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Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

dimanche 3 juillet 2016.

 

Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), a livré son appréciation sur l’état des droits humains au Burkina Faso en 2015. Dans un document de 80 pages, ce rapport annuel du MBDHP relate les cas de violation des droits humains au Burkina et évoque les défis à relever en la matière. Le rapport a été rendu public le vendredi 1er juillet 2016 à Ouagadougou.

Période post-insurrectionnelle, l’année 2015 a été particulièrement marquée par le putsch manqué de septembre 2015. « 2015 aura été horriblement marquée par une irruption ouverte et sanglante d’éléments de l’ex-RSP dans la vie politique. Le putsch avorté du 16 septembre 2015 aura en effet officiellement fait 15 morts et plus d’une centaine de blessés, ainsi que nombreux dégâts matériels » c’est ce qui ressort du rapport annuel du MBDHP sur la situation des droits humains après l’insurrection populaire d’octobre 2014.

Des cas de violations de droits humains, le putsch de septembre 2015 est à l’origine de nombreux cas de mauvais traitements et de tortures, des atteintes au droit à la vie, à la liberté de presse et d’information. Et puisque ce document donne l’opportunité de faire un état des lieux des droits humains au Burkina, certains vieux dossiers n’ont pas été oubliés. En effet, pour le MBDHP, « 2015 a été une année supplémentaire de sommeil pour bien de vieux dossiers pendants ».

« Nous avons mis l’accent sur les évènements de septembre 2015 avec les victimes du putsch avorté, jusqu’à présent, il n’y a pas de justice pour les victimes. C’est un élément d’interpellation cruciale que nous lançons au gouvernement. Nous avons fait des recommandations allant dans le sens de l’accélération des procédures pour le jugement de l’ensemble des dossiers pendants en justice. Il y a de vieux dossiers comme celui de Norbert Zongo, Thomas Sankara, Dabo boukary et le dossier des victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Il faut que ces dossiers soient enfin vidés » a noté Chrysogone Zougmoré, président du comité exécutif national du MBDHP.

Tirer la sonnette d’alarme sur les atteintes aux droits humains, protéger et défendre les droits de l’homme, ce sont entre autres, les missions du MBDHP. Raison pour laquelle, le mouvement a tenu à formuler des recommandations pour une amélioration de la situation des droits humains au Burkina.

A ce titre, le MBDHP lance un appel au gouvernement en ce qui concerne l’identification et le jugement des auteurs et commanditaires des crimes et délits commis en octobre 2014 ainsi qu’en septembre 2015, la remise à niveau des centres de santé, la prise en charge des soins d’urgences et de base.

Et que dire de la cherté de la vie et de la sécurité ? « Il faut aussi que le renchérissement continu du coût de la vie puisse connaître un terme. Les populations souffrent, peinent à joindre les deux bouts en matière de santé, d’éducation, etc. Ces difficultés doivent connaître une solution notamment à travers des actions concrètes, fortes et non des promesses. Nous avons également lancé un appel afin qu’au niveau de la situation sécuritaire, des dispositions soient prises pour sécuriser les personnes et les biens, aussi bien dans les grandes villes que dans les campagnes » a dit Chysogone Zougmoré.

Les questions sécuritaires étant également à l’ordre du jour, le président du comité exécutif national du MBDHP a donné sa lecture sur les groupes d’autodéfense Kogleweogo. « Nous n’étions pas à priori opposés à l’existence des Kogleweogo. Si les Kogleweogo existent, c’est que l’Etat a démissionné de ses missions régaliennes de protection des personnes et des biens en ville comme en campagne. Il est tout à fait normal que ces populations qui subissent des exactions au niveau des campagnes, puissent s’organiser pour défendre leurs vies et leurs biens » a-t-il indiqué.

Par ailleurs, il poursuit : « A travers certaines pratiques, il y a des situations déplorables à la suite de certains sévices corporels qui sont infligés à des présumés voleurs. Ce que nous demandons aux structures d’autodéfense, c’est de mettre un terme à ces genres de pratique sinon, on ne peut pas leur demander de ne pas exister, de ne pas agir. C’est tout à fait normal que ces structures puissent exister. Nous ne sommes pas contre l’existence des Kogleweogo, nous demandons surtout que certaines pratiques qui vont à l’encontre de règles qui régissent le respect des droits humains, puissent cesser au niveau de ces pratiques » a-t-il précisé.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 3 juillet 2016 à 23:10, par Le citoyen En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Qu’on l’aime ou pas, vraiment, cette structure est sérieuse et imperturbable. Courage à vous du MDBHP, une force tranquille.

