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Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

mercredi 13 juillet 2016.

 

La production de riz a fortement progressé ces dernières années au Burkina, passant d’environ 100 000 tonnes en 2008 à plus 300 000 tonnes en 2014. Ainsi, il occupe désormais le 4e rang des céréales cultivées dans notre pays, après le sorgho, le maïs et le mil. Mais, les producteurs rencontrent d’énormes difficultés dans la commercialisation de cette céréale. Pour changer la donne, l’Union nationale des étuveuses de riz (UNERIZ) et l’association Soutenir l’émergence et la valorisation de l’économie locale en Afrique (SEVE-Africa) organisent un atelier d’échanges, du 13 au 14 juillet 2016, à Ouagadougou. Une trentaine d’acteurs du domaine prennent part à cette rencontre.

La production nationale de riz couvre un peu moins de la moitié de la consommation nationale estimée à près de 475 000 tonnes de riz blanchi, soit environ 800 000 tonnes de riz paddy. Les importations, elles, ont atteint 280 000 tonnes de riz blanchi en 2014, soit des sorties de devises estimées à près de 80 milliards de francs CFA. Malgré que la production nationale ne couvre pas la demande, le problème de commercialisation du riz burkinabè se pose toujours avec acuité.

« Avant, on avait des difficultés pour la commercialisation parce que les Burkinabè n’aimaient pas le riz local, ils préféraient le riz importé. Mais, avec le travail de promotion qui est en train d’être fait, avec l’amélioration de certains matériels grâce aux partenaires et l’Etat, actuellement on peut dire que ça va, mais pas totalement. Mais, jusqu’à présent, beaucoup de Burkinabè ne veulent pas s’adapter à la consommation du riz national. Pourtant, nous, on veut qu’au moins la moitié des Burkinabè consomment le riz national », confie Mariam Koussé/Sawadogo, étuveuse de riz dans la vallée du Sourou.

Les acteurs de la filière autour de la même table

Ainsi, les acteurs de la filière riz nationale cherchent des solutions à cette problématique de commercialisation et de consommation du riz local. D’où cet atelier de 48 heures qui réunis aussi bien les producteurs, les distributeurs, les étuveuses, les chercheurs, les partenaires techniques et financiers et autres associations intervenants dans la filière riz. « Au cours de ces deux jours, nous allons échanger sur les difficultés de commercialisation, proposer des solutions à ces difficultés, échanger également sur tout ce qu’on peut développer comme stratégie de communication pour assurer une meilleure commercialisation du riz nationale », a précisé Bouma THIO, membre de l’association Soutenir l’émergence et la valorisation de l’économie locale en Afrique (SEVE Africa).

C’est d’ailleurs cette association, en partenariat avec l’Union nationale des étuveuses de riz qui organisent cette rencontre. Ces deux structures bénéficient de l’appui financier d’OXFAM dans la cadre de son Projet d’appui aux étuveuses de riz et à l’autonomisation de la sécurité alimentaire (PARISA). L’un des axes majeur du PARISA est l’amélioration de la commercialisation du riz étuvé produit par les Unions d’étuveuses de riz membres de l’UNERIZ.

Cet atelier, qui se tiendra en plénière sous forme de présentations et d’échanges, permettra de faire un état des lieux de la commercialisation du riz par les étuveuses, d’échanger sur les difficultés de commercialisation et formuler des propositions d’amélioration, notamment des actions de marketing et de communication pour booster la consommation du riz nationale, et par conséquent sa commercialisation.

Moussa Diallo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 14 juillet 2016 à 07:15 En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    Tout le monde connait le problème de commercialisation du riz national. Il suffit de baisser les prix à par exemple 7000 F le sac de 25 kg riz blanc et 8000 F le sac de 25 kg riz étuvé et vous verrez dans 3 mois. Aussi, le riz qui reste au fond des marmites après cuisson est à éviter car les ménages voient une perte en cela. Au mieux, je propose de faire une grande sensibilisation sur la cuisson du riz en question.
    Frères et sœurs, consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons. Tel était un des adages du grand TOM SANK.

