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Production céréalière dans les maisons d’arrêt : Les GSP à l’école des techniques et circuits de commercialisation

lundi 19 septembre 2016.

 

Dans le cadre du projet « Réinsertion socioéconomique des détenus par l’amélioration des circuits de commercialisation de la production céréalière dans les maisons d’arrêts et de correction de Ouagadougou et Koudougou », l’Institut des sciences des sociétés a initié un atelier de formation au profit d’une quinzaine de Gardes de sécurité pénitentiaire, du 19 au 22 septembre 2016 à Ouagadougou. Ceux-ci ont été introduits sur les techniques et circuits de commercialisation des produits issus du milieu carcéral.

Une autre vie est possible hors des murs des maisons d’arrêt et de correction. L’Institut des sciences des sociétés y croit et il s’attèle, dans le cadre d’un projet financé par le Fonds Compétitif National (FCN), à éviter que les détenus ne replongent dans les vices qui les ont conduits en prison. Ce projet vise à les outiller sur les techniques culturales et le management dans la commercialisation des produits céréaliers. Mais cela passe avant tout par la formation des gardes de sécurité pénitentiaire (GSP). Après donc plusieurs formations sur les techniques agricoles, les conditions de détention et les effets de cette détention sur les familles des détenus, les GSP sont à présent, pendant quatre jours, à l’école des techniques et circuits de commercialisation des produits issus des maisons d’arrêt et de correction. La cérémonie d’ouverture de cette session a été présidée par Halpougdou Martial, directeur adjoint de l’INSS.

L’agriculteur le sait. Une chose est de produire, une autre est de pouvoir vendre son produit, l’écouler sans difficulté. Cela passe par une bonne connaissance du marché et des circuits de commercialisation. A l’occasion de cette formation, les GSP auront droit donc à trois modules de formation. Le premier, selon le formateur M. Legala Keudem Genesquin Guibert, va porter sur la filière agricole. Quant au deuxième module, il va permettre aux participants de comprendre le fonctionnement du marché afin de pouvoir imposer les prix et le dernier module va porter sur la commercialisation, ses différents acteurs et circuits. La mise en exergue de tous ces éléments afin de permettre aux producteurs de jouir des fruits de leur labeur, ne sera pas occultée au cours de cette formation.

Selon M. Martial Halpougdou, cette formation est une bonne initiative dans la mesure où elle vise à soutenir les détenus à se redécouvrir dans un nouveau cadre de vie dès leur libération. Et l’INSS, a-t-il rappelé, est très ravi de soutenir et d’accompagner ce projet.

Pour mémoire, le projet « Réinsertion socioéconomique des détenus par l’amélioration des circuits de commercialisation de la production céréalière dans les maisons d’arrêts et de correction de Ouagadougou et Koudougou » a été conçu et élaboré par le Département socio-économie et anthropologie du développement (DSEAD) de l’INSS, en partenariat avec la Direction de la production pénitentiaire (DPP). Il a été retenu dans le cadre de l’appel à proposition du Fonds compétitif national du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO). Il est financé à hauteur de 34.990.542F CFA sur une durée de trois ans. Dans sa mise en œuvre, l’INSS bénéficie de l’expertise d’un partenaire privilégié, l’Institut National de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA).

Bénédicte Kouraogo (Stagiaire)
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