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Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

vendredi 17 juin 2016.

 

En réponse aux accusations dont il a fait l’objet, le ministère en charge de l’action sociale et de la solidarité nationale a tenu jeudi 16 juin 2016, une conférence de presse, afin d’éclairer l’opinion sur les actions menées par son ministère en faveur des victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat derniers. La secrétaire générale, Fati Ouédraogo, accompagnée de ses collègues, a tenu à expliquer aux hommes de médias les actions entreprises par sa structure.

A l’entame de son propos, Fati Ouédraogo à rassuré l’ensemble des victimes de toutes formes de l’insurrection, de la disponibilité de son ministère et de l’ensemble du Gouvernement à se tenir à leur côté et à leur apporter du réconfort.

Au sujet de l’accompagnement social des victimes par le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, la secrétaire générale a rappelé les différents principes autour desquels se traduit l’action gouvernementale. Il s’est agi dans un premier temps de visites gouvernementales de soutien aux familles des personnes décédées. Ces visites ont été faites sur l’ensemble du territoire. Ensuite, des visites à domicile ont été effectuées pour évaluer les besoins spécifiques de prise en charge de chaque victime et famille affectée. La troisième étape concerne la prise en charge effective des besoins exprimés par les victimes et familles. Cela à travers le Fonds national de solidarité.

Au total, 25 266 105 francs CFA ont été reçus par le ministère en charge de l’action sociale sous forme de contributions de la part de donateurs divers, contre 62 451 850 f de dépenses. Par contre, au niveau des victimes du coup d’Etat, 18 169 675 f ont été collectés alors que les dépenses se sont élevées à 10 231 250 de francs. Laissant un solde de 7 938 425 f.

Ces sommes ont été réparties en différentes activités telles que les donations aux familles de personnes décédées, appuis scolaires, à la formation professionnelle et appuis sanitaires aux blessés. Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a en outre apporté une assistance alimentaire aux victimes de l’insurrection au nombre de 2492 personnes et du coup d’Etat, au nombre de 454 personnes. Les dotations sont composées de maïs, riz, mil, huile, biscuits énergétiques et sucre, le tout pour une valeur de 65 446 585 francs CFA.

Le ministère, à travers sa secrétaire générale, dit également travailler à la mise en œuvre de décrets portant soutien aux ayants droits des victimes décédées des deux événements, aux blessés, aux veuves, aux orphelins. A ce niveau, 25 familles sur 26 de personnes décédées ont reçu la somme de 750 000f ; 438 blessés ont perçu 300 000 f. Sur les 22 veuves identifiées pour le soutien à la création d’unités économiques, deux ont pu produire les dossiers requis et une rencontre d’information a eu lieu afin d’expliquer aux autres ce qui leur est requis. 33 orphelins sur un objectif de 43 ont pu bénéficier de 100 000 f de soutien scolaire ou à la formation professionnelle. Enfin, les huit veuves identifiées attendent encore de bénéficier de logements sociaux.

En termes de difficultés dans la mise en œuvre de ces différentes actions, Daouda Sessouma, directeur régional de l’action sociale et de la solidarité nationale a regretté le manque d’information sur certaines victimes. « Il y a des personnes décédées dont on ne retrouve pas les familles, des blessées qu’on n’arrive pas à joindre. Nous avons des listes qui ne comportent que le nom et le prénom de l’intéressé. Ou encore, souvent, il y a un numéro, mais celui-ci ne passe pas ou ne correspond pas à la victime. » déplore t-il. Aussi, ils ont demandé à ce que les associations de victimes jouent leur rôle en les aidant à retrouver les victimes ou familles de victimes afin que celles-ci puissent entrer en possession de l’aide qui leur est destinée.

Le point de presse a également été une occasion pour les travailleurs du ministère pour régler leurs comptes avec l’association des familles des martyrs. Cette association de victimes de l’insurrection aurait dénoncé le fait que certaines familles n’ont pas eu accès à l’aide annoncée. Ils reprocheraient également au ministère son manque de communication et le fait de ne pas passer par les associations de victimes pour distribuer l’aide .Boukary Sawadogo, Directeur général de l’action sociale et de la solidarité nationale s’est dit étonné et surpris des propos du président de cette association. « Nous avons régulièrement échangé avec les victimes et familles de victimes. Je suis donc étonné d’entendre que nous ne communiquons pas » ; s’indigne t-il.

