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Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

mardi 26 juillet 2016.

 

Catastrophes répétitives et cycliques, les inondations de la ville de Ouagadougou sont loin d’être un phénomène naturel et les conséquences sont inestimables. Car, au-delà des dégâts matériels et des pertes en vie humaine, ces catastrophes installent la psychose en jetant des milliers de personnes innocentes sur le chemin incertain de la précarité et de l’incertitude.

A l’instar des incendies de marché, la ceinture méningitique qui est loin d’être une terre maudite subit une série de catastrophes depuis les années 1980. En nous focalisant sur le caractère répétitif de ces catastrophes que sont les incendies de marché (Ouagadougou, Dakar, Bamako, Niamey, Bujumbura…) - catastrophes dont les causes profondes sont à rechercher dans l’attitude des hommes- on serait tenté de prendre en notre compte certaines déclarations que nous avons condamnées dans le temps à savoir que « l’Afrique n’est pas suffisamment entrée dans l’histoire ».

Malgré tous les indicateurs de développement à deux chiffres, un petit coup de vent suffit pour nous couper le courant électrique et dès que les nuages s’amoncellent, tout le monde s’y prépare. Malgré tous les bilans positifs des différents régimes politiques qui se succèdent dans ces circonstances dont eux seuls ont la maîtrise, la saison des pluies s’installe avec ses mêmes craintes et ses mêmes espoirs depuis des décennies (début tardif des pluies, fin prématurée de la saison, inondation…) à tel enseigne qu’on en vient à se demander si nous avons une politique de développement. Et comme on ne sait plus s’il faut parler de développement avec notre quotidien de plus en plus difficile, il serait sans doute judicieux de se demander si nous avons une politique de survie.

Partant du cas des inondations à répétition à Ouagadougou, nous allons analyser les causes profondes de catastrophe avant de proposer quelques pistes de solution que, nous espérons, seront largement discutées et sans aucun doute enrichies par les débats. Comme annoncé dans le titre, nous pensons que les inondations ont pour cause l’incivisme des populations et le clientélisme qui caractérise la classe politique complexé et extraverti.

Commençons par nous poser juste une première question : Ouagadougou devait- il être inondé maintenant ?

La réponse est non, aussi bien pour 2010 que pour 2016. Pourquoi ? Parce que nous disposons d’informations scientifiques collectées par le département de mathématique (IMP) de l’époque à l’Université de Ouagadougou sur les relevés topographiques de Ouaga ainsi que les niveaux d’inclinaison et les zones à surveiller… Qu’on-t-on fait de ses résultats scientifiques ? Après les commentaires dans la presse au moment de la publication des résultats, les politiques ont fait quelques photos avec les chercheurs et ont jeté le dossier sur le siège arrière de leur voiture.

C’est dire que nous avons des connaissances sur le sujet mais la mise en œuvre de ces résultats n’a pas été la préoccupation de nos politiques. Après tout, si cela avait été l’œuvre d’un laboratoire du Bord de Seine, on se serait donné la peine d’aller chercher les financements pour l’application. Il s’agit d’un complexe d’infériorité de la part de ces politiques qui continuent de soigner leur migraine en France.

Et les inondés ? Sont-ils de simples victimes innocentes ?

Certainement et sans hésiter, répondons non. Non parce qu’ils sont responsables de ce qui leur arrive et nous allons exposer justes quelques raisons.

Premièrement, il est de notoriété publique que l’eau coule toujours dans le sens de la pente. C’est aussi simple que ça et on n’a pas besoin de passer par l’université pour connaître cette règle aussi élémentaire. Même au village, on tient compte de l’écoulement des eaux dans les techniques culturales ancestrales. Une fois en ville et pour faire citadin, on s’installe en disant « ce sont des mentalités de village ça » et l’eau va vous rappeler tôt ou tard cette loi élémentaire de la physique.

Ainsi, les zones inondables ont été sillonnées cette même année par le ministre des infrastructures et les risques ont été rappelés aux personnes présentes sur ces sites. En rappel, il s’agit des personnes installées sans autorisation et elles sont nombreuses à avoir bénéficié d’un appui pour s’installer sur le site de Yagma. Combien de sinistrés qui ont été dédommagés en parcelle, en tôle, le ciment… y sont encore ?

