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Journée mondiale de la population : Une journée consacrée à l’adolescente burkinabè

mercredi 13 juillet 2016.

 

A l’instar des autres pays, le Burkina a célébré, le lundi 11 juillet 2016, la journée mondiale de la population sous le thème : « investir dans les adolescentes ». La cérémonie a été présidée par la représentante du ministre de l’Economie, des finances et du développement qui est également la présidente du Conseil national de la population.

« Investir dans les adolescentes », c’est sous ce thème qu’est célébrée la 27ejournée internationale de la population. Plusieurs officiels ont pris part à la cérémonie. En effet, des partenaires techniques et financiers (UNFPA, ONUSIDA, Banque Mondiale…), des directeurs généraux, des députés à l’Assemblée nationale, des responsables d’associations et d’ONG œuvrant dans le domaine de la population et du développement ont été témoins de cette célébration. De l’avis de Fidèle Bama, la communauté internationale à travers cette thématique veut nous interpeller à prêter davantage attention à cette frange de la population particulièrement vulnérable, et à lui consacrer plus de ressources pour mener une vie épanouie et contribuer efficacement au développement de l’humanité. Selon la représentante de l’UNFPA, Dr Edwige Adekambi Domingo, le développement d’un pays ne peut se faire sans la pleine participation de l’homme et de la femme.

Des chiffres parlants

Pour la représentante du ministre de l’Economie et des finances, les adolescentes sont confrontées à plus de défis que leurs homologues masculins. Elles subissent dans le huis clos de leur univers familial des violations de toutes sortes entravant considérablement leur épanouissement. Au Burkina Faso, les adolescentes de 15-19 ans représentent 23% de la population féminine en âge de procréer. La vie de ces adolescentes est marquée par une sexualité et fécondité précoces. En effet, selon l’enquête multisectorielle continue, 3,5% des filles de 15-19 ans ont eu leur premier rapport sexuel avant l’âge de 15 ans. Ces adolescentes ont un niveau de fécondité très élevé (117 pour mille) ; c’est-à-dire que plus d’une adolescente sur dix a déjà fait l’expérience de la maternité et celles-ci contribuent à 11% à la fécondité générale des femmes.

La représentante des adolescentes, Esperance Kaboré, a exhorté les personnes ressources à se pencher davantage sur la situation des adolescentes, et à les accompagner pleinement dans leur épanouissement.

Des activités entrant dans le cadre de la commémoration

Notons que plusieurs activités ont été réalisées ou sont en cours de réalisation aussi bien au niveau central que dans les régions. Il s’agit entre autres des activités de sensibilisation de masse sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents ; des activités médiatiques à travers la presse audiovisuelle ; la presse en ligne et écrite, des activités d’offres de service de santé aux adolescentes, des activités sportives, des échanges scientifiques autour du thème de la JMP…

Rappelons que le 11 juillet 1987, l’humanité a franchi le cap des cinq milliards d’habitants. Et c’est pour marquer cet événement majeur, que plusieurs pays, sous la coupe des Nations Unies, ont célébré cette journée à travers le monde entier. C’est alors que l’Assemblée Générale des Nations Unies à travers le conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a recommandé en 1989 de faire du 11 juillet de chaque année la journée mondiale de la population.

Angeline TOE (stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 13 juillet 2016 à 09:28, par Amen En réponse à : Journée mondiale de la population : Une journée consacrée à l’adolescente burkinabè

    Je ne sais pas qui formule les thèmes de ces journées, mais ils sont parfois malheureux. "Investir dans les adolescentes" ne valorise pas les supposées bénéficiaires de la journée : ce thème les objective plutôt !!!! Il y a quelques années le thème du 8 mars était ainsi à peu près libellé : "investir dans les femmes et les filles pour un développement durable". Dans chacun des deux cas, l’intuition est bonne mais la formulation laisse à désirer. Si l’idée est vraiment d’objectiver la gent féminine et de promouvoir son exploitation, je trouve cela regrettable. Je conseilleraispourtant aux organisateurs de se tourner vers les proxénètes qui font partie des "meilleurs" experts dans ce type d’investissement ; mais alors que l’on mette la justice aux trousses des uns et des autres. On est capable de bien mieux !