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Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

LEFASO.NET | Par Romuald DOFINI
vendredi 7 octobre 2016.

 

Le Forum ouvert sur la biotechnologie agricole section du Burkina Faso en collaboration avec l’Institut de l’environnement et de recherches agricole (INERA) et la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF) a organisé un atelier de sensibilisation sur le projet « Niébé BT » en faveur des acteurs du monde agricole le mardi 04 octobre dernier à Bobo-Dioulasso. Le projet qui vise à améliorer la production du Niébé au Burkina Faso par cette nouvelle variété qui augmente de 20% les rendements.

Le niébé, de son nom scientifique « Vigna unguiculata » est la plus importante légumineuse de céréales alimentaires dans les savanes de l’Afrique tropicale. Il y est cultivé sur plus de 12,5 millions d’hectares. Selon les statistiques de la FAO, le Burkina Faso est parmi les leaders mondiaux des producteurs de niébé, et exporte plus de 500 000 tonnes par an au Niger, au Nigeria, au Ghana, au Togo, en République du Benin, etc.

Cependant, le rendement de la culture du Niébé au Burkina Faso est influencé par un certain nombre de facteurs, y compris la fertilité des sols, les plantes parasites et insectes nuisibles, notamment le ravageur appelé « Maruca virata » qui peut causer des pertes de rendement allant de 20 à 80 %.

Ainsi, dans le cadre de son mandat qui est de doter les agriculteurs des outils innovants pour une meilleure récolte, la Fondation Africaine pour la Technologie Agricole (AATF), en collaboration avec une coalition d’institutions, a pu mettre en place un projet dénommé « Projet Niébé BT ». Le Niébé BT est une variété de Niébé génétiquement modifiée conçue pour résister aux insectes ravageurs « Maruca Virata » afin de réduire les pertes de rendement de grains de niébé.

Ainsi, au regard de l’importance que le niébé a aujourd’hui, il était plus que nécessaire d’organiser cet atelier afin de sensibiliser tous les acteurs du monde agricole sur l’importance de la culture du Niébé BT, une nouvelle technologie dans le monde agricole. Cette céréale génétiquement modifiée permettra aux agriculteurs d’augmenter leurs rendements de plus de 20%, améliorer la sécurité alimentaire et la situation économique de manière significative.

Plus important encore, le niébé BT a le potentiel de réduire les risques sanitaires tant pour les agriculteurs que les consommateurs. Cet atelier de sensibilisation sur le projet niébé BT vise à améliorer le niveau de connaissance des intervenants clés au Burkina sur le processus. Aussi, il vise à sensibiliser les participants sur les perspectives et les avantages du projet de niébé BT, à présenter la biotechnologie et ses avantages, à mobiliser l’appui des agriculteurs pour l’adoption de graines de niébé BT.

L’atelier qui a regroupé des agriculteurs, des producteurs de semences, des responsables coutumiers, des medias, des étudiants, des agents de vulgarisation agricole, des agro-commerçants, des responsables des ministères en charge du secteur rural, des scientifiques et des communicateurs.

Au terme de cet atelier, les participants se réjouissent de cette nouvelle technologie qui va apporter un grand plus dans le monde agricole.



Vos commentaires

  • Le 8 octobre 2016 à 07:07, par vallier nicole En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

    Quels sont les acteurs du monde agricole qui ont mis au point ce niébé OGM ? Monsanto, Bayer ou autre. Ils sont à l’origine de l’appauvrissement des terres au Burkina et dans le monde par leurs produits phytosanitaires et déseherbants, soyez vigilants.
    Quant aux outils innovants pour la culture du niébé, une charrue , un ane, des bœufs faciliteraient la culture, je ne vois que des dabas dans la région du Ganzougou et la sueur et le courage des agricultrices et agriculteurs, qui rêvent d’ une mécanisation raisonnée.
    Je suis française, j’ai découvert le Burkina en 2008 et depuis 2012, je soutiens un village du Ganzourgou et je suis révoltée par les conditions de vie des agriculteurs.

    • Le 17 octobre 2016 à 01:43, par Inti En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

      Ce niébé Bt est développé par des chercheurs maliens, togolais et burkinabè pour leurs pays respectifs. C’est de la recherche publique qui n’a rien à voir avec des multinationales.

