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El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

jeudi 23 juin 2016.

 

Il est le prototype de cette ancienne génération de Voltaïques : culte du travail bien fait, amour démesuré pour son pays, le tout en toute discrétion, loin des honneurs. El Hadj Moctar Salouka, 77 ans, fait office de pionnier dans la santé privée au Burkina. En 1982, alors chef du service réanimation du Centre hospitalier universitaire Sanou Souro de Bobo-Dioulasso, il démissionne pour créer la première clinique de Sya. Une folie pour ses détracteurs. Un défi de plus que Moctar Salouka, s’emploiera à relever, lui qui a été renvoyé de la classe de 6ème pour des résultats insuffisants en latin, s’est formé en autodidacte. Rencontre.

Lefaso.net : Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je suis El hadj Moctar Salouka, 77 ans, infirmier d’Etat spécialisé en anesthésiologie. Dans mon cabinet, je ne fais cependant pas l’anesthésie mais plutôt la médecine générale.

Et c’est depuis quand vous avez ouvert ce cabinet ?

Le cabinet est ouvert depuis 1982. C’est d’ailleurs le premier cabinet de soins à Bobo-Dioulasso. Je l’ai ouvert au moment même où les textes n’étaient pas encore établis.

El Hadj Salouka a quel parcours scolaire ?

(Rires). J’ai le parcours scolaire de l’ancien temps. En tout cas, ce n’est pas le cursus actuel-là. Alors j’ai fait l’école primaire jusqu’au Certificat d’études primaires que j’ai obtenu avec l’entrée en 6ème en 1955. Malheureusement je n’ai pas pu continuer parce qu’il y avait un professeur de Latin qui n’a pas voulu de moi dans sa classe. Il disait que j’étais faible dans sa matière.

C’était à l’époque des colons. Et on n’a fait que me renvoyer parce que je n’avais pas de bonnes notes dans cette matière. Pourtant on pouvait juste me faire changer de classe- du classique en moderne- puisqu’il y avait cette possibilité, afin que je puisse continuer mes études. Mais non ! On m’a tout simplement renvoyé en 6ème.

Vous teniez pourtant à vos études ?

J’étais très fâché. En quittant la classe, j’ai dit à mes camarades que, certes, je les quittais, mais qu’ils sachent que nous serions toujours au même niveau. C’était le début de l’autoformation pour moi. J’ai ainsi fait mes études tout seul. Un directeur d’une école m’a beaucoup aidé avec des livres qu’il faisait venir de Paris. En tout cas, en culture générale, j’étais au point, sauf dans les matières spécialisées. J’ai maintenu le cap pendant 2 ans – 1956- 1958.

Comment êtes-vous arrivé aux fonctions d’infirmier ?

En culture générale, j’étais assez avancé. Avec ma formation d’autodidacte, il fallait trouver une profession et moi je voulais travailler dans l’Administration générale. À Boromo où j’étais, le commandant de cercle m’avait sollicité pour m’occuper de l’État civil. J’étais donc commis à l’établissement des actes de naissance, de mariage, etc., car je tapais très bien à la machine. J’y ai fait trois mois en remplacement d’un commis parti en congé. Le commandant était très content de mon travail et voulait me garder mais il n’y avait pas de poste pour moi. Il fallait partir après les congés du titulaire. Et comme je tenais à l’Administration, je suis allé faire le concours des commis expéditionnaires (Ndlr : agents de bureau). Mais je n’avais que 16 ans et l’on ne pouvait entrer dans la Fonction publique à cet âge- là.

J’envoie quand même mon dossier qui a été refusé à cause de l’âge justement. Il me restait deux concours : infirmier de santé animale et humaine. Je détestais la santé humaine. J’envoie mon dossier pour le concours de la santé animale. Malheureusement c’était déjà clos. Il ne me restait que la santé humaine. Je n’avais plus le choix. J’ai déposé le dossier et je suis allé à Bobo. C’était en 1958. En octobre de cette année, j’ai été admis au concours. Je rejoins Ouagadougou pour la formation pendant deux ans et je suis sorti major de la promotion.

