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Lutte contre la drogue : Le Burkina Faso veut prévenir le fléau dans les écoles

jeudi 23 juin 2016.

 

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays, célèbre chaque 26 juin, la journée internationale de lutte contre la drogue. Le thème retenu pour l’année 2016 est « Problématique des drogues en milieu scolaire : quelles stratégies pour une meilleure prévention ». En prélude à cet événement, le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), avec à sa tête Mariam Diallo/Zoromé, a rencontré les journalistes ce jeudi 23 juin à Ouagadougou, pour leur présenter le programme d’activités.

En 2014, une étude de l’organisation mondiale contre la drogue et le crime (ONUDC) a révélé que 200 millions de personnes dont l’âge est compris entre 15 et 64 ans, consommaient régulièrement de la drogue. Ce nombre représentait 5% de la population mondiale. Au Burkina Faso, le fléau prend des proportions inquiétantes, surtout en milieu scolaire. A titre illustratif, entre 2014, 2015 et le premier trimestre de l’année 2016, ce sont au total 233 élèves dont cinq filles et 41 étudiants qui ont été interpelés par les services de détection et de répression. Une prise de conscience s’impose à tous les niveaux en termes de prévention. D’où le choix du thème "Problématique des drogues en milieu scolaire, quelles stratégies pour une meilleure prévention" dans le cadre de la célébration de la 27e journée internationale de lutte contre la drogue.

Plusieurs activités sont prévues au programme : séance de sensibilisation grand public sur les méfaits des drogues à Ouagadougou, Fada N’Gourma, Bobo-Dioulasso, Koudougou et Léo ; émissions radiophoniques et télévisées. Pour ce qui est de la journée du dimanche 26 juin, il est prévu, à la place de la Nation de Ouagadougou, une séance de fitness avec près de 5000 participants. L’activité phare de l’événement sera l’incinération des drogues saisies en 2016. La cérémonie aura lieu au centre de traitement des ordures ménagères au secteur 20 en présence du ministre d’Etat, ministre en charge de la sécurité intérieure par ailleurs président du SP/CNLD.

Les parents ont un rôle clé à jouer dans la prévention, la prise en charge et la réinsertion des adolescents consommateurs de drogue, pense le Pr Arouna Ouédraogo, membre du CNLD. La curiosité, les mauvaises fréquentations, le désir d’améliorer ses performances scolaires, sont autant de raisons qui poussent les élèves à consommer les stupéfiants et à en être dépendants. De ce fait, les parents doivent redoubler de vigilance. Mariam Diallo va plus loin en déclarant que les parents doivent avoir le courage de dire que leurs enfants consomment de la drogue plutôt que de le cacher.

En attendant, le comité national de lutte contre la drogue mène un combat noble pour que l’avenir de la jeunesse, fer de lance de la démocratie, ne soit pas hypothéqué. A ce titre, la secrétaire permanente a plaidé pour la construction d’un centre spécialisé de prise en charge des personnes dépendantes de la drogue, et l’acquisition d’un siège propre au comité.

Herman Frédéric Bassolé et Vestine Sanou (Stagiaire)
Photos : Bonaventure PARE
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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2016 à 10:14, par kwiliga En réponse à : Lutte contre la drogue : Le Burkina Faso veut prévenir le fléau dans les écoles

    Voyons, on dit drogue et ça y est, on a tout dit, chacun peut tranquillement y aller de ses représentations.
    Que considère-t-on comme une drogue ?
    Sont-ce des produits légaux ou illégaux ?
    Quelles addictions entrainent ces substances, physiques, psychologiques ?
    Comment agissent-ils sur l’organisme ?
    Vous parlez du désir d’améliorer les performances scolaires ? Quel type de produit, un élève ou un étudiant peut-il facilement se procurer au Faso pour atteindre cet objectif ???
    Sincèrement, à tout mettre dans le même panier, on n’éclaire pas les gens.
    L’alcool est une drogue !!! Sa consommation peut engendrer de graves problèmes d’ordre physique, intellectuel, psychologique, familial, social, professionnel,...
    Beaucoup de médicaments que l’on peut se procurer en pharmacie sans ordonnance médicale (enfin au Burkina) sont des drogues. Beaucoup sont d’ailleurs considérés comme des drogues dures : somnifères, hypnotiques, antalgiques codéinés,...
    Cet article, qui traite d’évènementiel, mériterait d’être appuyé par une production informative, afin d’éclairer les lecteurs.
    Sinon, chacun va s’enfermer dans ses représentations et rien n’avancera.
    La drogue est un fléau, mais on ne peut la combattre dans l’ignorance.

  • Le 25 juin 2016 à 00:17, par Cheikh En réponse à : Lutte contre la drogue : Le Burkina Faso veut prévenir le fléau dans les écoles

    Eh Hermann ! Tout cela est bien, mais évite désormais de transformer ma soeur Zoromé en Dialo, peuhle. Même si nous l"avons mariée aux peuhls, nous sommes fiers de sa couleur mossi d’origine hein ! Autrement dit, il faut plutôt comprendre Madame Diallo née Zoromé

  • Le 26 juin 2016 à 09:50, par kwiliga En réponse à : Lutte contre la drogue : Le Burkina Faso veut prévenir le fléau dans les écoles

    Ha, oui vraiment, une belle intervention de Cheikh.
    Avec une telle pertinence et une telle ouverture d’esprit, nul doute que le débat va grandement avancer,... à reculons, en nous ramenant à notre tribalisme primitif !!!!