Deuxièmement, les occupants illégaux des zones d’habitats spontanées communément appelés les non-lotis sont-ils à condamner ou à pleurer ? Ce phénomène n’a jamais connu une ampleur aussi importante qu’avec le retour à l’Etat de droit qui a créé le nouveau business du foncier urbain. Les conseillers municipaux, les maires, les députés… tous ont trempé à un moment ou l’autre dans la magouille foncière et certains sont encore haut perchés aujourd’hui dans les très hautes fonctions de la république. Ils ne peuvent par conséquent pas prendre des mesures énergiques à l’endroit des politiques de proximité qui vont les servir en priorité et les compromettre dans cette magouille foncière à ciel ouvert.

A coup de promesse de parcelles, on a été à la chasse à l’électorat au point de travestir la loi sur le foncier en faisant des illégaux (résidents) des attributaires prioritaires. Combien de fois n’avons-nous pas entendu qu’il « faut attribuer les parcelles d’abord aux résidents avant d’envisager les demandeurs non-résidents ». Cette attitude consiste à « remettre le butin au voleur » et la conséquence est plus que déplorable aujourd’hui : Les résidents illégaux se croient dans leur droit et n’hésitent pas à inquiéter les attributaires légaux et régulier. Certains ont été lynchés et leurs engins, voitures ou motos, brulés. Les résidents illégaux ont compris qu’il faut s’organiser en groupe de pression et l’Etat est obligé aujourd’hui de négocier avec eux.

De même, aussi bien la SONAEL que l’ONEA fournissent des services à ces illégaux fonciers et personne ne sait sur quelle base sont constitués les dossiers. Ainsi, en attendant les travaux de voieries, ils sont les premiers inondés et les premiers à crier au loup. Occupant ainsi les classes des écoles des environs, ils demandent, réclament, exigent des prises en charge. On les voit se presser devant les caméras pour dire « l’Etat n’a rien fait pour nous » et les associations spontanées sont créée dans le seul but de profiter de cette misère organisée. Les scandales de détournement des fonds destinés aux sinistrés ne sont pas encore loin dans nos mémoires. Ne devons-nous pas inculper les chefs de familles qui mettent permanemment et délibérément la vie de leur famille en danger ?

Enfin, le secteur informel en complicité avec ses fonctionnaires des services municipaux et fiscaux occupent avec des autorisations en bonne et due forme parfois la voie publique. En rappel, certaines installations commerciales ne peuvent ouvrir qu’avec l’autorisation de la commune et même souvent de l’Etat. En plus et comme ils payent les impôts et les diverses taxes, il n’y a aucun doute qu’ils sont des légaux illégitimes. Ainsi, nous avons aussi bien les vendeurs de voiture que les tenants de maquis ainsi que les salons de coiffure, les kiosques, les boutiques de quartier…
Le comble, c’est lorsqu’une dame a osé dire « Oui, si l’on doit casser le carreau là, il faut nous dédommager… ».

Eh oui ! Chacun connaît maintenant ses droits dans notre pays et avec ça on va où ? D’abord, pour avoir occupé illégalement l’espace publique avec toutes ses conséquences sur la circulation (sujet dont on parle peu à Ouaga), ces personnes exigent maintenant que l’on les dédommage. Le pire, c’est bien ce vendeur de voitures qui, bien que ayant reconnu avoir perdu des biens dans les inondations multiples, promet de revenir après le départ des eaux. Est-ce par défiance ou par fatalisme ?

Pour une fois, reconnaissons que le nouveau maire de Ouaga a trouvé une partie de la solution. Tous les kiosques et autres installations sur les caniveaux de la ville doivent être dégagés. Si cette solution ne vous paraît pas efficace, demandez-vous pourquoi la deuxième pluie n’a pas inondé, comme d’habitude, les services des urgences de l’Hôpital Yalgado ? Si vous passez devant, vous allez remarquer que ces boutiques de rue qui obstruaient le passage de l’eau devant le CNRST ont été dégagées et les voies d’eau débouchées. Ainsi, on a trouvé une partie du problème et une partie de la solution des inondations de Ouagadougou.

