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Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

mardi 31 mai 2016.

 

Le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Jean Martin Coulibaly était face aux hommes de media ce lundi 30 mai 2016 à Ouagadougou. Il s’est agi de donner plus d’explications sur les récentes mesures prises par le gouvernement pour répondre aux inquiétudes du ministère.

La réalisation des infrastructures scolaires, l’organisation des examens scolaires, le payement des frais de scolarité, de vacations et d’heures supplémentaires, la fameuse situation à Nagaré et à Goughin ; tels ont été les principaux points abordés par le Ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ce 30 mai 2016.
La réalisation des infrastructures, est un moyen pour garantir l’accès à une éducation de qualité pour tous, a dit le ministre pour qui, cela sera suivi du recrutement des personnes qualifiées pour le domaine.

Pour ce qui est de l’organisation des examens scolaires, le ministre a rassuré que les préparatifs sont satisfaisants. Quelques innovations seront introduites pour la session de 2016. Il s’agit entre autres de l’introduction du Kasem (langue Kassena) dans l’évaluation des candidats concernés par cette langue. L’administration des épreuves écrites du CEAP et du CAP dans les chefs-lieux des provinces au niveau du primaire. Il y aura également la délivrance de relevés de notes aux candidats admis comme ceux ajournés, et l’informatisation de 329 jurys sur 429 jurys au niveau du post-primaire et du secondaire.

La question du paiement des frais de scolarité est une préoccupation posée par les établissements privés et laïcs. Sur ce point, le conférencier a affirmé que le dossier a été engagé pour un montant de 250 000 000 FCFA au compte de 2016.

Le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a aussi précisé que tout est mis en place pour que les frais de vacations et d’heures supplémentaires soient payés aux enseignants.

Les suites réservées aux événements de Nagaré et de Goughin seraient notamment la fermeture des établissements concernés jusqu’à nouvel ordre. L’ouverture des enquêtes judiciaires. Le suivi psychologique et le dédommagement matériel des victimes. La délocalisation des examens. La tenue des conseils de discipline avant ou après les examens.

Au sujet de ces incidents, le ministre explique pourquoi la tenue des conseils de discipline avant de sanctionner les coupables : « Ce sont les premiers du genre au Faso, les textes qui existent n’étaient pas à la hauteur des forfaits. Dès lors on ne pouvait pas réagir dans l’immédiat ».
Il a conclu en informant du retour probable de la sécurité à Nagaré et de la présence d’une unité de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) pour couvrir la zone en attendant l’ouverture définitive du commissariat de police dans la localité.

Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 31 mai 2016 à 07:14, par Gaetan En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Ce ministre-là est trop visible et bavard. Et pourtant dans son ministère c’est la grande pagaille. Rien qu’à voir le désordre dans l’organisation des concours professionnels du MENA, on sent que ce drand bavard ne contrôle rien. Dans certains centre comme Gaoua il n’y a même pas eu de concours et sur certaines listes, des centaines de noms de candidats ne figurent pas. Au MENA, c’est une navigation à vue.

  • Le 31 mai 2016 à 08:01, par Sayouba En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Bonjour, un proverbe chinois dit qu’il faut amputer la main gangrénée pour sauver tout le reste du corps. Donner des sanctions sévères afin que cela serve d’exemple. J’accuse aussi les parents d’élèves ignorants qui rendent difficile la gestion de l’établissement de Gounghin. Si ces derniers pouvais laisser les responsables exercer librement et de façon professionnelle leur métier. Ils sont formés et certains ont plus de 15 ans d’expériences dans leur professions. En tout état de causes, ces encadreurs doivent être dédommagés. Bon courage, mes chers responsables d’établissement !

  • Le 31 mai 2016 à 08:52, par Sylvanus En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Attention quand même M. le Ministre. Si par "les textes qui existent n’étaient pas à la hauteur des forfaits" vous entendez qu’il faille voter de nouveaux textes plus en phase avec les faits avant de juger et sanctionner, vous êtes dans le faux. Parce qu’au nom du principe de la non rétroactivité de la loi, vous ne pouvez pas appliquer des textes PLUS DURS à des faits qui leur sont antérieurs ; auquel cas quelles que soient les manœuvres de diversion et de dissimulation utilisées, ne soyez pas étonné que des avocats bien avisés fassent capoter les efforts de recadrer des enfants qui en ont réellement besoin pour se ressaisir avant qu’il soit trop tard. Sanctionner ne veut pas dire détester. Si un enfant est en erreur, il faut vite le recadrer, souvent par la sanction d’abord pour qu’il s’en souvienne toute sa vie, et après peuvent venir les conseils. C’EST PLUS FACILE DE FAÇONNER LE BOIS FRAIS QUE LE BOIS SEC.