  • Le 14 juillet 2016 à 08:44 En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    En réalité le riz produit au Burkina n’est pas de bonne qualité,raison laquelle moi je n’en consomme pas,je l’ai expérimenté en 2013 avec la confédération burkinabé des producteurs du riz de Bagré,impossible de préparer,il contient beaucoup d’amidon,donc il est patteux

  • Le 14 juillet 2016 à 09:18, par Sidpawalde En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    Consommateur de riz local, il n’y a pas trente six solutions pour booster son écoulement :
    1- baissez le prix .
    On ne peut pas comprendre que le riz cultivé chez nous soit plus cher que celui importé avec en plus les coûts de transport et manutention.
    2- revoyez le décorticage.
    Le riz local présente beaucoup de déchets en particulier les cailloux et les coques. Le riz doit être propre à la consommation sinon les gens chercheront ce qui les fatigue moins en particulier nos femmes.
    3- l’emballage doit être attrayant.
    La plupart de tout ce qui est produit au Burkina est mal emballé (sacs pourris avec des logos et pub mal imprimés.

  • Le 14 juillet 2016 à 09:37, par ZERBO En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    Pour l’information de nos concitoyens, aucune économie ne s’est développée en se basant sur l’extérieur ou du moins sur l’importation. Nous participons activement à développé des Etats qui sont déjà a l’extrême développement et nous ne sommes même pas capable de faire un minimum d’effort pour soutenir nos producteurs. Et c’est d’ailleur la consommation de nos produits qui va nous rendre notre liberté et notre dignité comme a voulu dire le président THOMA

  • Le 14 juillet 2016 à 10:31, par Pacifique En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    Stratégie

    1) Encourager les prestataires des restaurants universitaires à utiliser le riz local dans leurs services : en mentionnant cette option dans l’appel à projet de sélection des prestataires.

    2) Dans les prisons et les autres services orphelinats ... Encourager les restaurateurs à utiliser le riz local dans leur mets : En approvisionnant leur stock en riz local en lieu et place du riz importé

    3) Dans les marchés de pauses déjeuner, encourager les prestataires à utiliser le riz local : en précisant cette option dans les demande de prix pour la sélection du prestataire.

    4) Sensibiliser l’ensemble des burkinabé que consommer le riz burkinabé est non seulement patriotique mais cela participe à la sécurité alimentaire du pays.

    Conséquences :

    1) Les étudiants qui constituent une grande masse de consommateur public ayant le sens de l’analyse vont non seulement consommé une grande partie du riz local et critiquer s’il y a lieu tous les méfaits de ce riz. ce qui permettra aux décideurs d’améliorer les politiques en la matière et aux producteurs de pérenniser leur activité.

    2) les services sociaux et assimilés qui constituent également une dépense publique vont non seulement servir de débouché pour le riz local mais diminuer notre dépendance vis à vis de l’extérieur par rapport au riz.

    3) Cela permettra a tous ceux qui participent à des séminaires et atelier sous fonds public burkinabé, de consommer le riz burkinabé et faire des proposition d’amélioration de la qualité s’il y a lieu. Cette tranche de la population développera les aptitudes nécessaires soit pour préparer le riz local soit pour améliorer la qualité de ce riz.

    4) cette action a pour conséquence de montrer à l’ensemble des burkinabé qu’en plus des intérêts égoïstes et misérable que chacun défend, on peut se mettre ensemble pour défendre le secteur de production du burkina. c’est ainsi qu’on pourra non seulement assurer notre sécurité alimentaire mais notre souveraineté en générale.

    Je peux comprendre que les gens individuellement consomment le riz importé parce qu’ils ne maitrisent pas tous les enjeux mais je n’arrive pas à comprendre que l’Etat burkinabé achète du riz importé pour servir la population et s’étonne que le riz local rencontre des problèmes d’écoulement.

    En marketing on dit que le meilleur produit se vend lui même, mais pour les grands secteurs de production, certains produits ont besoin d’une protection de L’État pour décoller.

