Retour au format normal
lefaso.net

Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

vendredi 30 septembre 2016.

 

Une délégation du Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) conduite par son secrétaire général Soulemane So, a été reçue le 29 septembre 2016 à la primature par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Au cœur des échanges, la crise liée au mouvement d’humeur des agents. Le chef du gouvernement a promis au cours de cette rencontre de prendre les dispositions afin de rétablir le dialogue entre les frondeurs et le directeur général de l’Office national des télécommunications (ONATEL), Mohamed Naîni. Ceci, en vue de parvenir à une sortie de crise. Mais pour l’heure, les travailleurs disent maintenir la grève.

Depuis le 20 septembre 2016, les travailleurs de l’ONATEL sont en grève. Les raisons de ce mouvement d’humeur ont été livrées, le mardi dernier lors d’une conférence de presse au cours de laquelle le Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) a annoncé vouloir poursuivre sa lutte tant que le directeur général de l’ONATEL ne prendra pas la peine de les rencontrer. Un bras de fer qui a des répercussions sur les prestations de l’entreprise et qui alimente, d’ailleurs, les causeries au sein des populations. C’est dans le souci de trouver une solution rapide et pérenne à cette situation que le Premier-ministre, Paul Kaba Thiéba, a rencontré les responsables du SYNATEL, le jeudi 29 septembre 2016, à la Primature.

D’entrée de jeu, le Premier ministre a échangé avec ses hôtes sur les raisons de cette crise. Ainsi, le secrétaire général du SYNATEL, Soulemane So, dit avoir expliqué au PM que la crise est la résultante de la rupture, par le directeur général, des négociations sur la plateforme revendicative des travailleurs. « Le Premier ministre a pris note et nous a rassurés que notre ministre de tutelle prendra les dispositions nécessaires afin que le dialogue puisse être rétabli avec le directeur général dans les jours à venir » a confié M. So. Et de poursuivre : « Ce que le gouvernement vient de faire est déjà très bien. S’inviter dans cette crise pour concilier les deux parties, travailler à ce que le dialogue social soit respecté dans les entreprises, même si elles sont privées. C’est déjà un bon pas ».

Une attitude qui a été saluée par les responsables du SYNATEL. Cependant, si ces derniers sont confiants quant à la reprise du dialogue dans les prochains jours, ils n’entendent pas, pour autant, lever leur mot d’ordre de grève. « La lutte continue », a lancé le secrétaire exécutif du SYNATEL, précisant qu’il faudrait qu’il y ait une séance de travail pour rassurer les travailleurs et essayer de les convaincre. C’est seulement après, a-t-il souligné, que le sit-in pourra être levé. Par ailleurs, M. So a laissé entendre que tous les problèmes qui sont posés par les travailleurs sont liés à la gestion de l’entreprise. C’est pourquoi, a-t-il insisté, pour que le gouvernement fasse un bilan des dix années de privatisation de l’ONATEL et que des conclusions soient tirées à l’issue de celui-ci.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 30 septembre 2016 à 05:28 En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

    Pourtant une grave crise secoue la CAMEG mais on n’a pas encore entendu ce premier sinistre

    • Le 30 septembre 2016 à 18:13, par Voltaïque En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

      Le dossier de la CAMEG est pendant en justice. En principe quand la justice traite un dossier l’exécutif et les autres institutions de l’état évitent d’en parler et attend le dénouement judiciaire : c’est les usages dans les grandes démocraties. Alors il ne faut pas s’attendre à ce que l’exécutif ni le parlement.....en parle avant le verdict définitif.

  • Le 30 septembre 2016 à 06:38, par Kabal En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

    Tout est prioritaire au Burkina, Il faut soulager les populations et attirer les investisseurs.Le gouvernement doit rassurer les Burkinabé, mais également bénéficié d’un climat social apaisé pour attirer les bailleurs de fonds. Il en passe du temps et une debauche d’énergie, du labour d’un champ à la récolte.Aussi malgré les tergiversations et les tâtonnements qui ont caractérisé les actions de l’exécutif, la vraie démocratie nous demande un jugement et une sanction en temps échus. Toutefois la veille citoyenne et une opposition parlementaire vraie doivent rester les balises de cette route (feuille de )que nous devons laisser large ouverte.

    Pour revenir au sujet, je trouverai inacceptable que le syndicat soit reçu par le PM avant le DG de l’ONATEL. Si cela est exact alors voici encore une action dont le PM aurait dû faire l’économie.Encore une sortie inappropriée à mon avis, car prématurée.

