Retour au format normal
lefaso.net

Traite et autres pires formes de travail des enfants : Des journalistes formés

mercredi 21 septembre 2016.

 

Le phénomène de la traite et des pires formes de travail des enfants est un fléau qui freine l’amélioration des droits des enfants. Afin de lutter contre ce mal, le Réseau initiatives des journalistes africains pour la coopération et le développement (IJACOD) organise un atelier de formation de 48 heures au profit de ses membres venus de divers horizons du Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément P. Sawadogo et parrainée par le représentant de l’Ambassadeur d’Allemagne, Joerg Meyer.

Ces dernières années, le Burkina Faso a enregistré des avancées sur le travail des enfants qu’il convient de consolider et de pérenniser. « Je puis vous rassurer que mon ministère en fait une grande préoccupation et s’emploie à actionner sur tous les leviers pour le respect scrupuleux de la législation du travail en général, et particulièrement celle portant sur la protection et la promotion des droits des enfants », a indiqué Clément P. Sawadogo, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Ainsi, le présent atelier de formation qui rentre dans le cadre des activités du réseau avait pour objectif de renforcer les capacités des journalistes, communicateurs, membres de l’IJACOD au niveau national sur la traite et les autres pires formes de travail des enfants (TPFTE).

Pour ce faire, les participants ont échangé autour des communications faites par Nathalie Ouédraogo/Kuela, Balili Augustin Bazié, Ouezen Louis Oulou et Alain Zongo dit Saint Robespierre. Lesquelles communications vont porter sur la présentation du projet Fonds enfant ; les stratégies de communication pour la lutte contre la traite des enfants ; comment faire une enquête sur la traite et les pires formes de travail des enfants en audiovisuel et comment faire un grand reportage en presse écrite et en ligne.

A en croire le ministre Sawadogo, au sortir du présent atelier, les journalistes devraient être davantage outillés pour l’analyse du phénomène, la conscientisation des populations et l’interpellation des différents acteurs, de sorte qu’enfin, la question de la TPFTE soit efficacement résolue. Pour lui, seul un engagement collectif peut permettre une prise en charge conséquente des questions de la sécurité et de la protection de toutes les couches sociales du pays, et celle des enfants en particulier.

Séance tenante, le ministère en charge du travail et de la protection sociale a assuré de sa pleine disponibilité à accompagner toutes les actions et/ou initiatives que le réseau viendrait à engager à l’issue de cette formation. Par ailleurs, l’occasion de cette formation a été saisie, dira le Ministre, « pour lancer un appel aux concitoyens afin qu’ils aident les forces de sécurité dans l’identification des cas d’atteinte aux droits à la santé, à l’éducation et à l’épanouissement des enfants ».

Le coordonateur exécutif de l’IJACOD, Jean Victor Ouédraogo s’inscrit dans cette dynamique et soutient que la question des droits de l’enfant nécessite une meilleure connaissance des lois en la matière, mais aussi et surtout les pratiques et valeurs socioéconomiques, culturelles des communautés. « Plus que l’expérience, ce sont les connaissances actualisées du journaliste qui nourrissent ces productions. C’est pourquoi, IJACOD a toujours mis l’accent sur la formation de ses membres pour faire d’eux des acteurs qui participent activement au changement de comportements au profit du développement harmonieux de notre pays », a-t-il avancé.

En effet, depuis 2015, le réseau a sollicité et obtenu l’appui du Fonds enfants pour participer activement à la lutte contre la TPFTE au Burkina. Dans cet élan, M. Ouédraogo a traduit les vifs remerciements de l’IJACOD au projet Fonds enfants et à son principal partenaire financier qu’est la coopération allemande. Puis, il a invité les autres partenaires au développement à emboiter le pas à Fonds enfants.

Le représentant du parrain, Joerg Meyer a pour sa part, félicité l’initiative du réseau. Avant de réaffirmer toute la disponibilité de la République fédérale d’Allemagne à œuvrer de concert avec le réseau pour barrer la route à la TPFTE.
En rappel, le projet Fonds enfants a été créé en 2005 dans le cadre de la coopération entre la république fédérale d’Allemagne et le Burkina Faso. Après trois phases (avril 2005-mars 2017, avril 2007-mars 2010, avril 2010-juin 2014), la coopération allemande a accepté allouer un nouveau apport financier pour une quatrième phase de trois ans (juillet 2014-juin 2017). Pour cette phase, le budget alloué par celle-ci est d’environ 5,5 milliards de FCFA pour le financement des initiatives visant à lutter contre la TPFTE.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net



Vos commentaires