  • Le 3 juillet 2016 à 23:13 En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Simon Compaore au siège du MBDHP !? Je crois rêver. Vraiment le monde change !

  • Le 3 juillet 2016 à 23:18 En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Belle photo de mon Presi. Confiant et serein ! Courage au MBDHB.

  • Le 4 juillet 2016 à 08:07 En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Belle initiative ! C’est généralement ce qu’on attend d’une ONG de droits de l’homme. Félicitations. A propos, où sont donc passées les autres OSC (Balai citoyen, CAR,etc.) qui étaient pourtant très actives sous la Transition ? Il faut que toute la Société Civile se réveille face à l’inertie du Pouvoir en place. Bon courage à tous.

  • Le 4 juillet 2016 à 10:57, par Raogo En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Rien que des rapports ! successif et toujours inutile ! La preuve Affaire Norbert ZONGO Juge NEBIE ....................... Silence on libere Aziz KOROGHO et consort.
    DIEU est seul source de JUSTICE effective et efficiente.

  • Le 4 juillet 2016 à 12:56, par Jeunedame seret En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Faut pas commencer et miser surtout sur le putch et les kogleweogo. Des magistrats frappent au sein du palais mais vous ne leur demandez pas de cesser ces pratiques. Lisez-vous les saisines ? Et les dossiers pendants ? Ce qui est sûr, le pardon est dur.

  • Le 4 juillet 2016 à 13:18, par Taasma En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    A toi # 5 "Raaogo". Rien que des critiques infondées et niaises, assis dans un salon douillet, derrière un clavier d’ordinateur. Toi, Raogo, qu’as-tu apporté à la lutte du peuple burkinabe, en militant par exemple au sein de cette Organisation (MDBHP), qui a fait condamner l’Etat burkinabe à Arusha, sur le dossier Norbert Zongo (dont tu parles) ? Et en plus, tu n’es même pas au courant de cela ! Tu vois que ce ne sont pas que des rapports ! Cette Organisation agit et c’est connu, reconnu et salué par des gens honnêtes. Pas de pauvres types comme toi. Quand on a rien à dire sur des sujets sérieux, on ferme sa gueule. Poko vaut mieux que toi, pauvre Raogo. Taasma = Feu !!

  • Le 4 juillet 2016 à 13:34, par NELSON En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Internaute 5, un rapport n’est jamais inutile, c’est un écrit qui laisse des traces et qui a tout moment peut être nécessaire dans la gestion de certains dossiers bloqués par des politiciens "hommes forts du moment". Courage au MBDHP pour son travail inlassable de veille.

  • Le 4 juillet 2016 à 13:57, par Moi aussi En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    A l’instar du REN-LAC, il est incontestable que le MBDHP fait là une œuvre d’intérêt public qu’il faut saluer et encourager. Seulement, la stratégie est à revoir car elle est inopérante et ça finira par lasser. Conséquence, les citoyens s’éloigneront de vos combats.
    Chaque année, vous dressez une litanie de constats qui ne servent à rien. Tout ce qui est dit est connu de tous. C’est comme qui dirait, un secret de polichinelle.
    Il faut donc changer de méthode.
    Exemple du cas Norbert Zongo : 3 jours sans presse (papier, radio, tv, internet) fera changer les choses.

  • Le 4 juillet 2016 à 14:15 En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    De grâce évitons les post idiots, du genre de celui du #5. Qu’est ce que le MBDHP a à voir avec la libération du militaire Korogo ? C’est pas le MBDHP qui l’a attrapé, c’est pas le MBDHP qui l’a libéré. Le MBDHP n’est pas ZORRO le justicier sans frontières ! Sinon, doit on apprécier oui ou non, le travail de cette Organisation, en toute objectivité. Et en toute objectivité il faut reconnaître que les rapports qu’elle produit ne sont pas si inutiles que le pense le #5. Il faut pas être gratuitement négatif, tout simplement parce que à priori on n’aime pas le MBDHP. Merci monsieur ou madame #5.

