Retour au format normal
lefaso.net

Droits fondamentaux au travail : Des assesseurs des centrales syndicales renforcent leurs capacités

jeudi 2 juin 2016.

 

Les formatrices, formateurs et assesseurs des centrales syndicales renforcent, du 1er au 3 juin 2016 à Ouagadougou, leurs capacités sur les droits fondamentaux au travail. Objectif, outiller les organisations syndicales pour mieux défendre les droits des travailleurs et contribuer à la promotion du travail décent.

Le Burkina est l’un des pays où les travailleurs ont rencontré beaucoup de difficultés ces dernières années. Perturbation pendant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le coup d’Etat du 16 septembre 2015 et de nombreux licenciements enregistrés dans les mines. Un tableau qui noircit les conditions du travail au Burkina et entrave la promotion du travail décent. D’où la nécessité pour les organisations syndicales des travailleurs de jouer leur rôle afin d’amener l’Etat à respecter les droits des travailleurs.

Tel est l’un des objectifs de la tenue à Ouagadougou de l’atelier sur les droits fondamentaux au travail au profit des formateurs, formatrices et assesseurs des centrales syndicales. « L’atelier a pour ambition d’appuyer les organisations syndicales du Burkina Faso à maitriser les principes et droits fondamentaux au travail afin qu’ils puissent contribuer à la promotion du travail décent au Burkina Faso », a indiqué Maimounata Cissé, Spécialiste principale pour les activités des travailleurs au Bureau-Pays pour le BIT à Abidjan.

Organisé en partenariat avec les centrales syndicales dont la Confédération nationale des travailleurs du Burkina, cet atelier regroupe une trentaine de participants venus des différents syndicats. Selon Mme Cissé, l’atelier était prévu pour se tenir à Abidjan avant d’être délocalisé à Ouagadougou pour des raisons stratégiques. « Nous avons choisi le Burkina parce que nous avons tenu ici une série d’actions pour la promotion du travail décent, notamment l’adoption du PPTD qui a fait un cycle de 5 ans et qui s’est achevé en 2015 et il y a aussi le PNDS qui est en élaboration et la contribution des travailleurs est essentielle. C’est pour cela que nous tenons à appuyer les organisations dans le cadre du renforcement des capacités afin qu’ils puissent contribuer au développement socioéconomique », a-t-elle ajouté.

Un atelier salutaire…

De par la lutte, les syndicats ont obtenu du gouvernement de Paul Kaba Thieba, l’application de la Loi 081 portant nouveau régime des agents de la Fonction publique. Cela, parce qu’ils connaissaient les textes auquels s’est engagé le gouvernement. Malheureusement, ce n’est pas tout le temps que les défenseurs des droits des travailleurs connaissent les textes, notamment ceux internationaux ratifiés par le Burkina.

La formation permettra de combler en partie ces lacunes. Ce qui convainc Charles Désiré Dieudonné Yanogo qu’il s’agit d’une « formation salutaire ». « Nous luttons pour la préservation des droits syndicaux. Nous avons des assistants en justice pour les travailleurs, les éducateurs que nous devons encadrer au quotidien. Nous avons des conventions que le Burkina Faso a ratifiées au niveau international et qu’il convient de vulgariser et il faut que les leaders syndicaux puissent maitriser les textes pour les vulgariser à la base », a-t-il précisé.

Pendant ces trois jours, les participants vont se familiariser avec les textes en vigueur portant sur les droits des travailleurs au Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net