J’ai été reçu et félicité par le Ministre de la Santé à l’époque. Il m’a laissé le choix de mon poste. Mais je ne voulais ni Bobo, ni Ouaga. Je voulais juste servir la Haute-Volta. J’ai été donc affecté à Seguenega dans un petit village à Béma. J’étais le chef de poste en 1960 jusqu’à 1963, l’année à laquelle je reçois une lettre de Dakar d’un de mes promotionnaires qui s’étonnait de me voir toujours dans un village. Lui était à l’école des infirmiers d’État à Dakar. Il me disait que j’étais major et que tout le monde cherche à évoluer dans son domaine. Et d’ajouter qu’il sortira bientôt infirmier d’État formé à Dakar au Sénégal. L’année suivante j’ai déposé mon dossier. Mais il fallait soit avoir le BEPC ou le BAC, diplômes que je n’avais pas. Avec mon expérience dans la santé, une dérogation a été faite. Mais personne n’y croyait. Un des supérieurs a fini par me demander quel niveau j’avais. J’ai répondu que j’avais un niveau CEP. Nous étions 16 candidats voltaïques et j’ai été 8ème au concours d’entrée de l’école. À Dakar j’ai réussi à l’examen probatoire. L’école des infirmiers d’État était une grande école internationale dont le siège était à Paris. À la fin de la formation, je tenais le drapeau de la Haute-Volta comme major en 1965. Sur 61 admis, j’étais le major de la promotion. À l’époque il n’y avait pas de médecins comme aujourd’hui et c’est nous qui faisions office de médecins. Je suis revenu au pays pour être affecté à Gourcy, puis à Yako et à Tenkodogo.

Je suis plus tard revenu à l’école Jamot à Bobo-Dioulasso pour une année de formation. Ensuite j’ai servi à Sidéradougou, Niangoloko avant de revenir en 1970 à Bobo-Dioulasso d’où je ne suis plus reparti. Sauf que j’ai quitté en 1974 pour une formation d’anesthésie à Nice en France.

Justement vous aviez cette possibilité de rester en France à Nice où vous aviez des propositions alléchantes d’embauche. Pourquoi vous avez décidé de revenir en Haute-Volta ?

Quand j’ai fini la formation j’ai émis le vœu auprès de l’État voltaïque pour rester encore six mois pour la pratique. Pendant ces six mois, j’ai postulé à un poste dans une clinique chirurgicale de très haut niveau qui faisait des interventions sur le cœur. J’y ai donc été recruté comme réanimateur. J’étais devenu travailleur français. J’ai voulu respecter les six mois, non pas pour respecter mais il y avait les charges familiales.
J’étais le seul fils de ma mère qui avait à l’époque 80 ans. Je pouvais bien lui envoyer tout, mais elle me manquait beaucoup. J’ai demandé à rentrer au pays, mais le responsable de la clinique ne voulait pas. Il comptait beaucoup sur moi. Il a promis de m’aider à faire venir toute la famille. Le seul souci était la maman qui avait 80 ans. Elle ne pouvait supporter le froid de la France. J’ai formé un jeune pendant trois mois pour me remplacer. Je suis revenu à Bobo en 1977. Et c’est en 1987 que ma maman est décédée, soit dix ans après.

Pourquoi le choix de Bobo ?

D’abord la famille s’y trouvait et j’ai finalement été affecté dans cette ville. J’étais donc le chef de service réanimation au CHUSS (Centre hospitalier universitaire Souro Sanou, ndlr). Mais entre temps, le travail ne me convenait plus. J’ai tenté de révolutionner les pratiques mais en vain. J’ai donc demandé une disponibilité de deux ans sans solde. Pour ouvrir le cabinet de soins infirmiers.

Comment ont été les débuts ?

Mes camarades se sont bien moqués de moi au début. De plus, l’esprit privé n’était pas encore entré dans les mœurs. Le premier jour, j’ai eu une seule patiente avec une recette de 200 francs CFA. Mais avant un mois, j’ai eu mon salaire de la fonction publique.

Vos enfants notamment Boureima, Nourou-Dhine, Sid-Lamine ont tous embrassé le métier de journaliste. Etait-ce votre choix ?

