Soirée Gala : Des acteurs récompensés pour leur engagement dans la lutte contre l’onchocercose

Cette soirée gala a été riche en son et en parole. Du côté de l’animation, c’est la cantatrice Abibou Sawadogo, le Slamer Don Sharp de Patoro et Daisy Franck qui ont agrémenté la soirée. Au chapitre des allocutions, la directrice générale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti a exprimé au nom de l’organisation sa reconnaissance au Président du Faso pour avoir rehaussé la célébration par sa présence. Le ministre de la santé, les partenaires techniques et financiers et les collègues n’ont pas été en reste. « Grâce à la qualité des échanges que nous avons eus, cela a permis de mieux comprendre le passé et la situation actuelle de l’onchocercose ainsi que des autres maladies tropicales négligées », a-t-elle avoué. De ce fait, elle a invité les participants à être fiers des progrès accomplis dans la lutte contre l’onchocercose. Avant de les inviter à continuer la lutte pour éliminer dans un proche futur cette maladie.

La soirée gala a été l’occasion pour reconnaitre le mérite de 106 personnes qui ont contribué à la lutte contre l’onchocercose en Afrique. Mais à titre symbolique, 14 récipiendaires ont effectivement reçu un certificat de reconnaissance signé par la DG de l’OMS pour l’Afrique. C’est le cas de l’infirmier à la retraite Narcisse Yaméogo. Il confie sa joie : « Je suis content de cette distinction. Je ne m’y attendais vraiment pas parce que je ne pensais pas que pour ma modeste contribution j’allais être distingué. Je rends grâce à Dieu. C’est lui qui m’a permis de pouvoir encore être en vie aujourd’hui et de bénéficier de cette reconnaissance ».

« Ce soir, nous sommes venus nous recréer tout en fêtant dans la joie la victoire de la communauté internationale sur l’onchocercose et nous rappeler également que ce n’est pas encore fini. Elle doit se poursuivre aussi bien pour l’onchocercose que pour toutes les autres maladies tropicales négligées », a laissé entendre le Ministre en charge de la santé, Smaïla Ouédraogo. Ainsi, au titre des défis, on note entre autres les ressources humaines et financières qui de l’avis de Dr Ouédraogo sont intimement liées. « Pas de finance pas de ressources humaines, pas de ressources humaines de qualité également pas de finance. Car tout c’est un cercle vicieux », a-t-il précisé. Par ailleurs, il a fait comprendre que la célébration de la victoire contre la maladie est légitime. « 50% des populations qui étaient en âge de produire étaient aveugles. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. En termes de prévalence, nous avons une réduction significative de la maladie aussi bien au Burkina que dans les autres pays en Afrique », a-t-il expliqué. « Nous ne sommes plus à une phase où on veut contrôler la maladie mais à une étape où on veut éliminer la maladie », a-t-il poursuivi. Cette étape, à en croire le ministre de la santé, va permettre de faire le point et surtout de savoir que les efforts sont à poursuivre. Il en est de même pour les ressources s’ils veulent éliminer la maladie.

A noter, en rappel que la directrice générale de l’OMS a reçu un cadeau en guise de souvenir des mains de Dr Ouédraogo.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
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