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Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

jeudi 30 juin 2016.

 

Le Forum de citoyennes et de citoyens de l’alternance (FOCAL) en collaboration avec le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a organisé ce mercredi 29 juin 2016, un panel-débat sur le thème « Quelle réconciliation nationale pour une cohésion sociale durable ? » Ce 4e forum du FOCAL a connu la présence de plusieurs participants issus d’organisations de la société civile pour la plupart.

Initialement prévu pour se tenir en 2014 dans le cadre du congrès du FOCAL, c’est finalement en 2016 qu’a eu lieu ce 4e forum.
Selon le président du FOCAL, Luc Marius Ibriga, ce forum a été initié afin de « réfléchir et voir comment construire la réconciliation nationale. Cela veut dire que nous devons regarder en face les problèmes que nous avons et accepter chacun de supporter l’autre, parce que, que nous le voulions ou non, l’une des bases de la démocratie c’est l’acceptation de la différence. Nous ne pourrons jamais avoir l’unanimisme. Vouloir l’unanimisme, c’est aller vers la dictature. Nous avons des points de vue différents, nous avons différentes approches de gouvernance, mais nous devons accepter de mettre en place des règles acceptées de tous qui gouvernent l’accès au pouvoir et qui permettent à chacun de pouvoir vivre au Burkina Faso, dans une société où la démocratie sociale sera forte et où l’équité et la justice sociales seront présentes. C’est à ce prix que nous pourrons construire la réconciliation nationale. »

Ismaël Diallo, l’un des panélistes et porte-parole du front de renforcement de la citoyenneté (FRC) estime que pour une réconciliation réussie, il faut respecter certaines règles de base. Il estime en effet qu’il faudrait d’abord identifier les victimes et les coupables, et savoir qui doit pardonner quoi à qui. Sans ce préalable, la réconciliation est vouée à l’échec.

Il ajoute par ailleurs que les Burkinabè doivent éviter de se voiler la face en reconnaissant qu’il existe des problèmes religieux et ethniques mêmes s’ils sont latents, sans oublier la corruption et l’impunité qui gangrènent le pays. C’est seulement ainsi que nous parviendrons à une réconciliation réussie. Et le Burkina Faso a plus de chance d’y arriver aisément, car le pays ne sort pas d’un conflit meurtrier comme ce fut le cas en Sierra Leone sur lequel Ismaël Diallo a pris exemple.

Abdoul Karim Saidou, également panéliste et directeur du CGD a emboité les pas de son prédécesseur en ajoutant que l’on doit d’abord définir le paradigme sur lequel on se fonde pour aller à la réconciliation.

Fatoumata Ouédraogo, chargée de mission au Conseil supérieur de la communication a quant à elle rappelé que son institution a de tout temps travaillé à la réconciliation, notamment entre les journalistes et les citoyens, ou les médias entre eux-mêmes.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 30 juin 2016 à 21:15, par Le Citoyen Républicain En réponse à : Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

    Il n’y a pas plusieurs types de réconciliation possibles mais une et une seule forme de réconciliation. Il est tout aussi simple d’aimer son prochain.
    Mais vu le comportement haineux de certains burkinabè et pas des moindres, il n’y aura jamais de réconciliation dans notre pays. La prochaine majorité présidentielle va emprisonner aussi massivement les futurs anciens dignitaires. Donc, commencez, chers princes du moment, à construire de belles infrastructures à la MACA et à la MACO. n’gaw ! Le Citoyen Républicain.

  • Le 30 juin 2016 à 21:17 En réponse à : Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

    Vraiment il faut arreter ces genres de rencontres qui sont inutiles pr le peuple.

  • Le 1er juillet 2016 à 10:15, par Abdoulaye SAVADOGO En réponse à : Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

    Réconciliation !!!!!!!!!!! Au BF tout le monde voit clair, analyse bien, raisonne proprement mais pratique autrement. Voilà notre problème. Nous voulons tous le bien dans la parole et à l’acte c’est tout à fait le contraire. Avant d’arrivée au lieu du forum ; participant ; combien de bbè as-tu hué parce qu’ils circulent mal. Combien de panneau stop, de limitation de vitesse, de sens interdit, de feu tricolore as-tu foulé au pied. Respectons nous en respectant les symboles de la nation, l’autorité, les textes, nos prochains----------- et nous serons réconciliés de façon naturelle.
    Blocuss

  • Le 1er juillet 2016 à 12:04, par Vieux Zorro En réponse à : Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