      De par leur résistance naturelle aux insectes, les plantes Bt nécessitent moins ou pas de pesticides, comme c’est déjà le cas avec le succès de l’aubergine Bt au Bangladesh et du coton Bt en Inde. Les pertes dues aux nuisibles sont éliminées, ce qui augmente les revenus des agriculteurs.

      Ceux-ci n’ont pas vocation à rester dans la pauvreté. Il est très inapproprié, pour des citoyens de pays riches, de critiquer la décision des pays africains d’utiliser la technologie moderne pour améliorer leur production et leurs conditions de vie.

  • Le 8 octobre 2016 à 07:25, par GUOUNSIGNA En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

    Dites un peu, quand vous dites BT, s’agit il d’individus issus de croisement ou d’individus transformé avec des bistouris au labo ?
    Les individus des labo comporte généralement des éléments chimiques !!!
    Dites au peuple !

  • Le 8 octobre 2016 à 08:27, par journaleux En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

    Vous avez déjà oublié que vous avez raconté ces mêmes salades à propos du coton Bt dont l’état vient de prononcer l’arrêt ?
    Allez dire aujourd’hui à un cotonculteur qu’il augmentera son rendement de 20% ! vous verrez ce qu’il vous répondra si d’ailleurs vous avez l’audace d’aller lui parler de ces choses.
    Vous ne trouvez pas indécent d’écrire que quelqu’un peut être en bonne santé en ingurgitant des pesticides ? il est vrai que la morale n’existe plus au Burkina mais si même les journalistes sont tombés aussi bas....

  • Le 8 octobre 2016 à 14:19, par Solidarité Afrique Sahel En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

    Refaire avec le Niébé BT la même chose qu’avec le coton ce n’est vraiment pas la peine.. Il vaut mieux améliorer les techniques culturales être au plus près des paysans pour qu’ils améliorent leur travail, sélectionner par des sélections variétales et cesser de faire que les producteurs ne redeviennent les esclaves des producteurs de semences comme Bayer/Monsanto

  • Le 9 octobre 2016 à 14:25, par La loupe En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

    Bjr chers lecteurs. je respecte le point de vu des amis de la toile. Cependant, je note en vous la peur de l’inconnu (biotechnologie agricole) qui fait qu’on se précipite en jetant l’eau du bain avec le bébé. Chose qu’on se pardonnera pas dans moins de cinq ans quand certains pays s’approprieront de cette technologie agricole. Un nébié génétiquement modifié appelé "Nebié bt" est mille fois plus écologique pour l’environnement et rentable pour nos producteurs. Entre les engrais chimiques, les pesticides des grandes firmes étrangères et une espèces transgénique qui ne pollue pas la nature et ne détruit pas les biotopes le choix devrait être claire. On a vu la destruction de troupeaux d’animaux causé par l’utilisation de produits chimiques (pesticides), dans l’Est, le Centre-est et l’ouest du pays sans que l’utilisation des pesticides ne soit interdit par qui de droit. Mais quand il s’agit de trouver une formule pour se passer des pesticides, des engrais chimiques et du faible rendement voila le problème. A qui profite le crime ? Ressaisissons-nous !

    • Le 9 octobre 2016 à 16:49, par Piffff En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

      Je ne sais même pas si tu sais ce que tu racontes car les maux que tu dénonces concernent bien ce produit miracle qu’on essaie de nous faire avaler.

    • Le 9 octobre 2016 à 22:08, par journaleux En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

