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Bâtir un Burkina Nouveau : Notre Sacerdoce

vendredi 20 mai 2016.

 

Le Burkina Faso, notre pays vient de très loin. Les années 2014, 2015 et le premier trimestre de l’année 2016 ont été des moments exceptionnels. Au plan international, Africain et sou régional, chacun s’interrogeait sur la voie qu’allait emprunter notre pays. Est – ce la voie du chao ou de la renaissance, le Burkina Faso devait emprunter ?

Le peuple burkinabé a su choisir sa voie, à savoir, la renaissance. Il s’agit pour nous de tourner la page et construire un Burkina de type Nouveau, débarrassé des tares d’un passé récent. Pour l’essentiel, notre vision est de bâtir un Burkina Nouveau et prospère. C’est la voie principale pour entrer dans le concert des nations modernes. Comment y parvenir ? C’est à cette question que nous essayerons de répondre. C’est juste une contribution à la recherche de voie pour réaliser notre vision à l’horizon 2020.

Essayons de regarder la question de la démocratie au Burkina.
1) De l’approfondissement du processus démocratique
Par définition la démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Grosso modo, le peuple doit être capable de prendre en main son destin.
Quand on analyse en finesse l’état d’esprit et le comportement de notre peuple, cela est-il possible ? Faut-il, prospecter d’autres voies pour la maturité de notre population en terme d’avancé démocratique ?..

Pour réussir à approfondir, notre démocratie, il est urgent de sortir notre peuple de l’ignorance et de la misère.
Pour notre part, nous estimons que la première étape pour approfondir le processus de démocratisation est de mettre l’accent sur l’éducation ; l’éducation dans toutes ses formes :
-  Parentale
-  Alphabétisation
-  Les centres d’éveil
-  Le primaire
-  Le secondaire général et technique
-  L’université et les grandes écoles
-  Les différents codes de bonne conduite sociale ; exemple le code de la route

A y regarder de près, le comportement de nos jeunes, le fond du problème c’est un défit d’éducation.

Les Etats qui ont réussi à asseoir une démocratie solide et amorcer le développement social, ont travaillé à avoir un système éducatif efficace et cohérent. Investir dans l’éducation, est onéreux. Mais c’est un passage obligé et nécessaire. Dans le court terme l’éducation coûte chère au contribuable. Mais dans le long terme c’est le peuple et le pays qui gagnent. Il est vrai que les Etats africains ne sont pas encore au top, en termes d’éducation. Mais des pays comme le Benin, le Sénégal, le Ghana et la Côte D’Ivoire ont investi dans l’éducation. Cela influe sur le comportement du peuple, sur la prise de conscience politique.

Ainsi, nous avons une masse critique de gens qui ont des connaissances sur la démocratie et les différents droits de l’Homme. Dans ces pays aucun homme doté de pouvoir politique, économique ou judiciaire ne peut se payer le luxe de bâillonner le peuple ou à faire n’importe quoi. Des pays comme l’Inde, la Corée du sud, la chine, le Brésil, etc.ont largement investi dans l’éducation pour atteindre le seuil de développement où ils sont aujourd’hui

Le renforcement du processus démocratique va de paire avec la mise sur pied d’un système éducatif mieux réfléchi, qui prend en compte l’acquisition des connaissances scientifiques et la maîtrise des valeurs propres à notre peuple, le Burkindlim. Au Burkina Faso, pendant longtemps, l’école ne fut pas une priorité véritablement nationale. Ces dernières années des efforts ont été faits par l’Etat et surtout par le privé pour accroitre l’offre de locaux et matériels d’éducation.

Pour un résumé, je dirai que l’état doit avoir un politique pour doter notre système éducatif d’un programme cohérent à tous les échelons, augmenter l’offre en locaux, en matériel didactique et labo, d’améliorer la qualité de vie des enseignants. Nous pensons que le Président du Faso, son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a vu l’enjeu. C’est pourquoi il a pris et prévu des mesures importantes :
-  Recruter les étudiants en BAC + 2 pour renforcer le primaire après une formation pédagogique de 06 mois. Sachant que depuis 30 ans la Côte D’Ivoire recrute des enseignants niveau bac qui sont formés pendant deux ans dans les CAPOP supérieurs, pour le primaire.
-  Construire et équiper les écoles de laboratoire.
-  Eliminer à l’horizon 2020 toutes les écoles sous paillote.
-  Faire des universités et grandes écoles, de véritables outils de développement du pays.
La liste est longue.

