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Gestion des catastrophes : Le Secrétariat permanant du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) a formé ses agents

dimanche 18 septembre 2016.

 

Le Secrétariat permanant du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) a formé, du 14 au 16 septembre 2016, à Ouagadougou, une trentaine de ses agents à la préparation et réponse aux catastrophes et crises humanitaires au Burkina Faso.

Les saisons pluvieuses sont synonymes d’inondations, de dégâts matériels, de déplacement de populations, aux « conséquences financières incalculables ». Le Secrétariat permanant du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), avec le soutien du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a renforcé, du 14 au 16 septembre 2016, à Ouagadougou, les capacités de 36 de ses collaborateurs, sur la préparation et la réponse aux catastrophes et crises humanitaires. A travers plusieurs modules, les participants se sont familiarisés avec les principes et pratiques de la gestion des catastrophes. Sont de ceux-ci, la maitrise du contexte des urgences grâce à l’établissement d’une cartographie des zones à risque et des régions vulnérables. Une fois ces localités identifiées, le CONASUR pourra anticiper et réduire l’ampleur des dégâts, en pré-positionnant l’aide destinée aux sinistrés.

Le présent atelier a permis au personnel du CONASUR et de ses démembrements de partager et d’avoir des stratégies de collecte de données en temps d’urgence. « Ce qui leur permettra de bien évaluer les risques et identifier les familles concernées », a affirmé la coordonnatrice du PNUD, Metsi Makhetha. La formation a un but préventif. « Au cas où il n’y a pas de catastrophes, il faut des outils pour bien préparer les gens à la résurgence », selon Mme Makhetha. Pour la ministre en charge de l’Action sociale, Laure Zongo, cette session de formation vient à point nommé, permettre à tous les humanitaires de renforcer leurs capacités, de partager leurs expériences et d’harmoniser les outils de préparation et de réponse. « Le risque zéro n’existe pas, mais nous devons travailler à les minimiser », a-t-elle souligné. Lorsque tous les acteurs mutualiseront leurs savoir-faire, « l’intervention sera synergique, car ils seront préparés à mieux à prévenir ou à gérer les catastrophes ». La ministre Zongo a regretté le fait que le CONASUR mène des « actions curatives ». Elle a émis le vœu que cette tribune d’échanges germe de méthodologies efficaces et efficientes pour de prise en charge des catastrophes. « La gestion des crises humanitaires est devenue un enjeu majeur de développement », a soutenu Mme Zongo. Pour la saison hivernale en cours, le bilan des inondations au pays des « Hommes intègres » fait déjà état de près de 48 000 sinistrés, 28 morts et plus de 13 000 personnes sans-abris. 14 écoles, un centre de santé, 4000 habitations…ont été également touchés.

JVO