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Scrutin municipal : Banfora veut des élus aptes à relancer le développement

dimanche 22 mai 2016.

 

Contrairement à de nombreuses localités du pays, c’est dans un ‘’esprit de fair-play’’ que les électeurs de la commune urbaine de Banfora, chef-lieu de la région des Cascades, ont pris d’assaut les bureaux de vote dès les premières heures ce dimanche 22 mai 2016.

Six partis politiques et regroupements indépendants à savoir, le CPR/MP, le CDP, l’UPC, le MPP, la NAFA et le NTD, sont allés à la conquête des postes de conseillers municipaux en jeu dans la commune urbaine de Banfora. Parmi les ‘’prétendants sérieux’’ à la tête de la mairie vus par les populations, l’ancien député Salif Barro et candidat sous la bannière de la NAFA ; Souleymane Soulama, ancien maire de la même commune et actuel ministre des transports qui se présente sous les couleurs du NTD ; Souleymane Koné, fonctionnaire international et candidat du CDP et l’opérateur économique, NGolo Drissa Ouattara du MPP. C’est dans une ambiance aux allures de conquête et de ‘’reconquête’’ que le scrutin s’est déroulé dans cette ville située à environ 460 kilomètres à l’ouest de la capitale, Ouagadougou.

Jusqu’à la fermeture des bureaux de vote, ‘’aucun incident’’n’a été signalé. Même si, par moments, on pouvait enregistrer au passage des sauts d’humeur à l’image de cette candidate indépendante qui s’est révoltée de ce qu’un parti politique aurait déversé dans la nuit du 21 au 22 mai ses logos (flyers) dans des artères de la ville. Ce qui est, selon elle, une faute grave dans un contexte marqué par l’analphabétisme des populations car, de son avis, ce genre de logos peuvent influencer les votes. Des cas de transport d’électeurs ont été également indexés par certains citoyens. Des allégations que nous n’avons cependant pas pu vérifier.

‘’Les élections de proximité, c’est ce qu’il y a de capital ; parce que le développement d’un pays commence par la base et les collectivités sont les bases de développement économique local de notre pays. Il faut rapidement reprendre le développement de Banfora qui a beaucoup souffert des tiraillements de ses filles et fils et qui est vraiment préjudiciable à la ville et, partant, à la province’’, a confié Souleymane Soulama, candidat NTD et ancien maire dudit conseil municipal.
« Je dois participer à la vie de ma collectivité, c’est un honneur pour moi que mon parti m’ait choisi pour être candidat », lâche un candidat CDP.

« En venant voter, je veux quelqu’un capable de prendre ses responsabilités pour donner au moins un bon visage à la commune de Banfora », appelle un électeur au secteur 3. « Ces élections sont capitales parce que nous sommes sur une lancée qui est que Plus rien ne sera comme avant. Il y a beaucoup d’attentes du prochain conseil municipal », a indiqué un autre citoyen.

Ville-carrefour, Banfora, ou la « Cité du paysannoir », est une des plus vieilles communes du Burkina. « Banfora » viendrait du mot « Gbafo » ou clairière, en langue Karaboro. Selon des informations, les premiers occupants de la région furent les Karaboro venus du nord de la Côte d’Ivoire à la recherche des zones favorables à l’agriculture. L’histoire administrative de Banfora aurait commencé en 1904 lorsqu’elle est devenue un poste administratif avant d’être transformée en cercle en 1951. En mai 1959, Banfora devient commune, puis commune de plein exercice avec un conseil municipal en juin 1960.

O.L.O
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