L’éducation, comme la santé et l’eau potable sont des secteurs sociaux non productifs dans l’immédiat. Mais ce sont les vrais leviers du développement économique et social.
La nature du système éducatif et de son contenu indique le type de société que nous voulons promouvoir et le type de burkinabè que nous voulons avoir. Nécessairement cela va influencer le processus de démocratisation de notre pays.
La deuxième étape est de faire en sorte que la justice soit connue et dite. Pour se faire, nous pensons qu’il faut promouvoir et vulgariser les droits de l’Homme. Ces droits sont de trois (03) types :
-  Les droits de l’Homme de première génération
-  Les droits de l’Homme de deuxième génération
-  Les droits de l’Homme de troisième génération

Ces droits universels donnent les droits et devoirs de tous ceux qui constituent notre nation. Si ces différents droits de l’Homme sont respectés par toutes les parties de la société, alors la démocratie se portera mieux.
Bien sûr, c’est un long processus. Mais nous devons avoir le courage de mettre en valeur tous ces droits.

Lorsqu’un Etat réussit ces deux (02) étapes, il est prêt à entrer dans le groupe des Etats modernes de croissance. Le processus de développement qui conduit à la prospérité peut être enclenché.

2) De la prospérité

Pour être un Etat prospère le Burkina doit choisir son modèle de développement. Il existe plusieurs types de développement (industriel, technique, social, économique, culturel, etc.)
Nous avons opté pour le développement social et économique. Cela veut dire que nos actions doivent être tournées vers toutes les couches et sous couches sociales de notre pays.

Il est donc urgent d’opérer des transformations structurelles de l’économique pour la mettre sur une nouvelle trajectoire de forte croissance, productrice de grandes richesses et retenant celles-ci pour les besoins du présent et du futur du Burkina Faso et des Burkinabè.

Il y’a donc un besoin réel de restructuration de notre économie.
De façon schématique, nous constatons que ;
-  De 1960 à 1983, notre économie était profondément tournée vers l’aide extérieure.
-  De 1984 à 1991, c’était une combinaison d’économie endogène et d’aide extérieur.
-  De 1992 à 2013, tout va changer. Tout ce qui appartient à l’Etat sera brader pour se faire plein d’argent avec comme objectif diminuer les dépenses budgétaires. C’est le PAS. Cela à renflouer les caisses de l’Etat. Mais les inégalités sociales se sont accrues. Il y’a eu une réorganisation de l’assiette fiscale avec comme objectif d’augmenter les recettes de l’Etat. Mais dans la pratique, l’application n’était pas au rendez-vous. Notons que notre économie va connaitre une nouvelle option.

C’est le règne de l’argent sale. Le Burkina a fait et défait des régimes en Afrique (Libéria, Sierra Léone, Cote D’ivoire, Niger, Mauritanie, Guinée, Tchad, Centrafrique, etc.). Des personnalisés et l’Etat en ont tiré des dividendes. L’argent du crime organisé, du terrorisme, du commerce illicite de l’or, du diamant de la drogue et des armes a alimenté l’économie Burkinabé. C’est dire que l’économie burkinabé n’était pas bâtie sur le socle des richesses nationales.

Disons aussi la prolifération des sociétés minières, le développement des sociétés de téléphonie, les activités de maintient de la paix ont apporté d’importantes sommes d’argent dans l’économie burkinabé.
Tout cela a permis au Burkina de se doter de plusieurs infrastructures modernes et d’augmenter le niveau de vie des Burkinabè.
Rapidement, nait deux classes : les très riches et les très pauvres. La classe moyenne est absente. Or le développement n’est possible qu’avec la naissance d’une classe moyenne forte.

Dans notre intime conviction, nous pensons que Son Excellence Monsieur le Président Roch KABORE doit réorienter notre économie vers le développement de notre potentiel national d’abord, avant de se tourner vers les capitaux internationaux. Notre processus de développement économique et social doit nous conduire vers la naissance de la classe moyenne. Ainsi, nous réduirons profondément les inégalités sociales et la pauvreté rurale et urbaine.

Ma vision pour les cinq prochaines années est « un Burkina démocratique et prospère » dit Son Excellence Monsieur Roch KABORE. Le Président du Faso poursuit « J’ai besoin de vous pour bâtir ensemble un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social de liberté et de justice »
Quel est ce Burkinabè qui ne souhaite pas que cela soit ?