Chacun était libre du choix de sa profession. J’aurais plutôt aimé qu’un d’eux emboîte mes pas dans la santé. Mais tous ont détesté ce métier. Ils l’ont détesté parce que maman et papa sont tous de la santé. Ils voyaient un peu les difficultés de ce métier. Ils sont au nombre de 11 garçons et 6 filles et aucun d’eux n’a voulu être de la santé.

Avez-vous tenté de faire la politique ?

Oui. Mais j’ai abandonné par la suite. En effet avant d’aller à Dakar, j’étais du RDA (Rassemblement démocratique africain, ndlr). J’ai vraiment milité. À mon retour, j’ai trouvé que rien ne bougeait dans le parti. C’était plus que du suivisme. Alors je suis allé dans le MLN (Mouvement de Libération Nationale) de Ki-Zerbo qui rassemblait les intellectuels. Mais la masse ne nous comprenait pas. Les gens préféraient de la nourriture que les idées. J’ai dû plus tard quitter le parti qui prenait une autre tournure. L’idéal n’était plus suivi.

Ça ne vous a pas intéressé le parti au pouvoir ?

Non. Pas du tout. Je vote mais je ne fais plus de politique.

Qu’est-ce que vous regrettez de ne pas pouvoir faire ?

Je pense pouvoir beaucoup contribuer au plan professionnel. J’ai été un pur syndicaliste. J’étais le SG du Syncha. Nous avons beaucoup lutté pour faire changer les choses. J’ai aussi tenu à réorganiser le bloc opératoire de l’hôpital de Bobo. On n’avait même pas de bons produits pour opérer les patients. Et c’est aussi moi qui ai institué la blouse verte dans le bloc opératoire. Je crois que je ne regrette pas du tout de ne pas pouvoir faire quelque chose.

Votre plus grande satisfaction ?

D’avoir formé beaucoup de jeunes et d’avoir contribué au développement de la santé.

Vous qui êtes resté depuis des années à Bobo-Dioulasso, comment trouvez-vous cette ville d’ hier à aujourd’hui ?

J’ai vu le développement de Bobo comme je vois son déclin. Au moment où je venais ici en 1958, c’était une ville bien vivante. Tous convergeaient vers cette ville. Bobo a reculé. Bobo n’est plus Bobo. Je connais la ville depuis 1957, mais j’avoue que ça grince.

Comment voyez-vous l’avenir de cette cité ?

La ville de Bobo peut changer de plus belle si les populations prennent conscience. Il faut l’étendre à l’ensemble du pays. Si chacun prend conscience de son devoir civique, tout sera résolu. Ce n’est pas Bobo seulement, c’est tout le pays. Il faut que le civisme revienne.

Avez-vous été décoré ?

Non, pas du tout. Je n’ai même pas eu d’avancement malgré les multiples formations de requalifications. On me méconnait, tout simplement. Ça fait plus de 30 ans que j’ai mon cabinet. Si je ne travaillais pas bien, ça aurait été fermé.

Entretien réalisé par Bassératou KINDO
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Vos commentaires

  • Le 23 juin 2016 à 06:46, par Ids. En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Bravo ! El hadj, puisse Le Seigneur vous récompenser pour vos mérites inch Allah.

  • Le 23 juin 2016 à 09:00, par LEMRA En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Tous mes respects à ce grand monsieur qui fait tant pour la population de bobo,mais surtout pour son pays. Cependant comme à son habitude le B.F attend leur depart de la terre pour reconnaitre leur valeur...Pourquoi ne pas décorer ces personnes qui oeuvrent depuis des années pour leur pays et qui restent dans l’hombre malgé tout et sans reconnaissance de la part de l’Etat. Autant leur montrer notre reconnaissance de leur vivant plutot qu’après leur depart du poids de l’age
    Que Dieu veille sur lui et toute sa famille !!et encore merci pour tout

  • Le 23 juin 2016 à 09:13, par zonon abdoulaye En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Merci Papa Salouka pour ce témoignage édifiant. Ce vieux n’a jamais cru en la défaite. Par son exemple on voit que tout est possible pour ceux qui ont de l’ambition et se donne les moyens pour l’atteindre leurs objectifs. Lui, ila quitté la fonction publique au moment où on partait chercher les diplômés à l’école pour venir occuper des postes. Et actuellement, au moment où il n’y a plus de jobs à la fonction publique, beaucoup de jeunes continuent de s’y accrocher en oubliant qu’ils ont du potentiel en eux pour voler de leur propres ailes en commençant par les moyens de bord.
    Beaucoup de courage et longue vie à Papa Salouka pour qu’il puisse nous inspirer le positif qui en lui.

