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Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

dimanche 22 mai 2016.

 

Le bâtiment administratif de l’Unité de Formation et de Recherche en Lettres et Sciences Humaines (UFR/LSH) et l’Institut Universitaire et Technique (IUT) de l’Université de Koudougou a été à moitié calciné ce samedi 21 mai 2016. Un court-circuit serait à l’origine du sinistre, selon les premières informations.

Le bâtiment administratif de l’unité de formation et de recherche en sciences humaines et de l’institut universitaire et technique de l’université de Koudougou se trouve dans un état chaotique depuis ce samedi 21 mai 2016. Et pour cause, un court-circuit s’est produit dans le secrétariat de l’UFR/LSH qui a engendré un incendie sans précédent à l’Université de Koudougou. Tout a commencé aux environs de 16 heures a expliqué le chef de service de la scolarité de ladite UFR, Aimé Ouédraogo.

’’C’est autour de 16h que le feu a commencé à partir du climatiseur et a vite embrasé les papiers. Le temps de sortir pour sauter les disjoncteurs, le feu avait déjà pris une certaine envergure’’ a-t-il indiqué. ’’Avec l’aide d’un étudiant, nous avons essayé d’utiliser l’extincteur mais malheureusement cela n’a pas fonctionné. On a fait appel à un deuxième qui y était et ce dernier a essayé avec une motte de terre en plus de l’eau mais cette tentative fut également vaine. C’est en ce moment précis que nous avons joint les sapeurs-pompiers qui sont arrivés sur les lieux’’, a—il poursuivi.

La salle sinistrée faut-il le préciser, est le secrétariat principal du service de la scolarité qui sert de bureau en même temps pour le secrétaire principal. Notre seule prière est de pouvoir récupérer l’unité centrale pour réimprimer les données qui avaient été enregistrées, autrement, tout ce qu’il y avait comme papier est totalement parti en fumée, raconte Aimé Ouédraogo. Les papiers concernés sont entre autres, les attestations, les relevés de notes et quelques copies de devoir. A cela s’ajoute une dizaine de paquets de rame qui étaient destinés aux réinscriptions imminentes en histoire et archéologie, puis en Science de l’Information Documentaire (SID).

D’ailleurs, la raison de la présence de M. Aimé Ouédraogo dans les locaux du secrétariat en cette soirée du samedi était de préparer les résultats de la session de rattrapage du semestre 5 et les résultats de la session ordinaire du semestre 6 de Lettres modernes qui devraient être disponibles à partir du mercredi 25 mai. Egalement les proclamations des résultats du semestre 2 de philosophie étaient en cours. Les dégâts seront évidemment très faramineux et même les devoirs qui ont eu lieu ce matin sont susceptibles d’être repris car tout est parti en fumée précise Aimé Ouédraogo.

Quant au Lieutenant Didier Bazongo, commandant la 3e compagnie de la brigade nationale des sapeurs-pompiers de Koudougou, il a effectivement indiqué que c’est aux environs de 16h 01 minutes que la compagnie a reçu une demande de secours pour un feu au niveau du bâtiment administratif de l’UFR/LSH et l’IUT de l’Université de Koudougou, et dès 16h05 minutes, les éléments étaient déjà sur le lieu tout en ayant pour objectif premier de circonscrire le feu dans son volume initial afin d’empêcher sa propagation et achevé ensuite son extinction. Nous avons donc pu contenir le feu là où il a pris naissance et les locaux avoisinants n’ont pas été atteints.

Il nous a fallu une heure trente minutes environ pour pouvoir éteindre le feu. L’espoir de sauver des documents serait très minime selon le commandant des sapeurs-pompiers. Du reste, il appartient à la police de faire les constats afin de dégager la vraie cause de cet incendie et de faire le rapport des dégâts causés. Il s’avère nécessaire de rappeler que ce local qui sert de bâtiment administratif à l’UFR/LSH et à l’Institut Universitaire et Technique (IUT) de l’Université de Koudougou serait un bâtiment à problème.

Car en 2009, ce bâtiment avait connu un tremblement et avait été recadré, les installations avaient également été touchées. Se saisissant de l’occasion, le lieutenant Bazongo a rappelé la nécessité de disposer d’extincteurs fonctionnels et non ceux décoratifs dans les bâtiments administratifs. Pour lui, cet objet devrait, de temps à autres subir des tests afin d’en avoir la certitude sur leur bon fonctionnement ; chose qui malheureusement n’est pas toujours faite et c’est ce qui explique son non fonctionnement à l’Université de Koudougou.

Clauris SANA
Tambi Serge Pacôme ZONGO
(stagiaires)



Vos commentaires

  • Le 23 mai 2016 à 16:10, par vérité no1 En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    C’est grave, il y a des gens qu’on ne doit pas faire confiance dans ce pays surtout les ex prisonniers politiques ! Vous n’allez pas me dire que tous ces incendies là, c’est le fait d’un hasard ! Que chacun observe attentivement son voisin et il s’il semble être un suspect, on appelle la police ! Seule la vigilance pourra nous sauver !!!!

  • Le 23 mai 2016 à 16:53, par Physicien En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    Quel désastre ! L’utilisation des extincteurs, même fonctionnels ne peut pas s’improviser. Il faut en apprendre l’usage aux personnels. Je me souviens qu’en 2003, juste après la mise à disposition d’un nouvel immeuble R+2 pour notre à l’UO, une formation à la sécurité incendie avait été assuré par une personne qualifiée.
    Ce n’est pas aussi simple qu’on peut le penser. Étant à l’UK actuellement, je m’inquiète du fait que ce genre de formation n’a jamais eu lieu à ma connaissance sur le campus. Même les bouches à incendie qui sont dans les amphis et autres salle de classe sont simplement décoratifs parce qu’il n’y a pas d’eau !
    Vivement que ce désastre nous fasse prendre conscience des risques que courent les personnes et les biens sur le campus et que des mesures correctives soient prises.

