et patriotiquement rentable.
    Pour l’autosuffisance alimentaire, il faudra l’exploiter au maximum
    Comment l’étendre à mon pays le Sénégal (exportation, culture) ?
    L’objectif politique et économique du Sénégal est d’atteindre l’autosuffisance en riz en 2017