  • Le 23 juin 2016 à 09:48, par nikemsongo En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Du courage doyen, et que ton exemple inspire la jeune génération.

  • Le 23 juin 2016 à 11:09, par LE SCORPION En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Bravo El hadj vous avez du mérite et nos enfants devraient prendre votre exemple et savoir que seule la détermination de l’individu compte. Les structures de recrutement aussi pourront prendre votre exemple et éviter à tout prix d’exiger de gros diplômes dans leur recrutement. Pour la question de décoration je trouve que cela est déplorable quand on voit que des médiocres ont été décorés !!! Mais je pense que la vraie décoration est tout le bien que vous avez fait durant toute votre carrière et seule la décoration de Dieu est la meilleure.
    Toutes mes félicitations l’hadj Salouka.

  • Le 23 juin 2016 à 12:40, par N’Zué Ba En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Merci à ce grand monsieur et merci aussi au journaliste qui nous l’a fait découvrir. On espère maintenant que les décideurs sauront se rattraper en reconnaissant au moins ses mérites.

  • Le 23 juin 2016 à 13:05, par Razzak Salouka En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Grand-père merci pour cet amour du travail bien fait que tu ne cèsses de nous inculquer à travers tes multiples conseils.Dieu te garde encore très longtemps auprès de nous.

  • Le 23 juin 2016 à 16:09 En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Simplement un grand homme. C’est donc le papa de Sid- Lamine Saloiuka ? Ca, c’est tres bone,ca. Il est un vrai modele, une reference de combativite. Voila un heros meconnu. S’ il vous plait, na’ttendez pas qu’ il nous quitte un jour pour faire des discours sans conviction sur lui.

  • Le 23 juin 2016 à 16:39, par SOME En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Felicitations a Basseratou tu arrives toujours a degoter un sujet de valleur pour tes articles
    je regrette tout simplement que beaucoup ne soient meme pas intervenus sur un sujet aussi symbolique et aussi gratifiant. C’est signe de la mentalité des burkinabe d’aujourd’hui. Je vois que M Salouka a quitté le public trop tot trop decu qu’il etait devant les reticences a changer quoi que ce soit, sinon je pense qu’il aurait pu arriver a quelque chose avec la revolution. L’essentiel a été son courage eyt son devouement pour les autres bien que au depart il se voyait plutot se devouer pour la cause animale.

    On comprend que Salouka n’ait jamais ete reconnu encore moins decoré ne serait que pour l’anciennete : c’est parce qu’il y a des jaloux quelque part qui l’ont toujours bloqué car M Salouka leur presentait l’image que eux ils ne voulaient pas voir : eux ils n’ont aucun amour pour le pays, aucune ambition d’apporter quoi qui soit qui gasse avancer la societe. Je propose que l’on approche les autorites pour reconnaitre officiellement les devouements de ce compatriote.
    Ce genre d’individus sont devenus tellement rares... Ils devraient etre presentés comme des stimulants a cette jeunesse qui ne croit plus a rien sinon au succes facile et a l’argent facile. Ce monsieur avait tout pour vivre bien tout seul dans son coin.Mais il a toujours eu le souci du bien etre des autres Voila sa meilleure recompense.
    Les tresors humains : en voila un. A lui tout seul il donne la honte a tous ces tartarins qui etalent leurs diplomes et decorations achetés par ci par là et dont ils sont incapables d’expliquer pourquoi ils l’ont recue.
    SOME

  • Le 23 juin 2016 à 17:11, par Ousséini SALOUKA En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Je suis un de ses fils et j’en suis fier. Je lui ressemble dans le combat que je mène depuis trente-et-un an au profit du monde rural. En effet, comme lui, je suis un "self made man" qui a de l’imagination et de l’esprit d’initiative, qui comme lui n’a reçu que des ronces en récompense. Notre meilleure décoration, c’est l’amour, la reconnaissance et la considération de ces milliers de petites gens à qui, notre ardeur et notre dévouement au travail a rendu des services inestimables. Comme mon père, j’ai tourné le dos à la politique il y a plus d’une dizaine d’années parce qu’elle est contre ma nature. J’ai reçu de lui et de ma défunte mère, une solide et efficace éducation. Je leur en remercie !

