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Pratique transfrontalière de l’excision : Une caravane pour lutter contre le phénomène

vendredi 16 septembre 2016.

 

Partis de Ouagadougou le 05 septembre 2016, les caravaniers de l’Association jeunesse unie pour l’éradication de l’excision au Burkina Faso (JEUNEE/BF), étaient de retour le jeudi 15 septembre 2016. Pendant dix jours, ces jeunes ont mené des activités de sensibilisations dans 5 communes du Burkina.

« Jeunes du Burkina Faso, unissons-nous et disons non à la pratique transfrontalière de l’excision ». C’est sous ce thème que les caravaniers ont sillonné les communes de Kologo dans la province du Kénédougou, Ouéléni et Dakoro dans la Léraba, Niangoloko et Mangodara dans la Comoé. Leur objectif, promouvoir l’élimination des mutilations génitales féminines dans les zones frontalières du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d’Ivoire.

« Nous avons organisé cette caravane pour lutter contre la pratique transfrontalière de l’excision, une nouvelle mutation que la pratique a eu à prendre depuis 1996, année à laquelle la loi contre l’excision a été votée. Cela a amené les pratiquants à changer aussi de techniques pour pouvoir échapper à la loi » a expliqué Idrissa Konditamdé, coordonnateur général de l’Association jeunesse unie pour l’éradication de l’excision au Burkina Faso (JEUNEE/BF).

En effet, depuis l’interdiction du phénomène, certains parents n’hésitent pas à utiliser la frontière entre les différents pays comme une barrière protectrice. D’où le combat de l’association qui consiste à donner à la lutte contre ce fléau, un caractère transfrontalier.
Dénommée « Caravane stop excision 2016 », cette caravane organisée en partenariat avec le Secrétariat permanent du comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) a été un succès, aux dires de coordonnateur général de l’association JEUNEE/BF. « Nos objectifs au départ étaient de toucher près de 4000 personnes et nous sommes au-delà de nos objectifs. Dans l’ensemble, le bilan est satisfaisant » a indiqué Idrissa Konditamdé.

Par le biais des activités telles que les animations grand public, les ateliers de plaidoyers, la diffusion des messages dans les médias (radio locales) et l’appui des leaders religieux, coutumiers et administratifs, « Caravane stop excision 2016 » a suscité l’adhésion d’au moins 500 jeunes des communes traversées. « Ce sont au total 4950 personnes qui ont été touchées par les activités d’animation grand public » a noté le coordonnateur de l’association.

Dans cette dynamique, l’association JEUNEE/BF ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous envisageons d’autres caravanes dans d’autres communes du Burkina et pourquoi pas une caravane transfrontalière qui regrouperait les jeunes du Mali et de la Côte d’Ivoire pour une synergie d’action » a confié Idrissa Komditamdé.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 16 septembre 2016 à 19:13, par Yiriba En réponse à : Pratique transfrontalière de l’excision : Une caravane pour lutter contre le phénomène

    Bonne initiative à supporter. Même si vous sauvez une seule fille face à ce drame culturel, c’est bénefique en plus des messages que vous repandez dans le public. Pour ne pas tourner tout seul en rond, est-ce que le ministère de l’action sociale peut aider à mésurer la performance (progrès) de ces initiatives par une enquête empirique ? Okay, pas d’argent pour cela.