      Bonjour Monsieur La LOUPE
      Je n’aime pas trainer sur la toile. J’aime encore moins les ergotages d’internautes. Cela explique que je réserve mes rares avis aux journalistes lorsqu’ils ont tendance à s’écarter des règles du métier.
      Mais là vous touchez à un sujet qu’il m’est particulièrement difficile de laisser passer sous silence vu son enjeu pour le pays et surout que j’ai mes raisons de penser que vous n’êtes pas convaincu vous-mêmes de ce que vous écrivez à propos des OGM. Je vous crois plutôt en service commandée. En tout cas je reconnais dans votre écrit les clichés des défenseurs appointés des OGM. 
      Le 27 mai dernier j’ai présenté lors du 1er colloque sur la propriété intellectuelle organisé par l’Institut supérieur privé polytechnique une communication sur la question. Elle doit être publiée bientôt. Néanmoins je vous tiens à disposition, auprès du Faso.net, une copie incomplète mais qui doit vous suffire pour enrichir votre réflexion sur le problème. Encore que je puis penser que vous n’en aurez pas besoin.
      Cela dit de quoi parlons-nous ? De commerce pas d’agriculture comme on a pris la malheureuse habitude de le penser. Monsanto comme les autres firmes chimiques n’ont que faire des paysans et de leurs produits. Ce qui leur importe au premier chef c’est la vente de leurs propres produits : des semences et des intrants. Toute la littérature construite n’a autre objectif que cela. Pendant toute l’aventure du coton chez nous, Monsanto n’a pas perdu un centime. Tous les dégâts ont été supportés par les paysans et la nation qui a perdu sa souveraineté sur une variété qui en faisait la nation la plus enviée de la planète dans ce domaine. Monsanto a elle, engrangé tous. Les bénéfices des ventes de ses semences et intrants plus une partie du produit de la vente du coton.
      La production de niébé s’accroitrait de 20%. C’est exactement ce qui a été dit pour le coton. Vous auriez dû lire les conclusions du mémorandum des 29 des acteurs du coton de 2015 ou les récentes déclarations du président de l’assemblée nationale, en son temps maître d’œuvre de l’arrivée du coton Bt au Burkina. Cela vous aurait évité le ridicule du chiffre que vous avancez.
      Pour ma part je vous renvoie à la déclaration de l’ONU d’avril 2008 qui à l’issue d’une étude menée sur une période de trois ans à l’University of Kansas, épicentre de la ceinture agricole américaine, a découvert qu’une semence transgénique produit environ 10% de moins que son équivalent conventionnel.
      L’OGM serait écologique. A nouveau je vous renvoie à l’exemple du coton et j’ajoute la question suivante : si les produits OGM sont autant écologiques pourquoi les firmes s’échinent tant à assurer le monde des précautions drastiques qu’elles prennent pour protéger leurs activités ? Je n’invente rien. Relisez l’interview accordée par le Docteur Jean-Baptiste Tignégré responsable du projet du haricot Bt au Burkina paru dans l’Observateur Paalga le 14 juin 2013.
      Je pourrais continuer sur chacun des points de votre argumentaire si j’avais la conviction que vous cherchez un réel éclairage. Or je n’en suis pas sûr. Donnons-nous au moins rendez-vous dans 10 ans environ quand on fera le triste bilan du haricot Bt dans notre pays.
      Pour l’instant comprenez bien que je ne suis pas contre les OGM en tant que produit scientifique. En revanche j’en veux aux escrocs à tous les escrocs qu’ils se nourrissent du coton ou qu’ils se nourrissent du Niébé
      Enfin rassurez-vous ceux qu’ils parlent d’OGM sont rarement des gens ignorants du problème, de ses tenants et aboutissants. les OGM modernes existent depuis 1920 environ. Tous ceux qui veulent savoir savent.

  • Le 9 octobre 2016 à 15:04, par le combattant En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

    affaire à suivre pour une population rurale à plus de 80% d’analphabète. faut-il mourir[->] de faim à l’année X ou survivre grâce aux OGM contrôles jusqu’à l’année X + 20 . la position est partagée mes chers frères et sœurs.

  • Le 10 octobre 2016 à 14:08, par O’neill En réponse à : Le « Projet Niébé BT » : une nouvelle technologie dans le monde agricole au Burkina Faso

    Gare à vous si vous détruisez encore le marché de notre niébé tant prisé. Jusqu’à présent s’il est mieux vendu, c’est à cause de sa qualité. Ne forcez pas vouloir seulement augmenter les rendements. La qualité et aussi la réputation compte. Nos braves paysans n’ont pas besoins de vos semences. De grâce, ne les envoyer pas en enfer. Leur situation leur suffit comme ça.