    Je n’en dirai pas plus, car cette tribune ne m’est pas destinée ; c’est juste pour vous dire comment mon père est également un bon pédagogue chez qui, seuls ceux - peu nombreux il est vrai - qui ont refusé de suivre les enseignements et les conseils sont allés droit à l’échec. Gloire éternelle à toi Papa !

  • Le 23 juin 2016 à 17:36, par lili En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    vous forcez le respect....je vous considère comme un "Professeur" pour ce que vous avez fait pour les gens en matière de santé. j’imagine la souffrance à l’époque...........j’ai beaucoup d’estime pour vous.si il y avait eu 10 personnes comme vous le Burkina Faso serait bien loin en matière de développement aujourd’hui. Que Dieu vous bénisse

  • Le 23 juin 2016 à 18:06, par Ousséini SALOUKA En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    J’ai toujours dit et je réaffirme que : " l’intelligence ne s’enseigne pas, elle ne se vend pas, et ne s’achète pas."
    Nous allons à l’école à la recherche de savoirs et de connaissances. Malheureusement, au Burkina Faso, on pense et on croit que seuls ceux qui ont passé des années à user leurs vêtements et leurs chaussures sur les campus, sont les plus intelligents et par conséquent peuvent trouver des solutions à nos problèmes quotidiens. De nos jours, il y a de plus en plus de Docteurs et de Professeurs Agrégés dans presque tous les secteurs de l’économie nationale et le pays est toujours malade. Pourquoi ?

  • Le 23 juin 2016 à 18:37, par Ousséini SALOUKA En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    J’ai toujours dit et je réaffirme que : " l’intelligence ne s’enseigne pas, ne se vend pas, et ne s’achète pas."

    Nous allons à l’école à la recherche de savoirs et de connaissances. Malheureusement, au Burkina Faso, on pense et on croit que seuls ceux qui ont passé des années à user leurs vêtements et leurs chaussures sur les campus, sont les plus intelligents et par conséquent peuvent trouver des solutions à nos problèmes quotidiens. De nos jours, il y a de plus en plus de Docteurs et de Professeurs Agrégés dans presque tous les secteurs de l’économie nationale et le pays est toujours malade.

    Pourquoi ?

  • Le 23 juin 2016 à 22:21 En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Ousseini Salouka, moi je suis le Poste n08. J’ ai quelques diplomes, juste comme mon grand- frere SOME que je connais tres bien. Mais nous avons nos tetes sur nos epauleJe suis d’ accord avec toi que l’ intelligence, on l’a d’ abord. On ne fait que ’ amener avec soi sur les bancs. Mais, il n’ est pas besoin d’ avoir d’ intelligence pour avoir des diplomes. Intelligence et diplome, ca fait 2 questions bien differentes.Diplomes, c’ est la moyenne qu’ on veut. Si tu as 10 de moyenne, tu as ton diplome. Apres, tu peux te vanter comme s’ il fallait etre Einstein pour avoir son diplome. Ya eu des derniers de leur promotion qui se comportent aujpurd’hui come si seuls eux pouvaient avoir les diplomes qu’ ils ont. Mais attention, nous sommes dans une societe qui croit aux diplomes. Donc, faites tput pour que vos enfants les aient. Pour la clouer aux diplomitisants(ceux qui sont partisans de la diplomite).Aujourd’ hui SOME et moi, on ne dit pas qu’ on est intelligents, mais au moins, comme on a les diplomes que les diplomisants ont, ils ne peuvent pas se targuer de leurs diplomes devants nous. Match nul pour commencer. Soyez le fils de votre pere. il est tres riche du tresor que le temps ne peut detruire. La duree de vie d’ un homme en moyenne, c’est pas 70 ans, non ? Si tu ne metys l’acent que sur l’ avoir, apres 70 ans, tu deviens quoi ? Nourriture pour les vers de terre. Personne n’ emportera rien au Paradis. Tout est deja la- bas, d’ ailleurs.