Peut-on mieux faire ?

Evidemment oui. L’incivisme de la population a pour solution la prise de mesures énergiques à l’instar de celles de Bilibambili dans les années 1980 et de Rue Princesse à Abidjan des années 2010. L’Etat et la commune doivent protéger le citoyen et comme le dirait Lénine, « il faut mettre le peuple au paradis à coup de massue ». Dans tous les cas, la législation est suffisante sur ce sujet et il suffit de l’appliquer dans tout sa rigueur : pas d’ouverture d’une moindre activité commerciale sans autorisation et il faut monter des dossiers qui prennent en compte l’avis de a police municipale pour la circulation, celui des sapeurs-pompiers pour la sécurité, des impôts… Dans le cadre de la création d’emplois, des jeunes diplômés pourraient montrer des entreprises de démarchage à cet effet.

De même, les détenteurs de parcelle à usage d’habitation sauront bien qu’ils ne peuvent accorder la permission d’ouvrir une boutique ou un kiosque collé à leur mur que sur autorisation avec toutes les normes qui s’imposent. Nous avons vu des cas où les kiosques ont été installés malgré la protestation de l’occupant de la parcelle à usage d’habitation et même la brigade de gendarmerie du coin n’a pas pu faire entendre raison à l’occupant.

Quant aux occupants illégaux du foncier dans les zones non-loties, il faut bien expliquer la loi sur le foncier urbain au Burkina Faso. Les zones de leur genre n’existent pas dans cette loi et il faut bien les rappeler qu’ils sont dans l’illégalité. La loi n’est la loi et il n’y a pas à les caresser en espérant obtenir leurs voix dans les élections à venir. Vous serez complices des enfants et femmes que ceux-ci exposent au danger des inondations à venir. Ils doivent prendre des dispositions pour quitter le manège et toute politique qui consistera à leur réattribuer des parcelles – on ne sait à quel titre d’ailleurs- ne fera que perpétuer des mauvaises habitudes qu’ils traînent depuis des décennies. Ces spécialistes de la spéculation foncière sont les premiers à vendre leurs parcelles et à créer des nouvelles zones non-loties, perpétuant une tradition et une pratique à bannir.

Par ailleurs, quand on sait comment il est difficile de bénéficier des services de l’ONEA et de a SONABEL quand on est dans une nouvelle zone lotie, on se demande comment est-ce qu’ils font pour fournir ces services aux non-lotis. Ces fournisseurs doivent se conformer à la loi et c’est tout.

Enfin, les ménages doivent se dire que les infrastructures de voirie sont à « leur disposition et non à leur portée ». En d’autres termes, il ne s’agit pas d’en faire des dépotoirs d’ordures ou d’écoulement de leurs eaux de vidange. Nos lectures des archives de la voie du Bobo à la période coloniale permettent de se rendre à l’évidence que les services municipaux avaient une police de proximité dont l’une des missions était de veiller au fonctionnement normal des infrastructures de voirie. Ainsi, au lieu d’avoir une police municipale qui va se cacher pour attraper « les ânes qui brulent le feu rouge », on peut penser élargir leurs attributions en leur demandant de veiller à la quiétude des citoyens que nous sommes en imposant l’application des règles de vie en commune et en communauté. Cette fois, on peut évoquer un ancien maire de Ouaga qui disait que « celui qui ne peut pas … il n’a qu’à repartir au village ».

Ainsi, les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques et les solutions sont à rechercher dans l’application stricte des lois sur le foncier urbain et semi-urbain. L’arsenal juridique est suffisamment bien élaboré à cet effet et l’administration politique et administrative doivent sortir du laxisme pour nous permettre d’assurer notre survie dans la quiétude.