  • Le 30 septembre 2016 à 09:01, par Voltaïque En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

    Quel drôle de syndicaliste incivique qui respecte pas la réglementation qui ne sait pas faire là part des choses il croit que l’état avec ses 26% peut contrôler la boîte. Depuis la privatisation de l’ONATEL en 2006 ce syndicat n’a pas pu faire aboutir la rétrocession de la part du capital qui devrait revenir aux travailleurs à un prix reduit. Les travailleurs de la Sonatel du Senegal et ceux de Malitel-Sotelma du Mali ont eu 10% de leur Société lors de la privatisation de leur société ; ce sont les travailleurs burkinabé qui se sont fait rouler dans la farine avec des exigences toujours maximalistes : ils voulaient les actions sans débourser un copeck alors que la pratique courante le travailleur achete l’action avec une décote entre 20 et 30 %. Cette boîte à encore beaucoup d’effort à faire du fait du passif "public" et de l’effectif pléthorique dont a hérité le repreneur. En 10 ans que l’effectif soit passé de 1338 à 821 pendant que le bénéfice est passé de 10 à 24 milliards est une bonne chose parce que l’ONATEL a encore beaucoup à faire en matière de rentabilité. En 2015 au Senegal la Sonatel sans ses filiales à l’étranger à fait 86 milliards de bénéfice, Ikatel au Mali 92 milliards, Orange Guinée Conakry 39 milliards pendant que notre Onatel Nationale traîne à 24 milliards. Les travailleurs de l’onatel doivent comprendre qu’avec la privatisation le paradigme a changé : de fonctionnaires improductifs sans objectif de performance ils doivent devenir des travailleurs du privé avec des objectifs de rentabilité dans un environnement fortement concurrentiel ; c’est sûr que la mutation est difficile. A mon humble avis le syndicat doit se cultiver sur l’état de l’art en matière technologique et les tendances mondiales ainsi que le système de renumeration dans les multinationales et éviter de mener des combats d’arrière garde.
    La différence de salaire entre expatriés et nationaux est courante dans toutes les multinationales et les organismes internationaux, le fixe est une technologie onéreuse en déclin dans laquelle les opérateurs n’investissent plus. La réduction des coûts amène toutes les entreprises à externaliser des services et dans les secteurs des Tic et telecom avec l’automatisation des processus on n’a plus besoin de pléthore d’ouvrier mais des agents pointus. L’initiative d’embaucher n’est pas du ressort du syndicat. En général dans les secteurs des télécoms s’agissant du personnel le turn-over est très élevé il n’y a que les bras cassés qui passent le temps à pleurnicher sur leurs sorts : les agents excellents se font débaucher par la concurrence avec de meilleures conditions. Les travailleurs de l’Onatel ont eu la chance de n’avoir pas subi après la privatisation une cure de licenciement pour ramener l’effectif à des ratios acceptables pour le secteur des Télécoms. Arrêter d’importuner le premier ministre Samo qui a beaucoup à faire pour son chef Mossi , il ne peut rien dans ce dossier, vous devez travailler pour mieux rentabiliser la boite et bénéficier des retombés dans une logique de win win. Si les travailleurs avait bénéficié de leurs actions lors de la privatisation ils auraient profité du cours du titre qui a été multiplié par 4 à la bourse ainsi que des bonnes dividendes versées. Ne vous laissez pas flatter par le soutien cynique du syndicat de AIRTEL qui profite de votre grève pour améliorer son chiffre d’affaire et son bénéfice et in fine le bonus lié au résultat distribué à ses agents en fin d’année.

  • Le 30 septembre 2016 à 10:47, par Revolté. En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

    Internaute numéro 4, vous êtes tout sauf un Voltaïque. A plus forte raison un Burkinabè.

  • Le 30 septembre 2016 à 14:45, par jan jan En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

    NATIONALISEZ L’ONATEL, cette braderie de Blaise et ses lieutenants doit être supprimé.

  • Le 30 septembre 2016 à 14:50, par gaston En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

    internaute 4 voltaique. je suis entierement d’accord avec toi. merci d’avoir dis haut ce que je pense tout bas.

  • Le 1er octobre 2016 à 03:55, par LKABORE En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

    ceux-ci sont les conséquences de la privatisation, je pense que cela servira de leçon pour nos États Africains qui pensent que la privation des sociétés nationaux, est une solution pour booster l’économie.

  • Le 1er octobre 2016 à 14:08, par le borgne En réponse à : Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

    La poutre qui est dans votre oeil s’appelle CAMEG monsieur le Premier Ministre