  • Le 24 juin 2016 à 06:03, par Ragommian En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Bravo à Bassératou ! Grâce à vous, je découvre l’homme discret Mr Moctar SALOUKA que j’ai côtoyé depuis les années 1982 sans jamais le connaître réellement. Pour sa décoration, si les hommes n’ont toujours pas reconnu ses mérites, Dieu le fera In Cha Allah.

  • Le 24 juin 2016 à 06:49, par Francis En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Monsieur Salouka. Ce que je retiens le plus, c’est votre parcours politique et vos conclusions sur l’avenir de Bobo et du pays. Le Burkina et toutes ses villes et tous ses villages ont un potentiel énorme en termes de développement. Mais il nous manque à tous de l’ambition pour notre pays et un engagement personnel. Aujourd’hui, nous attendons tout du gouvernement, même pour balayer devant nos concessions.

  • Le 24 juin 2016 à 07:47, par ka En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Moctar, que le temps passe, merci pour tout. Tu es le médecin des médecins n’oublie jamais, car toute personne qui se présente dans ton cabinet de soins comme moi, sorte le nom DOCTEUR. Comme l’ex-premier ministre de Lamizana le Dr. Conombo Issouf, infirmier de guerre en Alsace, devenu médecin disait de toi, il est le médecin des médecins, car tu as eu ton titre de Docteur par la population que tu soigne et gère parfaitement ton rôle. Cette reconnaissance par nous les aînés, et par la population soignée par tes connaissances, valent un millions de fois, qu’une médaille d’une autorité caméléon, comme un certain régime de notre pays. Bonne continuation, mais pense à une retraite mérité comme moi, et goute au joie d’être entouré par la famille et les petits enfants. Je régale de cette joie, et apporte de mon temps libre, ma petite pierre a la jeunesse pour faire avancer le nouveau Burkina qui est leur avenir. Que Dieu te protège avec toute ta famille.

  • Le 25 juin 2016 à 17:55, par SOME En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    merci a tous de reconnaitre le courage, l’abnegation et le ptriotisme de cet homme. Et je vois il a su le transmettre autour de lui. mais n’en restons pas là. Quand Dieu nous a donné la chance de rencontrer des gens comme lui, il nous appartient a nous aussi de prendre notre part de responsabilité. Et pour moi, notre petite responsabilité, c’est de faire des demarches afin que Salouka soit reconnu officiellement, meme si lui sait qu’il a deja eu une reconnaissance et qu’il recoive une decoration. Donc rassemblons et faisons les demarches. Je propose a son fils et amis qui l’ont connu de donner un contact afin de federer tout le monde. Si nous ne reconnaissons pas nos grands hommes qui viendra les reconnaitre ?
    Prenons notre part de responsabilité !
    SOME

  • Le 26 juin 2016 à 00:21 En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Patriarche El Hadj Moctar Salouka, que vaut la decoration des gouvernements qui n’inculquent pas les notions de civisme, de travail bien fait aux jeunes, l’avenir du Burkina Faso.
    Votre décoration, ce sont vos diplômes obtenus au cours de vos études sans tricherie, ni recommandation et surtout votre clinique qui au fil des années ne se désemplit pas malgré l’arrivée dqns le secteur des docteurs plus diplômés.

    En soignant l’homme qui souffre dans sa chair et son esprit. Cette écoute, cette attention n’est pas donnée c’est une qualité que vos nombreux patients trouvent en vous et pas souvent ailleurs.

  • Le 27 juin 2016 à 12:51, par Dr. Ping En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Courage dans cet engagement constant pour le Burkina Faso ! Que Dieu vous protège et vous rende au centuple tout le bien fait aux patients.
    Bon courage à la journaliste qui donne la peine de trouver régulièrement des thèmes intéressants.

