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Fermeture de CORI à Bobo-Dioulasso : Les employés ont marché pour la réouverture

mercredi 1er juin 2016.

 

Les travailleurs de la compagnie d’opération, de reconditionnement industriel (CORI) ont marché ce mercredi 1er juin à Bobo-Dioulasso, pour exiger l’ouverture de l’usine fermée depuis le 19 mai par décision judiciaire. De la place Tiéfo Amoro au rond point des Nations, les marcheurs ont bouclé leur itinéraire au gouvernorat où ils ont remis une plateforme au secrétaire général Bernard Beba.

« Non à l’expulsion des travailleurs de la CORI », « stop à l’acharnement juridique contre la CORI », ce sont ainsi les slogans que les marcheurs ont scandés sous un soleil de plomb de la place Tiéfo Amoro au gouvernorat de la région des Hauts-Bassins où ils sont allés dire au maître des lieux de s’impliquer dans l’affaire qui oppose la société à un certain Boureima John Kaboré.

En effet, CORI est née des cendres de BELCOT SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BURKINA (BSGB) dont les actifs ont été liquidés par le tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso. Ces actifs ont été rachetés en 2007 par « MAMBO Commodities » renommé CORI par la suite. Et c’est cette société qui emploie plus d’une cinquantaine de travailleurs permanents et près de 250 temporaires, qui vient d’être fermée par une décision de justice suite à une action engagée en justice par un certain Boureima John Kaboré, un des actionnaires « minoritaires » de l’ex-BSGB. Contre cette décision de justice qui a mis au chômage plusieurs personnes, les employés et les employeurs de cette société ont estimé qu’il est opportun de demander l’implication du premier responsable de la région dans cette affaire.

« Depuis l’acquisition des actifs de la BSGB par CORI suite à une liquidation judiciaire, une bataille judiciaire s’est déclenchée entre un des actionnaires minoritaires de la BSGB et la CORI. Si nous sommes là ce matin, c’est un peu pour exprimer notre ras-le-bol pour dire globalement que nous sommes fatigués. On a fait un peu le tour de plusieurs juridictions de Bobo-Dioulasso. La dernière décision qui a été rendue et qui a confirmé notre permis d’exploiter, a été au mois d’octobre 2015 par le conseil d’état. On croyait avoir vu le bout le tunnel, mais hélas. Nous sommes déçus de notre système judiciaire. C’est pourquoi nous avons décidé de marcher pour dire qu’on est fatigué. Nous vous demandons d’examiner tous les documents et d’user de tous vos prérogatives pour essayer de trancher », a expliqué Ganou Adama, directeur d’exploitation de CORI.

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Bassératou KINDO
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