  • Le 23 mai 2016 à 17:31, par Veritas En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    Je pense qu’il faut commencer serieusement à chercher les voies et moyens du côté de nos traditions et coutumes pour que les incendies cessent dans ce pays.
    Depuis l’insurrection c’est incendie sur incendie...si c’est pas des courts circuits et des pyromanes, ce sont des élèves ou encore des politiciens...vraiment on est fatigué.
    A ceux qui ont commencé a brûler les domiciles des gens, on avait bien dit qu’on allait en récolter les conséquences car nos ancêtres n’aiment pas ça. depuis que la politique existe au BF, on avait pas encore brûlé des domiciles des gens. Donc au gouvernement de prendre le taureau par les cornes !

  • Le 23 mai 2016 à 17:56, par andré En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    Hélas !! Que c’est désastreuse cette incendie. Espérons pouvoir récupérer le maximum de données relatives aux attestions autres

  • Le 23 mai 2016 à 18:37, par Amadoum En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée : DES EXTINCTEURS DE FEU DECORATIFS ?

    Si les extincteurs au niveau du batiment n’etaient pas fonctionnels, cela releve d’une negligence criminelle et les responsabilites doivent etre situees afin que les fautifs soient sanctionnes. Les extincteurs dans tout batiment doivent etre inspectes annuellemt ou bi-annuellement et les occupants du batiment doivent etre a mesure de les utilizer proprement.

    Cette fois-ci nous l’avons bien evite mais je ne pense pas que la prochaine fois nous aurons autant de chance. Prenons les taches qui nous sont confiees avec plus de serieux !.

  • Le 23 mai 2016 à 18:52, par petitelectricien En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    Tant que les installations electriques seront executees’par des entreprises de beton, tant qu’il y aura des bureaux d’etudes incompetants et surtout paresseux qui vont confondre tout en un seul lot pour avoir affaire a moins d’entreprises et depenser moins, ca sera comme ca. Et tous les batiments administratifs lot uniques connaitront ce sort. D’ailleur,ou se trouve l’ordre des electriciens pour nous sauver de ces architeques verreux qui veulent tout faire seuls ! Bon Dieu

  • Le 23 mai 2016 à 18:53 En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    Bien dit lieutenant BAZONGO D. trop de décorations dans les administrations publiques. d’autres meme ignorent leur role

  • Le 23 mai 2016 à 20:46, par Jeunedame seret En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    Le feu au Faso est devenu un phénomène ; le désastre est qu’il n’enseigne à aucune vigilance. Pourquoi ? Le stress ? Pauvre université. Une banque de savoirs ; sauf celui des préventions danger. À qui la faute ?

  • Le 23 mai 2016 à 21:22 En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    Ce sont les conséquences des attributions de marchés entre amis. L’enveloppe de la bière dépasse celle allouée à la construction. Sinon ce bâtiment a quel âge ? Je vous déconseille de visiter certaines écoles en campagne surtout si vous avez la tension. Des bâtiments qui s’écroulent avant un an de vie et l’entrepreneur n’est jamais inquiété. Quel marabout peut-il me convaincre d’un lendemain meilleur ?En attendant c’est ça le Faso....

  • Le 24 mai 2016 à 08:17, par LMD24 En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    Que cela servent de leçon aux dirigeants des autres universités publiques du Burkina. Faire fonctionner ces dispositifs est un impératif, d’ailleurs je n’en voit aucun dans une bibliothèque importante que je fréquente sur le campus. Mr le Président de l’UO1 PrJKZ donnez des directives à vos collaborateurs.

  • Le 24 mai 2016 à 08:28, par ka En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    L’incivisme ne développe pas un pays, les incendies retardent le développement d’un pays. Soulèvement populaire pour défendre un article de loi qui protège un peuple d’accord : Détruire pour retarder le développement d’un pays non. Qu’on traque tous ces pyromanes et les mettre à l’ombre pour longtemps. Trop d’incendies dans ces derniers temps dans nos villes. Que veulent ces pyromanes ? La déstabilisation du nouveau Burkina gagné victorieusement par la jeunesse. Soyons très vigilants pour éviter ces incendies.

  • Le 24 mai 2016 à 09:09, par L’Oeil du peuple En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    C’est aussi l’irresponsabilité de nos responsables chargés de s’occuper et de gérer des biens publics. Tout ça est un manque d’entretien des bâtiments et des climatiseurs. Chaque année pour des bons responsables de la gestion des biens publics des entretiens des bâtiments et des matériels doivent être faits pour le maintien en état des biens. Si tout cela était fait, on pouvait déceler les failles et les fils mal installés. Les responsables sont là et ils ne sont responsables de rien, si ce n’est pas pour faire leurs deals. C’est dommage que mon pays va mal sur tous les plans.

  • Le 24 mai 2016 à 14:06, par L’Oeil du peuple En réponse à : Incendie à l’Université de Koudougou : Un bâtiment administratif parti en fumée

    De nos jours, malheureusement nous n’avons plus des patriotes responsables pour la gestions de nos biens publics. C’est du je m’en fous. A regarder de près nos bâtiments et nos services, les responsables promus à ces taches ont démissionné. Lorsqu’il n’y a pas un intérêt immédiat, personne ne s’ en offusque. On n’est ni des bons pères, ni des bonnes mères pour gérer le patrimoine public. C’est alarmant.