    Ibriga doit quitter ce poste au plus vite.D’abord sous sa présidence, le Focal n’a rien fait comme activité. Ensuite, c’est incompatible avec son poste de l’ASCE. J’étais au Forum de l’alternance en 2009. Il a été décidé de créer un parti politique et une OSC Le parti, c’est l’UPC. L’OSC c’est le focal. Depuis l’Ag constitutive, je n’ai jamais été convoqué pour une réunion. Sur le terrain, je n’ai jamais vu une activité du Focal. Normalement, avec un tel bilan, la direction doit changer. En fait Ibriga a utilisé le Focal pour jouer un rôle dans le transition et obtenir son poste de l’ASCE. Mais pour moi, aujourd’hui, il Ya incompatibilité. Ibriga doit démisionner. D’ailleurs, il est clair qu’il n’a plus le temps de faire un travail sérieux au niveau du focal.

  • Le 1er juillet 2016 à 16:38, par ka En réponse à : Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

    Luc, avant la soulèvement populaire, j’ai partagé très souvent tes analyses enrichissantes pour un pays assoiffé d’une vraie alternance politique apaisée : Nous y voilà avec de ce que nous avons voulu depuis plus de 20 ans ‘’’l’alternance politique’’’ dans la douleur et dans des intempéries à cause des gouvernants assieds sur une dynamite, justement à cause de ce sensible dialogue sociale qui n’arrive pas. En théorie, je partage ton point de vue, mais en pratique, avec des plaies béantes de ceux qui ont perdu leurs parents sans aucune justice équitable, ne suivront en aucun prix ce que tu demandes, ou ce que tu tentent de dire de faire. Pour ce que tu tentes, il faut au minimum que la justice et les politiques rentre dans le jeu des victimes, et non dans le jeu de ceux qui se croyaient des gladiateurs en tuant qui ils veulent là où ils veulent, et jouissent tranquillement leurs rôles comme si rien n’était fait. Pour Kayouré, la réconciliation doit passer par une justice équitable : Que les fautifs assument pour que les victimes passent l’éponge sur leur haine. Et comme je l’ai toujours dit avec franchise, ’’’sans une politique ou une justice juste, une classe ne pourra maintenir sa domination, et par conséquent ne saura rassembler son peuple pour accomplir sa tâche d’émerger et développer un pays.

  • Le 1er juillet 2016 à 18:56, par ka En réponse à : Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

    Luc, avant la soulèvement populaire, j’ai partagé très souvent tes analyses enrichissantes pour un pays assoiffé d’une vraie alternance politique apaisée : Nous y voilà avec de ce que nous avons voulu depuis plus de 20 ans ‘’’l’alternance politique’’’ dans la douleur et dans des intempéries à cause des gouvernants assieds sur une dynamite, justement à cause de ce sensible dialogue sociale qui n’arrive pas. En théorie, je partage ton point de vue, mais en pratique, avec des plaies béantes de ceux qui ont perdu leurs parents sans aucune justice équitable, ne suivront en aucun prix ce que tu demandes, ou ce que tu tentent de dire de faire. Pour ce que tu tentes, il faut au minimum que la justice et les politiques rentre dans le jeu des victimes, et non dans le jeu de ceux qui se croyaient des gladiateurs en tuant qui ils veulent là où ils veulent, et jouissent tranquillement leurs rôles comme si rien n’était fait. Pour Kayouré, la réconciliation doit passer par une justice équitable : Que les fautifs assument pour que les victimes passent l’éponge sur leur haine. Et comme je l’ai toujours dit avec franchise, ’’’sans une politique ou une justice juste, une classe ne pourra maintenir sa domination, et par conséquent ne saura rassembler son peuple pour accomplir sa tâche d’émerger et développer un pays.

  • Le 2 juillet 2016 à 09:12, par Alexio En réponse à : Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

    Un pays ou les gens se ventent d avoir fait des affaires louches, des detournements du patrimoine commun pou s enrichir, alors que les "Sans-voix" vivent dans leur galere. La Democratie ne passera pas tant la satisfaction des besoins fondamentaux ne sont pas a la portee de la masse majoritaire.

    Ventre creux l imam ne serait jamais a la priere. Ventre plein negre content.

    La Democratie et les debats intellectuels, comment peuvent-ils atteidrent les masse paysannes pour leur education ? Le droit inalienable de leur citoyennete ? Humanitaire ?

    Voila des parametres qui supportent la Democratie et sa comprehension sur le terrain.