Pour ce qui concerne la prise en charge des victimes, M. Sawadogo a dit agir en conformité avec les textes en vigueur. Pour lui, l’approche adoptée par sa structure consiste à entrer directement en contact avec les victimes, et leur remettre directement leur soutien, sans intermédiaire. « Il n’y a rien à cacher au niveau du ministère de l’action sociale, tout le monde peut vérifier au niveau des familles identifiées et connues » conclut-il.

Roseline Nitiéma (Stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 17 juin 2016 à 03:00, par Nabiiga En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère dit avoir rempli sa part de mission

    Merci Madame Ouédraogo pour ces éclaircissements tant attendus par lambda burkinabè. En réalité, ce qu’attendent les victimes et les parents de ceux qui sont tombés sous les balles assassines de Diendéré Gilbert n’est nullement des biscuits énergétiques et autres source d’alimentation mais plutôt la justice. Ministre, vous êtes donc messager du gouvernement. Nous vous remettons nos doléances pour le gouvernement.

    - Les libérations provisoires cachent mal l’intention du gouvernement sur ce même dossier de coup d’état
    - La diarrhée de la justice militaire chargée de ce dossier ne nous inspire aucune confiance quant à l’engagement ferme, la détermination inébranlable affichée et la responsabilité de ce gouvernement de faire en sorte que justice soit faite. Non, aucune confiance !
    - Les contradictions de part et d’autre, (gouvernement et justice militaire confondus) laissent croire que le gouvernement ne s’intéresse qu’à la libération entière de toute personne impliquée dans le coup d’état afin de mettre fin à son obligation constitutionnelle de gérer ce dossier-là car ceux écroués sont des partisans de ceux chargés de les juger. Il faut être dupe pour ne pas comprendre les tergiversations et les hésitations incompréhensibles de ce gouvernement et pourtant, il y a eu des pertes en vie humaine ; des burkinabè, citoyens burkinabè, nos parents. L’heure a donc sonné pour que le gouvernement tranche : amitiés et collaboration vieilles de 27 ans ou la justice pour les victimes dont on a la responsabilité constitutionnelle de d’assurer. Le gouvernement, de surcroit, pour ne pas oublier, a la responsabilité constitutionnelle de protéger aussi ses citoyens contre toute agression interne ou externe mené par toute personne, fussent-elles anciens collaborateurs de 27 ans ou encore ancien chef d’état majeur particulier de l’état.

    - Le gouvernement s’expose à la risée et moquerie national et internationale, surtout sur le dossier de dénonciation envoyé au gouvernement ivoirien car il le sait plus que quiconque, que l’acte qui a été posé en envoyant la dénonciation à en Côte d’Ivoire, était un acte avec pour objectif de nous endormir car la Côte d’Ivoire n’y fera rien. Si la Côte d’Ivoire était prête à sanctionner son PAN, elle aurait déjà fait dès le jour où les écoutes ont été diffusées. Comment donc espérer que ce gouvernement-là poursuit son PAN pour une vilaine et sacrée dénonciation alors qu’elle n’a pas eu le courage de le dénoncer pour une affaire beaucoup plus grave que la dénonciation. Par ailleurs, si les écoutes n’ont pas été authentifiées, jetant ainsi l’eau glaciale sur son authenticité, et pour laquelle raison Soro n’est plus épinglé, que dit-on alors des autres enregistrements ? L’authenticité des écoutes ne peut aucunement être sélective ; soit, elles sont toutes fausses ou elles sont toutes authentiques.

    Madame, veuillez remettre ce chapelet de doléance au gouvernement, votre gouvernement et bien vouloir lui faire comprendre qu’en tant que son messager, vous avez parlementé avec les Burkinabè et que vous avez remarqué qu’ils ne sont pas dupes et dociles à ce point là ; qu’ils suivent, comptabilisent et prennent note. Ngaw.

  • Le 17 juin 2016 à 07:07, par La Cour ! En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    Nabiiga, bien que ce que vous dites soit juste et fondé, j’aime autant vous dire que même parmi les priorités, il faut savoir établir les urgences !!! Pour un parent de victime qui n’arrive plus à se nourrir, qui n’arrive plus à prendre soin des orphelins ou à assurer leurs scolarité , ou encore pour un blessé qui attends ses soins médicaux pour se remettre sur pied, les questions de Justice sont moins vitales et donc moins urgentes !!!
    Il fallait donc assurer la survie de l’ensemble des victimes et parents de victimes avant de se donner le temps et les moyens de leur rendre Justice à mon avis.
    En toute fraternité.

  • Le 17 juin 2016 à 07:17, par La kaa yi san En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    Pourquoi maintenant cette conférence de presse que j’appellerai conférence de défense ? Elle aurait pu se tenir bien
    avant le "le bruit" des représentants des victimes. La communication reste importante dans ce cas de figure.

