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Télédétection des eaux souterraines : 2iE et l’UNESCO ont formé des représentants des pays du sahel

vendredi 3 juin 2016.

 

Ce jeudi 02 juin 2016 a eu lieu la cérémonie de clôture de l’atelier de formation sur les méthodes de télédétection pour l’eau souterraine dans les zones arides et semi-arides au profit des gestionnaires et des techniciens de l’eau des pays du sahel. Cette formation a été assurée par l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) et financée par l’UNESCO.

Dans les pays du Sahel, l’eau est une ressource rare. Et les défis concernant la gestion de cette ressource sont nombreux. C’est donc dans l’optique d’aider les pays du Sahel à résoudre ces problèmes liés à la gestion des ressources en eau, que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture(UNESCO) a initié une formation en vue du renforcement des capacités des gestionnaires et techniciens des systèmes d’eau souterraine en matière d’estimation de recharge en eau souterraine dans les zones semi-arides.

Elle a réuni huit jours durant, des participants qui ont eu droit à « un programme très bien solide qui a permis aux apprenants d’avoir d’abord des prérequis sur un certain nombre de choses en terme de télédétection, comme les supports de télédétection notamment les images et aussi aux méthodes qui sont développées pour traiter ces images. », nous explique Mahamadou Koïta, enseignant-chercheur à 2iE et responsable pédagogique de la formation. La formation n’a pas été seulement que théorique, les participants ont également eu doit à la pratique. Ils ont notamment cartographié des images et effectué une sortie sur le terrain afin de se confronter à la réalité.

Le Directeur général de 2iE, le Pr Amadou Hama Maïga s’est réjouit de la tenue de cette formation eu égard à l’importance de la ressource en eau pour les pays sahéliens. Il a par ailleurs appelé les pays africains « à travailler ensemble pour mieux comprendre le comportement des eaux souterraines à faible profondeur, mais aussi et surtout mieux connaître celles qui sont en plus grande profondeur afin de se faire une idée sur les conditions de recharge, et aussi sur l’impact et la façon dont elles peuvent être utilisées. »

Le secrétaire général de la Commission nationale de l’UNESCO, Aristide Dabiré représentant le ministre des enseignements secondaire et supérieur, a quant à lui appelé les participants à aider les gouvernements de leurs pays respectifs à résoudre la question de la gestion durable des ressources en eau, avec les connaissances et techniques acquises lors de cette formation.

Les participants, par la voix de Mahaman Garba Halima Saley, ont fait des recommandations à l’endroit de l’UNESCO et de 2iE. Ils ont notamment demandé à l’UNESCO « de soutenir des initiatives de projets spécifiques nationaux relatives à la télédétection en hydrogéologie. Et à l’endroit de 2iE, assurer un suivi de la formation en vue d’une meilleure consolidation des acquis. La deuxième recommandation est de revoir à la hausse le temps de la formation et d’intégrer une formation sur le logiciel de base avant le travail proprement dit. »

Le Pr Mama Plea, représentant de l’UNESCO a invité les participants à faire des restitutions de ce qu’ils ont appris dans leurs pays respectifs pour que les connaissances acquises puissent être pérennes.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
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