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Journée de la médecine nucléaire : La lutte contre le cancer au centre des échanges

mardi 6 septembre 2016.

 

Le service de médecine nucléaire du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), a organisé ce jeudi 8 septembre 2016, la première édition de la journée de la médecine nucléaire. Placée sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA), cette journée vise à faire connaître davantage les activités de cette spécialité aux différents acteurs de la santé.

« Place de la médecine nucléaire dans l’univers diagnostique au Burkina Faso », c’est sous ce thème que se tient la première journée de la médecine nucléaire. Fonctionnelle depuis le 9 janvier 2012 au CHU-YO, la médecine nucléaire est une spécialité médicale usant des radioéléments pour le diagnostic et le traitement des pathologies.
« Ces journées permettent de faire le point depuis l’ouverture du service de médecine nucléaire, l’accompagnement dont nous avons bénéficié des praticiens, des différentes personnalités et les perspectives relatives à la médecine nucléaire afin que l’utilisation des radioéléments puisse permettre de lutter contre les pathologies, en particulier les pathologies cancéreuses » a indiqué le Pr Théophile Tapsoba, chef de service de médecine nucléaire du CHU-YO.

Représentant le ministre de la santé, président de la présente journée, Robert Kargougou, Secrétaire général dudit ministère, a salué la tenue de la présente journée. Aussi, si la pathologie cancéreuse constitue l’une des principales causes d’évacuation sanitaire au Burkina, il était indiqué selon lui, que le ministère de la santé puisse compléter le dispositif de diagnostic et de prise en charge de cette pathologie afin de réduire le poids de la prise en charge des patients . « C’est ainsi que le service de médecine nucléaire a été créé en 2012. La médecine nucléaire est une discipline relativement jeune, elle est en construction et en même temps, elle est ancienne en rapport avec les résultats qui ont été déjà engrangés » a-t-il souligné. Ces acquis selon Robert Kargougou, sont entre autres : la formation du personnel, l’équipement en matériels.

Et puisqu’il s’agit de pathologie cancéreuse, Robert Kargougou est revenu sur le projet de construction et d’équipement du centre de cancérologie de Ouaga qui est une priorité pour le gouvernement. « Malgré la conjoncture économique internationale qui se répercute sur le pays, 5 milliards de francs CFA ont été mobilisés dans le budget de l’Etat pour accompagner les travaux du centre. Un projet de 13 milliards de francs CFA ont été encore dégagés dans l’avant-projet du budget 2017 pour accompagner la construction de ce centre » a-t-il noté.

Par ailleurs, il a salué la présence de la première dame, Sika Kaboré, très engagée dans la lutte contre le cancer. A ce sujet, Robert Sangaré, le Directeur du CHU-YO s’est réjoui de sa présence. « Ce n’est pas une présence opportuniste parce qu’elle est première dame aujourd’hui. C’est une personne dont l’engagement dans le domaine de la santé est connu. Depuis 2013, madame Kaboré a fait de très bonnes choses dans la discrétion. Je porte à votre connaissance que c’est grâce à elle que le CHU de Fès au Maroc et le CHU-YO ont établi des relations de coopération » a-t-il signifié.

Nicole Ouédraogo
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Vos commentaires

  • Le 8 septembre 2016 à 19:52, par Marc André En réponse à : Journée de la médecine nucléaire : La lutte contre le cancer au centre des échanges

    Les CHU Sanou Souro de Bobo et Yalgado de Ouaga,sont 2 hôpitaux de référence au plan national. On évacue dans ces hôpitaux des malades dont les soins dépassent les compétences des CSPS et CMA. De même, les cas de grossesse à risques avec des femmes souffrant de pathologie délicate peuvent être transférés dans les maternités de ces 2 hôpitaux. Cependant, les femmes qui ont un suivi normal sans risque de leurs grossesses peuvent faire leurs accouchements dans des CSPS ou CMA dans les périphéries des villes de Bobo et Ouaga. Les hommes et les femmes doivent faire l’effort de comprendre ainsi la pyramide sanitaire du Burkina pour éviter de causer trop d’affluence inutile dans les CHU de Bobo et Ouaga. Les responsables des services de santé devraient aussi assurer la maintenance régulière de leurs groupes électrogènes dans les CMA pour sécuriser les interventions chirurgicales en cas de coupure d’électricité. Pour ce faire, il conviendrait que des mesures de souplesse et de célérité soient accordées aux services de santé pour les dépenses d’entretien et de fonctionnement des équipements médicaux. Ce sont là de vrais problèmes à résoudre pour un meilleur fonctionnement de nos services de santé. Il ne s’agit pas d’occulter ces problèmes objectifs pour viser des règlements de comptes entre personnes car, il faut éviter de causer des encombrements inutiles des hôpitaux qui ont des capacités limitées de place. Les autorités sont bien au courant de ces réalités et la solution réside à la mise à disposition des moyens financiers et matériels nécessaires aux hôpitaux. De même, les problèmes de reins sont devenus une affaire de santé publique qui mérite beaucoup de moyens. La direction générale du CHU Yalgado a fourni de gros efforts pour faire passer le nombre de générateurs pour la dialyse de la dizaine à la vingtaine courant 2013/2014.Compte tenu du cout élevé d’un générateur et ses accessoires qui avoisine la vingtaine de millions de FCFA, l’appui de bonnes volontés au CHU Yalgado qui est le seul centre d’hémodialyse pour le traitement des maladies rénales au Burkina sera très utile.