  • Le 17 juin 2016 à 08:03, par Cequejenpense En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    Sur le dernier point je ne suis pas d’avis avec M. Sawadogo. Il est bien, et même conseillé, de remettre directement les aides aux victimes et parents de victimes sans intermédiaire. Cependant il est utile que des représentants de l’association soient présents ou tout au moins informé de chaque remise d’aide pour des besoins de coordination et s’assurer qu’effectivement leurs membres ont reçu quelques choses. Ceci aurait non seulement permis à l’association d’avoir une idée nette de la valeur de l’aide octroyée, des conditions dans lesquelles elles ont été faite mais aussi d’aider à retrouver ces personnes sur la liste que vous avez du mal à joindre.
    Nous savons tous que l’intégrité du burkinabé est dans l’agonie depuis plusieurs années et que toutes les occasions sont bonnes pour certains agents publics pour se sucrer, meme sur le dos des martyrs. Associer cette structure aux activités aurait été la preuve de votre volonté de transparence.
    Il n’est pas tard pour bien faire. Asseyez vous autour d’une même table et faites le point avec témoignage de chaque bénéficiaire. Puis impliquez davantage la structure pour plus de transparence.

  • Le 17 juin 2016 à 08:58 En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    dans cette histoire seuls ceux qui sont morts ou qui sont atteints d’un handicap physique avérés qui ont perdu. sinon association des victimes je ne sais quoi, membres du ministère vont et ou veulent profiter de cette situation pour réaliser terminer leur villa ou rouler dans des V8. c’est qui est la mode dans le Burkina post insurrection

  • Le 17 juin 2016 à 09:06, par verriet En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    Internaute Nr 1 (Nabiiga). Tu as tout dit. Merci. Il ne faut pas que la Justice se moquent des gens. L’affaire surtout du coup d’Etat n’a pas besoin d’enquête. C’est clair en tout cas pour ce qui est de Diendéré. Il était au devant, il l’a reconnu, il a parlé sur les médias. Alors, on attend quoi ? C’est parce qu’on nous a mis dans du n’importe quoi de "démocratie" ou de "droits e l’homme". Sinon, les masses auraient pu régler leurs comptes à Diendéré sur la place de la nation. Encore, ne vous moquez pas des gens. Pour Bassolet, on peut parler d’enquête, car il y a des choses encore pas claires.

  • Le 17 juin 2016 à 09:23, par LE SAGE En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    A bien écouter le ministère de l’action sociale Il y a des gens qui veulent manger sur le dos des cadavres

  • Le 17 juin 2016 à 12:42, par verriet En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    Internaute Nr 1 (Nabiiga). Tu as tout dit. Merci. Il ne faut pas que la Justice se moquent des gens. L’affaire surtout du coup d’Etat n’a pas besoin d’enquête. C’est clair en tout cas pour ce qui est de Diendéré. Il était au devant, il l’a reconnu, il a parlé sur les médias. Alors, on attend quoi ? C’est parce qu’on nous a mis dans du n’importe quoi de "démocratie" ou de "droits e l’homme". Sinon, les masses auraient pu régler leurs comptes à Diendéré sur la place de la nation. Encore, ne vous moquez pas des gens. Pour Bassolet, on peut parler d’enquête, car il y a des choses encore pas claires.

  • Le 17 juin 2016 à 13:18 En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    les grands perdants dans tout ça ce sont les malheureux qui couchés au cimetière de goughin .le gouvernement s en fou d eux on fait liber ceux qui ont financer les balles assassines et puis puis après y a foué

  • Le 17 juin 2016 à 18:25, par Le Mercure En réponse à : Victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat : Le ministère chargé de l’action sociale dit avoir rempli sa part de mission

    De Grace n’utiliser nos martyrs comme vos fonds de commerce. Les martyrs ne sont pas morts pour que certaines s’en servent pour s’enrichir. Ils sont morts pour la patrie et respectons leur mémoire svp. Ce n’est pas sur le cadavre de votre parent que vous allez vouloir vous enrichir. ARRETEZ CA. Arrêtez de trop polémiquer sur ça les prétendus parents des martyrs. Nos martyrs sont morts pour des causes nobles, pour le patriotisme, pour la cause de leur pays. Et laisser nos martyrs dormir en paix. Vraiment la morale a fini son agonie aux pays des Hommes Intègres. A un récent passé on ne pouvait pas imaginer cela. Un peu d’égard svp chers prétendus parents des victimes et surtout ne dépouillez pas les veuves de leur soutien financier.