Abou Bamba DOUKARE (ABD)
Pour Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 26 juillet 2016 à 18:50, par HELOHIM En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Belle analyse ces difficiles à dire mais faut reconnaitre que nous subissons trop les éléments.
    Coupure intempestives d’électricités ,coupures d’eaux inondations .Présence récurrente d’habitations instables . Inondations régulières. Faut dire que les années se suivent mais la difficulté de nous prendre nous même en charge se fait montre. Drôle d’époque pour ou de plus en plus d’indicateur de tout bord sont aux verts mais hélas la moindre petite brise nous rappelle notre vulnérabilité à tous en tant que burkinabè. Nous pouvons nous en sortir nous sommes pauvres certes mais pas dépourvu de génie. L’Etat c’est nous tous chacun doit jouer sa partition , le gouvernement doit montrer la voie .Nous y arriverons c’est sur .Quand je vois ce que KAGAME fait au Rwanda je suis envieux et pleins d’espoir . Le Burkina peut et va s’en sortir Mettons nous tous en ordre de bataille pour bâtir une nation forte je dis bien une "nation " forte .

  • Le 26 juillet 2016 à 19:46, par wedaga En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Vous n’apportez rien de nouveau aux analyses antérieures faites à chaux au moment des événéments

  • Le 26 juillet 2016 à 20:55, par Poda En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Tres belle approche, Mr. ABD ! Au moins une ebauche de solutions concretes. Il y a beaucoup d’ecrits qui foisonnent de la part des fils du Faso de nos jours. Si chaque ecrit se terminait par une ebauche de reponse a cette question en encadre ou suivant des points precis et numeriques, nous y serons : "Et donc ? Et puis alors ? Quoi pour les autres qui lisent ?", etc..., "Quelles sont les retombee dans la pratique de l’ecrit ?" Imaginez ce que nous pouvons produire et recplter en matiere d’information et de donnees....
    Il est difficile de lire et de beneficier de certains ecrits que je trouve trop longs....

  • Le 26 juillet 2016 à 21:10, par Danton En réponse à : Elohim

    M ; ou Mme Elohim, qu’est-ce que Kagamé a fait au Rwanda ? Pourquoi ne pas le dire en même temps aux profanes que nous sommes ? Merci de nous éclairer. Danton.

  • Le 26 juillet 2016 à 23:24 En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Je suis un profane dans la gestion dune cite mais je pense que.
    - il ne faudrait pas que lautorite communale accepte linstallation des gens dans les zones inondables. Comme l’a dit lauteur de l écrit nous connaissons tres bien ces zones.
    - il faudrait que lautorite travaille a ameliorer la qualite des habitats des populations. Pour ceux qui disposent des parcelles et qui peuvent construire en dur tant mieux. Pour ceux voulant construire en banco proposez leur autre chose. Les briques en laterites par ex. A lautorite didentifier une carriere, faire tailler suffisamment les briques et les mettre a la disposition des gens sous forme subventionnee. Voyez les maisons a Dano dans le Ioba, mais c’est de lart et elles resistantes.
    - lautorite communale doit miser bcp sur les travaux de voiries
    - il faudra aussi mettre les gens au travail dans les differents quartiers. Curage des fosses, desherbages, nivellement des creux,etc
    - mener des sensibilisations de proximite sur la gestion de la cite qui incombe a ses habitants.

  • Le 27 juillet 2016 à 06:41, par ATS En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    A mon humble avis la solution réside moins dans l’application stricte de la loi en premier chef que dans la lutte farouche contre la pauvreté. Il faudrait mettre la majorité des sinistrés dans les conditions pour pouvoir se conformer à la loi. c’est majoritairement des cas sociaux, des laissés pour compte qui n’ont actuellement pas d’autres possibilités que de jongler de cette manière pour survivre. Il faudrait leur créer ou les aider à créer des conditions minimales de survie et après on pourrait leur demander de se conformer à la loi.

  • Le 27 juillet 2016 à 08:23, par Fatao En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    LES Ouagalais doivent changer car les gens construisent en c hanchant bien que la moindre pluie va le faire tomber. Mais comme ils veulent que ça tombe et que pour ceux c’est aussi une manière que l’état leur vienne en aide. Même dans mon village, les maisons ne tombent pas comme dans les non lotis.