  • Le 31 mai 2016 à 08:54 En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Bonjour, les enfants nous appartiennent, les enfants ont des droits, MAIS NOUS NE DEVONS PAS OUBLIER LES DEVOIRS DES ENFANTS. ON DOIT PAS ÉLEVER UN ENFANT COMME SI NOUS DEVONS LE VENDRE SUR LA PLACE DU MARCHE. MEME SUR LA PLACE DU MARCHE, L’ACQUERREUR FAIT SON CHOIX

  • Le 31 mai 2016 à 09:00, par FilsdelaTapoa En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Bien monsieur le MENA.
    Dites nous un peu sur le cas de l’élève de Bambata qui a giflé sa surveillante, parlez nous aussi le cas de l’élève qui a planché son professeur de Mathématiques au Lycée Yadéga de Ouahigouya. Dites les sanctions infligées à ces élèves.
    En plus de cela nous espérons que les enquêtes ne soient pas uniquement dans le sens des élèves, mais aussi vers les enseignants.
    Fermer lesdits établissements ne résout pas réellement les problèmes, il faut revoir le programme d’éducation dans tout son ensemble. Le retour de la sécurité à Nagaré qui n’en avait pas est une bonne chose mais pensez plus loin, cette commune fait frontière avec le Bénin, il ne faut pas jouer avec la sécurité, implantez aussi un poste de Gendarmerie, une unité de FDS pour sécuriser la ZONE.

  • Le 31 mai 2016 à 10:10, par Fidèle En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Un ministre qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, cette mesure est trop facile et ne s’aurait être la bonne. Il veut que la sanction soit donnée par les enseignants( à travers le conseil de discipline) tout en reconnaissant que les textes ne sont pas adaptés. Alors, il veut que le conseil se base sur quoi pour sanctionner ? Et d’ailleurs toute sanction de nature à renvoyer un élève de plus d’un mois relève des prérogatives du ministre, il est donc mieux que lui(le ministre) qui est entouré de conseillers techniques décide de la sanction. C’est mêmes élèves(délinquants) seront déplacés avec beaucoup d’autres mesures d’accompagnement pour qu’ils puissent composer dans la sérénité. Toutes ces mesures ne sont pas de nature à décourager d’éventuels candidats à l’indiscipline exagérée.

  • Le 31 mai 2016 à 11:57, par On n’est même pas d’accord En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    « Nullum crimen, nullum poena sine lege ». Le principe de la LÉGALITÉ en droit pénal est très connu de tous les étudiant en Droit. Je suis étonne que le MENA donne l’impression de l’ignorer, ou tout simplement veuillent en faire fi. Quel message fait-on passer quand on crée des sanctions pour des faits antérieurs à leur commission. Vous pouvez revoir les textes, mais pour des incident futures.
    Monsieur le ministre. le principe dit en somme qu’aucune infraction ne peut être sanctionner, ni aucune peine appliqué si elles n’étaient pas prévues au moment de la commission des faits. Sanctionner, OUI. Mais, inscrivez vos actions dans la légalité, sinon vous allez créer un PRECEDANT très grave.
    Cet pays a fait le choix de la démocratie, et cela a des exigences.C’est comme cela.
    Cordialement.

  • Le 31 mai 2016 à 16:23, par Fils du Faso En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Commencez d’abord par modifier les textes qui régissent le fonctionnement des établissements scolaires, ceux qui sont en vigueur actu date de 2014 et sont d’une idiotie affligeante. savez vous qu’un conseil de discipline ne peut pas exclure un élève ? lisez les textes. Ça donne la migraine.

  • Le 31 mai 2016 à 17:13, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Nuage de fumée et escamotage... La seule priorité qui explique l’immobilisme des autorités face à l’actualité, c’était les élections municipales. Maintenant que c’est fait, ils vont peut être réagir mais comment ? De toutes façon, aucun nouveau texte ne peut s’appliquer aux faits qui se sont passés il y a déjà plusieurs mois, et le ministre le sait. Donc il raconte des histoires pour endormir les petits enfants...

    Un principe fondamental en éducation est qu’une sanction doit être immédiatement consécutive à la faute et lui être proportionnelle. Sinon, l’enfant ne comprend pas son bien fondé, ni les autres enfants la leçon de ce qu’il ne faut pas faire. C’est parce qu’il n’y a pas eu de sanction depuis que les faits s’accumulent, que de nouveaux incidents se produisent car les enfants apprennent qu’on peut "faire et il n’y a rien" !

    Et permettre à ces délinquants et criminels (il y a eu tentative de meurtre) de passer tranquillement leurs examens, protégés par les FDS et corrigés par les mêmes enseignants qu’ils ont agressés n’aura pour conséquence que d’inciter à la répétition de ces actes d’incivisme et de violence par d’autres. Ces gens qui nous dirigent se rendent-ils compte de la gravité de ce qu’ils sont en train de faire avec les élèves et avec les koglweogo pour l’avenir de ce pays ?

  • Le 31 mai 2016 à 22:04, par ENSEIGNANT AFFAMÉ En réponse à : Situation à Nagaré et à Gounghin : Bientôt des conseils de discipline pour prononcer des sanctions

    Mr le Ministre, et les enseignants affectés depuis décembre 2015 jusqu’ici sans mandatement, ni salaire ? J’avais oublié et la cantine d’octobre qui arrive dans certaines écoles en fin mai et on annonce que les controleurs vont sortir. Un enfant qui a faim ne peut pas apprendre, mais est ce qu’un enseignant qui a faim peut enseigner ?