    Si nous laissons nos pauvres paysans résoudrent la question de l’écoulement du riz Burkinabé, c’est le secteur lui même qui prendra un cout avec toutes les conséquences qui s’en suivront car il s’agit de décisions stratégique or ces derniers se trouvent au niveau opérationnel.

    En conclusion, l’Etat burkina doit prendre ses responsabilité s’il veut sauver le riz local burkinabé.

  • Le 14 juillet 2016 à 11:08, par Le bon En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    Internaute 2 : il y a plusieurs variétés de riz et vous parlez de la TS2 qui est une variété parmi tant d’autres. Il existe d’autres variétés pas du tout collantes. Le riz local est de très bonne qualité parce que de production récente, sur des sols et avec des procédés techniques que nous connaissons. Par contre nous consommons du riz dont nous ne connaissons ni la provenance, ni la date de production, ni les procédés techniques et les conditions dans lesquelles il a été produit. Il semble que parfois il nous est vendu du riz importé de plus de 10 ans d’âge et impropre à la consommation. Ce riz ne peut que concurrencé notre riz local puisque au lieu qu’il soit jeté à la poubelle il nous est vendu à bon marché. Réveillons nous et consommons ce que nous produisons. Comme le dit Sankara, nous cherchons l’impérialisme et la domination économique et culturelle au loin alors qu’il est à côté de nous, dans nos assiettes.

  • Le 14 juillet 2016 à 13:53, par changeons En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    Internaute 2, ton seul mauvais exemple avec le riz local ne peut ’autoriser à le discréditer. Pas de meilleur riz plus que ce que nous produisons. Nous connaissons d’où il vient, contrairement au riz importé, souvent conservé dans des magasins pendant 10 ou 15 ans avec des produits chimiques, capables de causer des maladies. Consommer donc le riz local, c’est éviter certaines maladies et c’est contribuer au développement économique de son pays.

  • Le 14 juillet 2016 à 14:10 En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    Voici un problème qui décourage les gens

    Quand un riz est bon et tant à concurrencer les autres riz (surtout importés) les mauvaises personnes changent les emballages des riz importés(sac). Extérieurement c’est du riz local, mais à l’intérieur, c’est le riz importé. Les gens n’ont pas de moyens ou le temps de vérifier avant d’acheter

    Autre problème. Trop de soi disant affairistes. Même si depuis la récolte, il est moins cher, il sera cher chez le client parce que tout le monde veut gagner.
    On peut vendre le sac de riz à 10 000f, mais dans ce cas faire des sacs de 30 kg

  • Le 14 juillet 2016 à 17:27, par Cheikh En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    Si c’est le riz que nous on apprécie et consomme régulièrement, appelé riz de Bagré et vendu dans des sacs de 30kg, je m"étonne d’entendre qu’il connaît des problèmes de commercialisation. En dépit du fait que ce riz là est distribué dans des magasins publiques ouverts à cet effet, on n’en trouve même pas souvent quand on en a besoin, car il paraît que tous ces magasins ferment leur porte à partir de 14heures.Ben dans ce cas, on est obligé de se rabattre sur quelques rares boutiques, car toutes les boutiques n’en vendent pas.En tout cas çà va m"étonner qu’il s"agisse de cette espèce, mais si c’est le cas, il suffira de proroger les heures de fermeture des magasins, et de vulgariser çà dans toutes les boutiques. D"ailleurs vous nous embarrassez avec votre français, en prétendant qu’il y a des problèmes de commercialisation, alors que vous reconnaissez vous-mêmes que la production ne couvre pas la demande.

  • Le 20 juillet 2016 à 14:34 En réponse à : Riz national : A la recherche de stratégies pour une meilleure commercialisation

    J’abonde dans le sens de l’internaute N° 1. Il faut informer les gens sur la manière de cuire le riz local. Je sais que l’on m’avais dit beaucoup de bien du riz local, et j’en avais pris un sac. J’avoue qu’au début, je n’en n’étais pas satisfait. Il a fallu que l’on me dise qu’il faut l’étuver avant de le cuire pour que je me rende compte que ce riz est impeccable. On peut seulement lui reprocher le fait qu’il n’augmente pas trop de volume à la cuisson.