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CGD : Une étude sur l’analyse du processus électoral validée

lundi 11 juillet 2016.

 

Le Centre pour la gouvernance démocratique du Burkina Faso en collaboration avec l’ONG Diakonia et le Bureau de la Coopération Suisse au Burkina, a procédé à la validation de l’étude sur l’analyse du processus électoral depuis la précampagne en passant par la campagne jusqu’aux résultats des élections municipales du 22 mai 2016. C’était le 8 juillet 2016 à Ouagadougou.

Avec la chute du régime Compaoré suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le Burkina Faso a enclenché un processus de transition devant aboutir fin 2015 à l’organisation d’élections démocratiques dans la perspective d’un retour à l’ordre constitutionnel normal. C’est dans cette perspective que le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) du Burkina Faso a commandité une étude/diagnostic sur la dynamique électorale entamée dès les premiers mois de l’installation du nouveau régime.

Une étude qui avait pour objectif, selon le directeur exécutif du CGD, Dr Thomas Ouédraogo, de regarder sur qui a été particulier pour ces élections. Car, « c’est la première fois qu’on organise des élections qu’il y a mort d’hommes, autant de tension, des incertitudes. Nous avons donc voulu balayer tout cet environnement et donner des chances pour ne plus tomber sur ces travers. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons mené l’étude et nous avons souhaité discuter cette étude avec l’ensemble des acteurs », a insisté Dr Ouédraogo.

C’est donc la validation de l’étude qui a fait l’objet de l’atelier, le 8 juillet 2016 à Ouagadougou. La rencontre a réuni non seulement des représentants de partis politiques tels que le MPP, le PAREN et l’UPC mais aussi des journalistes. A noter que le document qui était soumis à validation fait 34 pages et structuré en deux grandes parties. La première partie est relative au fondement des élections. La deuxième partie de l’étude traite de la dynamique des campagnes pour les municipales.

Pour se faire, elle s’est appuyée sur les données théoriques pour apprécier la dynamique du processus électoral. Il s’est agi d’analyser ensuite les données de presse (coupures de presse, vidéos, réseaux sociaux…) et de les confronter à des données empiriques. Ainsi, sur la base de présomption de risques, le consultant, Dr Karim Abdoul Saïdou s’est obligé à la confection d’un guide d’observation qui a permis directement d’observer le déroulement du processus dans les régions du Nord, l’Est/Centre-Est, Haut-Bassin, Cascades, Sahel et Centre-Nord.

« Nous avons observé des insuffisances dans certains aspects du code électoral », a laissé entendre le secrétaire exécutif du CGD. Toute chose qui, selon lui, n’a pas permis aux acteurs de s’accorder sur les modalités de choix depuis la constitution des listes mais aussi des textes qui mettent en place les exécutifs locaux. Il a aussi noté une mauvaise appropriation des textes par les différents acteurs. Afin d’obtenir des résultats plus probants, des recommandations ont été formulées, foi du Consultant du CGD, Karim Abdoul Saïdou. Il est, entre autres, demandé à la CENI de relire le code électoral afin de mieux encadrer les pratiques de corruption électorale, envisager l’élection du maire au suffrage universel direct comme stratégie de renforcement de la transparence et de légitimité des exécutifs locaux.

Il est également demandé à la CENI de consolider la formation des partis politiques sur les questions programmatiques en vue d’accroitre leurs capacités à mieux analyser les problèmes publics ; sensibiliser les populations et les militants des partis politiques sur les règles en matière de gestion du contentieux électoral, cela en vue de prévenir les conflits post électoraux etc.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 10 juillet 2016 à 16:03, par Cheikh En réponse à : CGD : Une étude sur l’analyse du processus électoral validée

    En tout cas une chose est certaine, avec tout ce qu’on a vu dans les hauts bassins là-bas, il va falloir trouver une procédure pour fixer désormais des quotas d’autochtones sur les listes de candidature régionales et locales. Sinon on assistera un jour à une accentuation de cet instinct de racisme et d"ethnicisme", générateur d"assez de dégâts.

  • Le 11 juillet 2016 à 09:53, par Cyr En réponse à : CGD : Une étude sur l’analyse du processus électoral validée

    BRAVO AU CGD ET A SON DIRECTEUR EXECUTIF THOMAS OUEDRAOGO QUE NS ENCOURAGEONS. CONTINUEZ A ECLAIREZ A EXORTER LES FILS DU FASO. QUE DIEU VS ASSITE DE SA FORCE ET DE SA SAGESSE.

  • Le 11 juillet 2016 à 11:06, par boudson le bombardier filitoxeur En réponse à : CGD : Une étude sur l’analyse du processus électoral validée

    BJR POUR MA PART JE PENSE QUE POUR ÉVITER LES CONFLITS POST ÉLECTORAUX IL FAUDRA DES LA VALIDATION DES LISTES ÉLECTORALES QUE LE LE FUTURE MAIRE SOIT CONNU ? AUSSI LES CONSEILLERS DOIVENT AU MINIMUM AVOIR LE CERTIFICAT D ÉTUDE PRIMAIRE