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Lutte contre la drogue : Des acteurs de prise de décision formés à Ouagadougou

jeudi 11 août 2016.

 

Les séances d’information et de sensibilisation sur les méfaits de la drogue dans les 13 chefs lieux de régions du Burkina Faso ont débuté le mercredi 10 août 2016 à Ouagadougou, sous la présidence du Gouverneur de la région du Centre, Joachim Somda. L’initiative est du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, à travers le Comité national de lutte contre la drogue.

Le phénomène de la drogue à la peau dure au Burkina Faso. Conscient de cela et conformément à son slogan « Contre la drogue chacun doit agir », le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) multiplie ses actions. En effet, il organise des séances d’information et de sensibilisation sur les méfaits de la drogue à l’endroit des décideurs dans les 13 chefs lieux de régions du pays. Et la cérémonie de Ouagadougou dans la région du centre marque le point de départ de ces activités, et cela après la célébration nationale de la Journée internationale de lutte contre la drogue 2016. Le thème retenu à cet effet est « la problématique de la drogue en milieu scolaire : Quelles stratégies de lutte pour une meilleure prévention ». Sont concernés par ces sessions de formation les autorités coutumières, religieuses, administratives et politiques, des membres du CNLD, notamment les directeurs régionaux et certains membres d’Associations et d’ONG.

« Nous avons voulu, à travers ces personnes ressources, donner l’information sur les méfaits de la drogue, des stupéfiants, afin que ces derniers soient les relais auprès des jeunes et des scolaires », a précisé le gouverneur de la région du Centre, Joachim Somda. Pour lui, le choix de la région du Centre pour abriter la première d’une série de formations vient à point nommé. « Elle regorge le plus grand nombre d’établissements secondaires et supérieurs et demeurant le foyer privilégié des tensions sociopolitiques », a relevé M. Somda. Toute chose qui permettra de prendre à bras le corps le phénomène de la drogue qui est devenu préoccupant. En effet, les casses et pillages ne sont pas le plus souvent orchestrés par les meneurs de luttes, ni les élèves, ni les étudiants mais par des individus « mal intentionnés qui, sous l’effet de stupéfiants, s’infiltrent entre les manifestants et commettent des actes inciviques et pénalement récriminés ».

Convaincu que la consommation de drogues en milieu scolaire pose également le problème de la discipline scolaire et de l’éducation familiale, M. Somda n’a pas manqué de mettre la société en garde. « Si l’on ne prend pas garde à ce phénomène, l’effet de contagion sociale pourrait induire une contagion à grande échelle de nos fils et filles qui, au lieu d’accomplir nos attentes, reviendraient en mal et à contre-courant de nos efforts quotidiens », a-t-il signifié. Avant d’inviter les participants à prêter une oreille attentive à cette séance et à servir de relais des messages et informations acquis une fois de retour dans leurs milieux de vie respectifs.

Le représentant du SP/CNLD, Harouna Ouédraogo s’inscrit dans cette dynamique et soutient que le CNLD à lui seul ne peut pas véhiculer le message là où il doit être porté. « Nous avons la chance d’avoir au niveau des autorités une écoute bienveillante. Et une fois que nous allons transmettre le message à ses responsables, nous comptons sur elles pour que ce message puisse être aussi véhiculé là où ça doit l’être », a-t-il indiqué. Selon M. Ouédraogo, plusieurs facteurs sont à l’origine de la recrudescence du phénomène de la drogue au Burkina Faso. Il s’agit notamment de la disponibilité de la drogue et le manque d’information des jeunes sur ses méfaits entre autres. « D’autres facteurs sont liés à l’individu lui-même, à l’environnement qui peuvent plus ou moins constituer des facteurs de vulnérabilité ou de résilience », a-t-il ajouté.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 12 août 2016 à 10:40, par TANGA En réponse à : Lutte contre la drogue : Des acteurs de prise de décision formés à Ouagadougou

    Ce pays a beaucoup de moyens pour repousser des phénomènes qui détruisent la jeunesse et de par là le pays.
    Il faut avant et après chaque journal à la Radio et aux chaînes de télé, diffuser les méfaits de la drogue et de l’alcool frelaté.
    Distribuer des fascicules dans ce sens aux élèves dans toutes les écoles en début d’année.
    Forcer les pharmaciens à ne pas vendre les produits de tableau A et autres produits dangereux sans ordonnance.
    Fermer les kiosques d’alcool frelaté.
    Règlementer l’ouverture des maquis.
    RIEN QUE POUR COMMENCER !!!
    Le Burkina ne doit pas demander la permission à quelqu’un pour se protéger.