  • Le 28 juin 2016 à 01:30 En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Cher Monsieur Bassératou KINDO,

    Pour l’amour du Dieu Très Miséricordieux, je vous saurai gré de faire un peu plus de recherches sur l’enfance, l’homme, son oeuvre pour arriver à la mise en forme de Mémoire de El Hadj Salouka Moctar qui permettra d’inspirer les futures générations de Burkinabè et d’Africains.
    En complétant avec des photos d’enfance, de ses séjours d’études au Sénégal, en France et son parcours une fois revenu en Haute Volta devenue par la suite Burkina Faso.

    El Hadj Salouka Moctar est une bibliothèque vivante qui doit être immortalisée, ne dit-on pas en Afrique que quand un vieux meure, une bibliothèque a pris feu

  • Le 28 juin 2016 à 07:19, par badra En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Bonjour,

    Félicitation Papa. Vous êtes un exemple pour toute la jeunesse de ce pays. Vous êtes l’incarnation du courage et de la détermination.

    SVP, Un document écrit sur vous et vos conseils pourrait aider et sauver beaucoup de jeunes dans ce pays.

    Je vous respecte, je vous aime.

  • Le 28 juin 2016 à 10:34, par kod En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Papa Moctar, je t’ai connu depuis mon enfance sans vraiment connaitre ton histoire, que de courages, convictions et abnégations, toujours de bonne humeur et nous n’oublions pas les jetons des fêtes de Ramadan et Tabaski que nous passions prendre à la maison.
    Soyez bénis papa.

  • Le 30 juin 2016 à 13:14, par HAMA En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Je suis fier de vous PAPA. Vous êtes vraiment un fils digne du BURKINA FASO. Tout ce que vous avez fait pour ce pays, DIEU vous le rendra au centuple. C’est dommage que ici au Faso, on a coutume à décorer les voleurs au col blancs ainsi que les médiocres arrogants et méchants. Ne vous découragez pas car tout se paye sur cette terre. Vos enfants récolteront vos bienfaits. DIEU SEUL SAIT CE QU’IL RÉSERVE A CHACUN DE NOUS. MERCI !

  • Le 30 juin 2016 à 20:04 En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Merci, frere SOME. Ce grand homme merite d’ etre reconnu pour ce qu’ il est. Avant de quitter ce bas- monde.

    Ganindoo

  • Le 4 juillet 2016 à 19:09 En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Merci de nous avoir fait l’étalage de votre parcour très éducatif. Cela éduque à nos jours nos enfants. Merci de tous.

  • Le 5 juillet 2016 à 09:02, par tani En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    papa du courage un jour inchahala ca va aller et mes felecitation pour tout ce que vous avait fais pour ce pays encore mreci papa

  • Le 10 juillet 2016 à 16:44, par HAMACOUM En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Félicitations ! Je n’ai pas directement fréquenté El Hadj SALOUKA mais à travers les parents que j’accompagnais à son cabinet et qui toujours en ressortaient satisfaits. En tout cas il a permis à beaucoup de patients d’avoir à vivre quelques jours de plus... Longue vie à vous El Hadj !

  • Le 11 juillet 2016 à 09:43, par Clairevoyant En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Ce sont les vrai articles comme celui-là. Merci à faso.net et particulièrement à Basseratou. Il est bon que le monsieur passe aussi à l’émission "coeur ouvert" pour le souci d’éduquer. Merci

  • Le 13 juillet 2016 à 14:07, par Lionceau poussin En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Waïî ! Dire merde à la Fonction publique et aller s’installer à son propre compte ? Waîî ! ô ti kè ! Nous les lionceaux poussins de maintenant là, on ne fait pas ça dè Papy !

    Nous. Même si c’est la merde, on reste dedans quant-même. On fait sit-in, et ensuite on va manger poulet braisé à la cantine de l’aéroport ou bien manger porc au four à Samandin et le lendemain on retourne dans même merde là. Qui est fou ?