  • Le 27 juillet 2016 à 08:29 En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    IL ne faut pas occulter le fait que le foisonnement de ces zones non lotis est le résultat direct du mouvement important des populations des campagnes vers les villes. Une des solutions au problème serait aussi une bonne politique de développement de nos communes rurales pour empêché ce flux migratoire. Si les gens ont ce tout ce dont ils ont besoin dans les campagnes, il ne viendront pas en ville pour finir par être confronté à la dire réalité de la vie citadine.

  • Le 27 juillet 2016 à 08:46, par Intrigué En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    @ABD, votre analyse est juste et surtout prend en compte plusieurs aspects du problème. @Internaute 2. Des analyses antérieurs ont été faites mais qu’on-t-elles changé ? Rien ! Alors, tant que rien ne sera fait, il faudra toujours critiquer. Nous sommes dans un pays sec, mais nous subissons toujours les inondations à la saison pluvieuse. Comment ne pas s’indigner ? Il y a des pays à côté de nous dit côtier ou il pleut pratiquement 6 mois dans l’année avec des pluies éparses même en saison sèche pourtant on entend rarement parler d’inondation chez eux. On est ou là ! Dès qu’il peut, plus de route. Toutes sont remplie de trous. Ailleurs ou il pleut plus que chez nous, les routes tiennent. Ici, on réfectionnent des routes et des ponts à coup de milliard. Dès la première pluie diluvienne, route et pont, pour ne pas dire milliard sont emportés par les eaux. Ailleurs ou il pleut plus qu’ici, ce n’est pas le cas. Ici, dès qu’il pleut, coupure d’électricité. Ailleurs ou il pleut plus qu’ici, et ou le tonnerre et la foudre s’abattent régulièrement à cause des zones de montagne, les coupures sont moindre. Ici, il n’y a pas de poubelle publique enlevé par la mairie. En tout cas pas dans mon quartier. Alors au lieu de payer 1000F aux ramasseuse d’ordures, certains préfèrent jeter les leurs dans les caniveaux quand il y en a. C’est encore ici que l’on construit des routes parfois sans caniveaux. C’est encore ici que les logements sociaux sont attribué à des gens qui ont les moyens de casser pour reconstruire. Franchement, que les incompétent et arriviste cèdent leur fauteuil.

  • Le 27 juillet 2016 à 09:23 En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Beau résumé de la situation actuelle du Burkina !
    Les inondations ne sont pas le fait du hasard...!!
    En plus les occupants anarchiques se reconnaissent le droit de protester, et même d’exiger d’être dédommagés

  • Le 27 juillet 2016 à 10:55, par RASTA En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Kosyam n’est dans une zone non-loti mais pourquoi y a eu inondation, tant qu’il y aura des gens qui ont des milliers de parcelles au détriment d’autres il y aura des zones inondables, tant que nos autorités laisseront le loyer à la merci des bailleurs (qui sont ces mêmes autorités) nous iront en non-loti. Personne ne souhaite vivre en non-loti, mais avec les revenus misérables que nous avons et l’augmentation exponentielle du coût du loyer dans nos villes que voulez qu’un citoyen qui a un revenu net de 100 000 F CFA affecté a ouaga pour l’exercice de sa fonction ; qui a une femme et deux enfants loue une maison d’une chambre salon à 25 000 F CFA ou il ne peut même pas installé un fauteuil de trois place, se débrouille. La solution c’est le non-loti, allez y voir ce sont des fonctionnaires qui y sont. Ils avent pourquoi, personne ne va mettre tous salaire dans un loyer ou tu n’est même pas en sécurité. Cherchez le solutions de vos inondations ailleurs et laissé nous dans nos non-loti. M. BAMBA je t’informe que pour avoir 100 mettre carré en non loti tu n’as pas moins de 250 000 F CFA si toi tu ne peut pas t’en procurer laisse ce qui peuvent le faire et va dormir a ouaga 2000.