  • Le 4 juillet 2016 à 14:49 En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Internaute #9, pour ta petite gouverne : 1) Chaque année, toute organisation de droits de l’homme qui se respecte, est tenue de produire un rapport sur l’état des droits de l’homme dans son pays. Réjouissons-nous que chez nous, il y en ait une qui le fait chaque année. C’est un honneur pour le Burkina que d’avoir une telle organisation. 2) Si le dossier Norbert Zongo à connu une telle avancée aujourd’hui, c’est en très grande partie, grâce à l’action courageuse et persévérante du MBDHP, avec la contribution d’autres structures. On sent néanmoins dans votre post que vous êtes de bonne foi. Merci

  • Le 4 juillet 2016 à 15:15 En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Le report de ngo il est important. Il a permis le ambassades et coopération de posé le questions importantes au government, comme impunité, torture, prisonnier, corruption. C’est un bon initiative le ngo va faire le report. Merci.

  • Le 4 juillet 2016 à 20:10, par Kèlèmassa TRAORE En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Vraiment les jaloux (comme l’internaute 5) vont maigrir !! Le MBDHP est là et bien là. Il abat un boulot constant, rigoureux et très utile autant pour ses militants et sympathisants qu’aux représentants avis de l’Etat Burkinabé...sans parler des chancelleries basées à Ouaga !!
    Si le MBDHP n’avait pas existé, nul doute que notre pays avait sombré depuis belle lurette dans une guerre civile sanglante et ruineuse pour notre peuple....
    Internaute 5, toi qui veut vomir ta bile sur cette noble organisation, peux tu me dire pourquoi un Simon Compaoré trouve important et nécessaire d’être personnellement là au lancement de ce Rapport ? Cette présence de Simon , si elle ne résume pas à de la comm politique, est un très bon signe pour la suite....si et seulement le MBDHP (et nous tous avec) demeure la sentinelle vigilante des Droits Humains qu’elle a toujours été depuis sa création.
    Pour finir : une question dont la réponse peut intéresser des centaines voir des milliers d’internautes de par le monde : le MBDHP peut -il diffuser sur le Net la version numérique de ce Rapport....
    Si le document est en vente (ce que je peux comprendre) , comment peut on se le procurer en étant hors du pays, comme c’est mon cas en ce moment....
    Bravo et Félicitation à Chrysogone Zougmoré et à sa grande organisation dont l’existence et l’action honorent notre pays...
    Kèlèmassa TRAORE...

  • Le 4 juillet 2016 à 23:59, par Moi aussi En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Internaute #11 (14 :49), je n’ai pas dit de ne pas publier mais de ne pas faire que ça. Tout en publiant, songeons à améliorer aussi les actions. Certes, il y a eu une avancée dans l’affaire Norbert Zongo. Toutefois, rien ne dit que nous n’en serions pas ailleurs, si la méthode avait été différente. Sachons nous remettre toujours en cause au lieu de nous gargariser.
    Courage à nous tous.

  • Le 5 juillet 2016 à 08:09 En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    #14, je suis le #11 et suis ravi que mon post ait permis de t’assagir et de comprendre à présent que le MBDHP ne fait pas que publier des rapports, comme tu le pensais. On sent toujours dans ton post que tu demeure de bonne foi. C’est parce que tu viens de découvrir le MBDHP que tu raisonnes comme ça. Bon courage mon cher ami #14.

  • Le 5 juillet 2016 à 09:14, par NELSON En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    PRIS SUR LA PAGE FACEBOOK DU MBDHP : Le document est disponible dans les sièges du MBDHP sur toute l’étendue du territoire national, dans les boutiques de droit et dans les centres d’écoute et d’appui - conseils du Mouvement.

  • Le 5 juillet 2016 à 10:27, par Malam En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

    Monsieur #14, vous dites à propos du dossier Norbert Zongo : "...nous n’en serions pas là, si la méthode avait été différente ". Soit. Mais, pourquoi n’avoir pas approché le MBDHP pour leur suggérer ta brillante et infaillible "MÉTHODE DIFFERENTE", au lieu de rester derrière des claviers d’ordinateurs à donner de fausses stratégies de lutte ? Engagé toi donc au sein de cette Organisation pour les éclairer, toi, vaillant stratège et visionnaire.

  • Le 5 juillet 2016 à 23:33, par Abdoul-Rahim En réponse à : Rapport 2015 du MBDHP : « une année supplémentaire de sommeil pour de vieux dossiers.. »

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