    Mais Papy t’inquiète, maintenant quand il y aura sit-in, je vais prendre le "allo allo" là et raconter ton histoire. Je vais dire au "sit ineurs" c’est dire à ceux qui se sont assis là :
    - Que mon papy qui est à Bobo là est debout depuis depuis depuiiiiiis et qu’il a fait la révolution avant Sankara.
    - Que avant que Sankara ne dise merde à l’impérialisme, lui il avait déjà dit merde à ses valets locaux. et,
    - Que aujourd’hui là ? Papy s’en fout de Pègwendé SAWADOGO ou de Tiéba KABA et aussi de l’autre là. Mais lui je vais pas dire son nom deh. Ngaw !
    Longue vie à toi papy.

  • Le 15 juillet 2016 à 09:01, par missiri En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    mon admiration pour notre cher papa faisons ensorte qu’il puisse partager son expérience dans le domaine de la santé à la jeune génération surtout en l’invitant dans les écoles professionnelles pour un partage

  • Le 17 juillet 2016 à 17:16, par Soubeiga En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Décoration ? décorer un Yaana ! si vous saviez ! s’il est decoré il va frauder tout le ministere de la santé pour ajouter à sa clinique. Deja, il à fraudé l’intelligence de son maitre ZAOGA pour etre ce qu’il est.
    Quel plaisir de lire sur ce Messieur. Il merite d’etre affranchi par ses maitres ,les Zaossés. N’est ce pas, Fifou ?
    Attention ! jeune yana à 77 ans , ne meurt jamais, parce qu’on a toujours,toujours besoin de toi.
    Long vie à vous Papi.

  • Le 19 juillet 2016 à 07:00, par Bakary Konaté En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Tous mes respects, doyen. Vous êtes le modèle de combattant dont la jeunesse d’aujourd’hui doit s’inspirer. Les vrais pionniers n’ont besoin ni de décorations, ni autres récompenses fictives. Vous même vous êtes notre décoration, car vous faites notre fierté. Encore merci pour cette humilité doyen. Que Dieu vous bénisse et vous garde encore longtemps auprès de nous pour toujours nous stimuler d’avantage.

  • Le 20 juillet 2016 à 05:57, par sidiki En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Il a sauvé la vie de mon petit frère...respect from New York city !

  • Le 20 juillet 2016 à 12:59, par Justesse En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Du Courage mon grand. Dieu est au controle.

  • Le 20 juillet 2016 à 14:20, par sana En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Bravo Papa ! Que Dieu vous donne santé et longue vie.

  • Le 21 juillet 2016 à 11:15 En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Notre journaliste dois se faire former, vous parlez d’autodidacte alors que PAPA vient de vous relater son parcours scolaire et professionnel. Savez vous qu’ un CEP des années 60 vaut une maîtrise aujourd’hui. En plus savez vous qu’il y a ce qu’on appel Validation des Acquis Professionnels

  • Le 22 juillet 2016 à 12:07, par Guengane En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Toutes mes félicitations et encouragements à ce PAPA

  • Le 20 octobre 2016 à 16:55, par Ouattara Delphine En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    Waouh, Merci papa Salouka, pour votre témoignage oh combien édifiant ! Fière de vous !!!!!

  • Le 9 janvier 2017 à 11:45, par Boukis En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    PAPA dê ! vous êtes déjà décoré. il n’y a pas plus décoration que la reconnaissance de la majorité du peuple contrairement à elle de ses représentants.

    Aux initiateurs de la démarche pour la décoration, je comprends votre combat pour la reconnaissance de PAPA LADJI mais si cela aboutirait, à mon humble avis, ce serait à son déshonneur car c’est une reconnaissance à un service rendu et NON UNE MENDICITÉ. Il l’aurait obtenue s’il l’avait voulu en faisant la courbette.
    Sa longévité, la réussite de ses enfants, le nombre de ses petits enfants et la reconnaissance quasi unanime démontrent à quel point DOCTEUR a été décoré de façon suprême.
    A l’administration publique, volet santé, de voir !

  • Le 11 mars 2017 à 12:05, par tionobi En réponse à : El hadj Moctar Salouka : L’autodidacte qui a révolutionné la santé au Burkina

    SOYEZ BÉNI PAPI ! que le TOUT PUISSANT vous le rende au centuple ! le bien fait n’est jamais perdu ,je promets que de passage à bobo ,je ferai de mon mieux pour vous serez la main Quel plaisir de vous lire !