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Boulangeries et pâtisseries : Les travailleurs en grève du 9 au 12 juin

lundi 6 juin 2016.

 

Les boulangers et pâtissiers du Burkina observeront un arrêt de travail du 9 au 12 juin 2016 à 6h sur toute l’étendue du territoire national pour exiger de meilleures conditions de travail. L’information a été donnée par la fédération nationale au cours d’une conférence de presse, ce lundi 6 juin 2016 à Ouagadougou.

Respect de la liberté syndicale, du code du travail en matière de « lock-out », la signature d’une convention collective des boulangers et pâtissiers par les patrons des boulangeries, sont entre autres les points de revendication annoncés au cours de ce point de presse par les travailleurs boulangers et pâtissiers.

En ce qui concerne la convention collective, la fédération a souligné que les patrons tergiversent pour sa signature, alors qu’en l’absence de cette convention, « les travailleurs connaissent des conditions de travail très difficiles, subissent des exploitations et brimades diverses » explique le secrétaire général de la fédération, Konomba Traoré.

Outre ces points, la fédération a dénoncé le licenciement abusif perpétré par le patronat ces derniers temps. Elle souligne que près de 176 personnes en ont été victimes.

Au regard de cette situation, la fédération prévoit un arrêt de travail sur toute l’étendue du territoire national, du 09 juin à 6h, au 12 juin à 6h pour demander une amélioration de ses conditions de vie et de travail. La journée du 10 juin sera particulièrement marquée par une marche, à partir de 9h en direction du ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la protection Sociale.

Par ailleurs, elle invite la population qui manquera du pain ces trois jours à comprendre que cette grève n’est qu’« une lutte défensive ».

Aussi, la fédération a menacé d’enclencher d’autres actions, si toutefois une suite favorable ne lui est pas accordée à l’issue de ces manifestations. « C’est une question de vie ou de mort. Le boulanger qui fabrique le pain, s’il n’arrive pas à gagner son pain, c’est grave. (…). Il ne mange pas à sa faim. Nous allons nous battre jusqu’à avoir satisfaction » a conclu le Secrétaire général de la fédération.

Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)
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