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Formations et recherche sur les changements climatiques : WASCAL s’ouvre au public burkinabè

dimanche 4 septembre 2016.

 

Très peu de Burkinabè connaissent WASCAL, le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres. Conscient de cela et à la recherche de plus de visibilité, l’institution dirigée par le Dr Laurent Sédogo organise du 3 au 9 septembre 2016 à Ouagadougou, un événement dénommé « WASCAL Week ». Le lancement des activités a débuté ce samedi 3 septembre par une journée porte ouverte.

C’est connu. Les changements climatiques ont des conséquences fâcheuses pour la planète. Augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles, perturbation du cycle de l’eau, vulnérabilité des systèmes agricoles, sont autant de difficultés que rencontrent les pays notamment ceux de l’Afrique sub-saharienne. Pour mieux comprendre les effets de ces dérèglements climatiques et mettre à la disposition des décideurs des données fiables à même de faciliter la prise de décisions appropriées, le ministère allemand de l’éducation et de la recherche (BMBF) et les experts de dix pays africains dont le Burkina Faso ont décidé en 2010, à la suite de l’échec du sommet sur le climat à Copenhague, de mettre en place un centre. Un centre dont l’objectif est « d’aider à générer de nouvelles connaissances et à développer une capacité d’analyse sur les changements climatiques et la gestion des ressources en terre. Ce centre, c’est WASCAL. Cinq ans après la mise en œuvre de ses programmes aussi bien dans la formation et la recherche, WASCAL n’est pas assez connu.

Six programmes de doctorats et quatre de masters

Pour y remédier, les premiers responsables de l’institution semblent avoir trouvé la formule pour attirer du monde dans les locaux de son Centre de compétence actuel situé au quartier Ouaga 2000. Le « WASCAL Week » ou la semaine du WASCAL a permis à de nombreux invités, ce samedi 3 septembre, d’apprendre davantage sur cette institution et ses ambitions. Son directeur exécutif Laurent Sédogo, ancien ministre de l’agriculture et des ressources hydraulique du Burkina, a fait remarquer que le centre dispose de six programmes de doctorats et quatre programmes de Master notamment sur les changements climatiques et les ressources en eau, l’agriculture, la biodiversité, l’utilisation des terres, l’énergie, l’éducation, la sécurité humaine, etc. Au total, indique Dr Sédégo, le centre a déjà mis sur le marché 60 diplômés de masters et sera à près de 90 doctorats d’ici novembre.

L’ambition

WASCAL ambitionne devenir un centre de service d’excellence sur le climat et l’environnement dans les 20 à 50 prochaines années, a indiqué Boubacar Barry, l’un des doyens de l’institution. Mais pour se faire, le centre doit déployer un éventail d’activités de recherche, créer de nouvelles écoles d’études dans des domaines inexplorées et renforcer son partenariat avec les institutions nationales, régionales et internationales. Déjà, le nouveau centre de compétence censé être, selon M. Barry, la cheville ouvrière qui va permettre de collecter et de centraliser les données climatiques, sera visité le lundi 5 septembre. Aussi, le centre compte mettre en œuvre un Master « Base de données, changement climatique et informatiques » à l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo.

Cette première journée du WASCAL Week s’est achevée par la visite du centre de données et du laboratoire du système d’information géographique et de Télédétection et la visite de stands.

En rappel, les dix pays partenaires de WASCAL sont le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net