  • Le 27 juillet 2016 à 11:10, par Donmozoun En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Belle analyse. tant qu’on arrêtera pas de se caresser le menton ou la nuque, nous ne serons pas loin de ces betises et se positionner sur le chemin du developpement reel. Les lois existent, il faut juste les appliquer. Je pense fermement qu’il faut arrêter de courir au sécours des inconscients qui font défiance à l’état et au peuple tout entier en construisant là ou il est clairement indiqué qu’il ne faut pas construire. C’est se foutre de tout le peuple, de nos lois communes. J’en connais qui ont été sinistrés, qui ont été relogé, qui ont recu un terrain et du ciment, qui ont tout vendu et qui sont revenus s’installer de nouveau en espérant être inondés et bénéficié du soutien de l’état. Foutaises !!! En plus d’être inondés, il faut sanctionner ces personnes et leur montrer que les lois ne sont pas faites pour des animaux.

  • Le 27 juillet 2016 à 12:24, par Eric En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    internaute 2:wedaga, je dirai que ABD apporte belle et bien du nouveau en nous rappelant comme tu le dis bien"analyses antérieures faites à chaux au moment des évènements". la répétition est pédagogique dit on. Maintenant on attend de toi d’apporter des solutions nouvelles si toute fois solutions tu sais en trouver et proposer.
    fraternellement

  • Le 27 juillet 2016 à 12:40, par poulpo En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    les gens créent leurs problèmes et crient le nom de l’Etat partout. imaginez dans un non lotis une personne peut avoir au moins deux maisons pour mulitiplier pour soi-disant multiplier les chancees d’être attributaire de parcelles. Finalement, ce sont des milliers de maisons construites et les chances de lotissement sont minimes.
    Beaucoup de ceux qui crient au secours, ont d’autres maisons dans ces mêmes non lotis. Mais on veut gagner. Je plains vraiment la situation des enfants victimes de notre gourmandise et irresponsabilité.

  • Le 27 juillet 2016 à 12:42, par Jeunedame seret En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Les causes sont la paresse, notre égoïsme et notre hypocrisie. Décentralisez les services et limitez l’accaparement des terres ; créez la logique un individu = une parcelle en milieu urbain ; imposez la mise en valeur des parcelles ; interdisez le commerce des parcelles entre individus avec l’État comme seul vendeur ou attributaire ; imposez des plans et couleurs de ville aux occupants avec pénalités ; développez les activités agricoles comme autres entreprises d’emplois et d’occupation ; reformez l’école et l’éducation pour changer les mentalités à propos.

  • Le 27 juillet 2016 à 13:11, par mala En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Internaute 11, il faut reconnaître que l’exception explique une règle et ne l’invalide pas. Si Kosyam a été inondé alors qu’il n’est pas en zone non-lotie, il faut trouver les raisons de cette inondation (nature et qualité des travaux....). Mais le gars qui défend être au non-loti comme un droit là, c’est grave. Il y a des lois d’occupation du sol et de l’espace dans le pays. On ne demande qu’à les respecter. Point barre. En plus, dans le salaire de chacun, tout est pris en compte (loyer, nourriture, transport, soins...). ça peut ne pas être suffisant mais le choix d’enfreindre à la loi en s’installant de façon anarchique en non-lotie et sans autorisation n’est-elle pas une solution suicidaire ? Le plus grave c’est que vous mettez la vie de votre famille en danger en prétextant en prendre soin. C’est comme si vous dites à quelqu’un de sauter dans le barrage parce que le la circulation est encombrée. Pour terminer, vos subventions (ciment, cailloux, sable, tôle, parcelle...) à n’en par terminer là... on n’est veut plus. Nous sommes des Burkinabè et nous voulons être dignes et intègres. La faute de l’Etat, c’est d’avoir fait le choix d’une politique de parcelle en lieu et place d’une politique de logement. C’est ça quand on prend des ministres et des directeurs qui n’ont pas de vision dans le sous-secteur où ils sont. Il faut arrêter les lotissements et adopter une bonne politique de droit au logement.

