Production agricole : Les producteurs veulent une assurance récolteC’est le principal message qu’ils ont livré aux autorités du Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (MAAH) le lundi 23 mai 2016 à Ouagadougou à la faveur d’une rencontre de plaidoyer par la Fédération des Professionnels Agricoles du Burkina (FEPA-B) et ses partenaires (OXFAM et PlaNet Guarantee)« Nous producteurs membres de la FEPAB et plus généralement du Burkina Faso plaidons auprès des hautes autorités pour la prise en compte et la promotion de l’assurance agricole, toute chose qui permettra la sécurisation de nos facteurs de production et contribuera à l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina Faso » ; telle est en substance le cri de cœur lancé par les producteurs du Burkina à l’occasion du plaidoyer en faveur de l’Assurance récolte indicielle encore appelée assurance agricole, organisé le lundi 23 mai 2016 au Ministère de l’Agriculture. Les producteurs venus de six (6) Unions provinciales (Houet, Kénédougou, Léraba, Mouhoun, Tuy et Poni) avec à leur tête le Président de la FEPAB, Bassiako DAO, renforcés par les représentants de Oxfam Burkina et PlaNet Guarantee ont été reçus par Monsieur Aziz OUEDRAOGO, Directeur de la DGPER Convaincus qu’une intervention forte des pouvoirs publics est incontournable pour la promotion de l’assurance agricole. Les producteurs ont soumis des doléances concrètes à leur ministère de tutelle pour (voir encadré). Les effets néfastes des changements climatiques ne sont plus à démontrer tant leurs violences et leurs impacts font la une de l’actualité. Les statistiques du Ministère de l’agriculture montrent qu’au cours de la période 2005-2012, les facteurs climatiques (pluviosité excédentaire, la baisse et la variabilité de la pluviosité, la hausse des températures et l’augmentation de la vitesse des vents) ont entrainé des pertes estimées à 33 milliards de FCFA pour le mil, le maïs et le sorgho blanc au Burkina Faso. Et selon les tendances mondiales, les chocs seront de plus en plus intenses dans un monde où la sécurité alimentaire relève des priorités nationales. Il apparait donc plus que jamais primordial de sécuriser les investissements agricoles et donner confiances aux acteurs du monde rural et de la finance afin d’accroître l’offre en produits alimentaires dans notre pays. ENCADRE Propositions pour une assurance agricole émergente au Burkina Faso A ce jour, toutes les expériences qui ont marché, dans le monde, sont basées sur une intervention forte des pouvoirs publics pour : Subventionner les primes produit : la taxe actuelle au BF est de 12% de la Prime technique) ; Promouvoir des outils de marketing auprès de l’ensemble des acteurs ; Faire correspondre l’assurance agricole aux orientations stratégiques du Burkina en matière d’agriculture et de sécurité alimentaire ; Orienter le développement de produit d’assurance selon la stratégie de soutien à certaines filières par le MAAH. FEPA-B |