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Education pour tous : Des journalistes et communicateurs s’engagent

samedi 24 septembre 2016.

 

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement de l’éducation inclusive (SNDEI), le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), a initié une formation au profit des journalistes et communicateurs. Débutée le 19 septembre 2016, cette rencontre de concertation sur l’approche éducation inclusive et la prise en charge psychopédagogique des enfants en situation de handicap a refermé ses portes le jeudi 22 septembre 2016 à Ouagadougou. Au regard de l’intérêt du sujet, un cadre de concertation des journalistes pour l’éducation inclusive a été mis en place.

Promouvoir la scolarisation des enfants en situation de handicap, à travers la mise en place d’un dispositif d’intégration scolaire en milieu ordinaire, c’est l’objectif de cet atelier de sensibilisation et de formation sur l’éducation inclusive qui a réuni une cinquantaine de journalistes et communicateurs issus des 13 régions du Burkina.
Durant quatre jours, les échanges ont porté entre autres, sur les différentes notions de handicap, de l’éducation, les perceptions socioculturelles du handicap, les barrières à l’intégration sociale ainsi qu’à l’épanouissement des personnes handicapées.

Victimes de stigmatisation, nombreux sont les enfants en situation de handicap qui sont privés de leur droit à l’éducation. En effet, les perceptions socioculturelles du handicap ne sont pas très favorables à l’intégration sociale des enfants vivant en situation de vulnérabilité. « Une fois que la femme met au monde un enfant handicapé, il n’y a plus d’entente dans le couple. Les enfants en situation de handicap vivent des situations assez difficiles. Certains enfants ont besoin d’être inscrits dans des écoles spécialisées. Nous avons souvent des enfants qui souffrent de handicap lourd. La tenue de cet atelier est à saluer et j’espère que nos ambassadeurs que sont les journalistes vont contribuer à porter haut, la voix de la personne handicapée » a confié Pierre Compaoré, président de Handicap solidaire Burkina. Pour Pierre Compaoré, la personne en situation de handicap doit retrouver son intégrité et son autonomie.

D’où le présent atelier qui s’inscrit dans cette dynamique, la contribution des mass médias à la promotion de l’éducation inclusive. Ainsi, il s’est agi de doter les journalistes de compétences pour résoudre les difficultés de prise en charge éducative des enfants handicapés. « J’ai constaté un engouement de la part des participants. Le message est bien passé et j’ai eu le sentiment que les participants étaient avides d’information. L’initiative de conduire cette rencontre est salutaire », a signifié Ouédraogo Rasmata, directrice de la promotion de l’éducation inclusive des filles et du genre du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA).

Aussi, tout en prenant l’engagement de soutenir le cadre de concertation, avec l’appui des partenaires techniques et financiers tels que l’UNICEF, la directrice de la promotion de l’éducation inclusive a souligné : « nous espérons que le cadre de concertation mis en place sera dynamique. Nous allons être aux côtés du cadre pour mettre l’information à la disposition des journalistes afin qu’ils puissent la relayer et porter l’éducation inclusive très haut ».

Pour Abdel Aziz Nabaloum, journaliste aux éditions Sidwaya et coordinateur du cadre de concertation des journalistes pour l’éducation inclusive, la tenue de cet atelier vient à point nommé. Et si de son avis, l’éducation inclusive n’est pas encore une réalité au Burkina, nombreux sont les enfants qui de par leur handicap, n’ont pas droit à l’éducation, ni à la santé. « En tant que journalistes, nous allons essayer par nos productions médiatiques, de contribuer à ce que les parents comprennent que l’avenir d’un enfant ne se prépare pas à la maison. Quel que soit le handicap d’un enfant, il a le droit de vivre comme les autres enfants » a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le coordinateur du cadre de concertation a tenu à préciser que les membres du bureau sont disposés à mettre leur savoir au service de cette vaste campagne au profit de l’éducation inclusive qui sera bientôt entamée. « Nous allons nous investir à ce que l’éducation inclusive soit une réalité au Burkina ». Aussi, il a tenu à souligner « Comme on le relevait, il y a plus de 160 associations de journalistes, celles qui sont dynamiques, on peut les compter du bout des doigts mais nous allons essayer de faire cette distinction » a-t-il confié.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net