  • Le 27 juillet 2016 à 13:38, par trobeau En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    dure a approuver,mais vrai comme analyse.ce qui me décourage,c’est l’université de Ouagadougou.en effet on pense que les resultats des etudes là-bas sont tres fiable,tandisque c’est justement un enfer,qui entraine la mefiance des autorité,car ils sont eux même au courant du mauvais fonctionnement de l’appareil universitaire.s’enfuyant alors,ils preferent des resultats français pour pouvoir les appliquer,mais pas ceux de l’université font ils ont entretenu,
    pour ceux qui me comprennent pas,je rappel que nos ainés,actuellement en periode de LICENCE,donc troisieme année universitaire en SVT viennent de recevoir leur resultats du cinquième semestre juste la semaine passée ,alors qu’ils sont là-bas depuis 2009 !!! donc 7ans deja,on pas encore la licence ! mais quand on se plaint,letat dit"pas de moyens".ils preferent donc foutre ceux qui peuvent bien contribuer au développement,arrêter ces inondations,et autre chose du même,ils preferent les foutre dans la boue,puis ,ils nous dictent"LES ETUDIANT SONT MIEUX NANTIS QUE LES AUTRES JEUNES QUI N’ONT PAS EU LA CHANCE DE FAIRE LE CP1"

    faites avancer les travaux dans les université,non seulement les canneaux sont la cause d’inondations parce que bouché par les dechets,mais étouffer les genies qui ne demandent qu’à etudier normalement soit avoir sa Licence en trois et pouvoir developper leur faculter,afin d’aider les gens a se civiliser,cela est la cause de lincivisme,conduisant à des inondation et autre fleaux.
    le premier Ministre est vraiment tres absent,malgré ses etude dans ce université.tant que les universités marcheront à reculons,nous auront beaucoup de problèmes.

  • Le 27 juillet 2016 à 14:23, par LE SAGE En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Les sinistrés sont responsables de ce qui leur arrive. Ensuite viennent les faux types de politiciens qui ne cherchent qu’à entretenir leur ventre et bas vendre.

  • Le 27 juillet 2016 à 16:33, par Poda En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Les gens sont horriblement tres sles au Faso. Ce n’est pas du a la pauvrete ! C’est juste une question de culture. Il y a quelques annees plutot, je suis alle dans une cour a Ouaga en plein centre ville ou des familles vivaient a cote de leur WC qui a ete vide et les choses etaient ici posees a cotes. Ce milieu n’est pas pour moi en tout cas.

  • Le 27 juillet 2016 à 23:13, par trobeau En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    INTERNAUTE 19)les gens sont très sales wai !!!! hm,c’est une réalité.mais assurons nous que c’est bien la plupart des gens.

  • Le 28 juillet 2016 à 12:54, par jan jan En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    TRES BELLE ANALYSE, c’est la vérité 100%.

  • Le 10 août 2016 à 10:15, par Sacksida En réponse à : Les causes réelles des inondations de Ouagadougou sont anthropiques

    Vous savez, comme le dit un adage : « Si un problème est bien cerné, sa solution coulera de source. Aussi, le « Curage et la Réhabilitation » des Barrages N° 1, 2 et 3 vieux maintenant de plus de 50 ans est incontournable ; si l’on veut résoudre les problèmes d’inondations de la ville de Ouagadougou et des communes environnantes. Car ces barrages N° 1,2, 3 constituent les seuls Bassins de Déversoirs principaux de la ville vers lesquels toutes les eaux fluviales convergences. Alors qu’ils sont complètement ensablés et bouchés occasionnant des reflux d’eaux et faisant déborder les canaux secondaires et les caniveaux d’où les inondations. Mais, tant que la réhabilitation des trois barrages ci-dessus cités n’est pas effective, les caniveaux et les canaux secondaires d’évacuations et de drainages des eaux fluviales seront inefficaces. Par conséquent, Il serait utile que les Autorités publiques gouvernementales Burkinabé elles mêmes prennent la question de la réhabilitation de ces infrastructures (les trois barrages) pour que les problèmes d’inondations soient résolues ou tout au moins réduites de 80 à 90% et ce, à court ou moyen terme ! Courage à vous et salut !