Nous devons aider le Président du Faso à réussir sa mission. Ce n’est pas pour lui mais pour nous même, le Burkina Faso.
Nous devons changer notre manière d’agir, de penser et de travailler. Nous devons nous dire que tout échec est le nôtre.
Il évident que l’équipe du Président du Faso a le devoir de bonne gouvernance.

Pour ce faire, elle doit rendre publique et accessible son Plan National de Développement Economique et social (PNDES) et ses corollaires qui sont :
-  Le Programme Global d’Action Prioritaires Triennal glissant
-  Les Programmes d’Action sectoriels et un cadre de programmation budgétaire pluriannuelle.
Le peuple va s’en approprier pour contribuer à la construction du Burkina Nouveau.
Peuple du Burkina Faso,
-  Nous devons nous convaincre que personne ne va bâtir le Burkina Faso à notre place,
-  Nous devons changer de mentalité sur tous les plans (politique, social, professionnel)
-  Nous devons sortir de l’incivisme sous toutes ses formes.
-  Nous devons oser ce qui nous semble impossible.

Le Burkina Faso ne trouvera pas sa voie, son évolution démocratique et sa prospérité dans le communisme, le capitalisme ou le socialisme.
Notre voie c’est le Burkindlim pragmatique :
1) Avoir un amour profond pour son peuple, celui qui arrive à cet grand amour agit en fonction de l’intérêt général. Il va bien gérer les affaires de l’Etat. Le bonheur de tout Burkinabè est le mieux doit être notre devise.

2) Aimer le travail bien fait
Si chaque citoyen fait bien ce qu’il a à faire, le pays ne peut que progresser. L’incivisme, la corruption, la fraude, la fabrication et la commercialisation des produits nocifs, etc. sont les signes que le travail est mal fait quelque part.

3) Cultiver la solidarité
La solidarité est le ciment qui lie le peuple à lui-même. Cela permet de réduire la misère, les conflits.
4) Dire le droit et rien que le droit.
Si le droit est dit à tous les niveaux, personne ne parlera d’injustice. Cela suppose que le peuple est éclairé sur nos lois majeures. La justice est une béquille pour l’équilibre de la société.

5) Réconcilier le peuple burkinabè avec son histoire.
Chaque peuple a ses spécificités et ses valeurs multinationales. Il faut revenir à cela et les promouvoir.
Le peuple burkinabè est travailleur, respectueux des lois et la hiérarchie. C’est un peuple conquérant et gagnant. La vulgarisation du Faso Danfani est un bon signe. Développer l’apprentissage de nos langues un atout. L’Inde, le Japon, les Corée, la Chine, etc. ont réussi en se basant sur puissance morale du peuple.

6) Exiger la bonne gouvernance
La bonne gouvernance doit être obligatoire tant au niveau central que décentralisé. La bonne gouvernance doit être aussi une question personnelle. Nous devons être capables de gérer au mieux le peu de parcelle de pouvoir politique, économique et financier que le peuple nous confie.
Cela suppose que notre peuple doit être capable de comprendre les outils qui traduisent leur bonne gouvernance.
Toute faute de mauvaise gouvernance doit être sanctionné sans attendre.

7) Etablir l’égalité entre tous les fils de ce pays
Cela suppose une égalité de chance dans l’acquisition du savoir scientifique, du travail, des biens sociaux. Nous devons mériter ce que nous avons. C’est-à-dire le favoritisme, les dessous des tables et autres actes qui traduisent l’inégalité entre le peuple doit être proscrites.

8) Avoir des comportements citoyen
Si nous sommes des citoyens de ce pays, nous devons faire en sorte que ce pays soit un exemple de réussite en tout dans la sous région et au-delà.
Le Burkindlim que nous regroupons en ces huit (08) points, renferme les droits de l’Homme, des données du communisme du socialisme et du capitalisme. C’est un tout cohérent pour le bonheur de chaque Burkinabè. Ces huit (08) points restent à développer, approfondir et à en faire une exigence pour les gouvernés et les gouvernants. C’est ce que notre Président Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a appelé LE RETOUR A L’INTEGRITE

En avant pour Un Burkina Faso démocratique et prospère à l’horizon 2020

GONDE Seydou



Vos commentaires

  • Le 22 mai 2016 à 15:40, par Je n’ai pas compris grand-chose En réponse à : Bâtir un Burkina Nouveau : Notre Sacerdoce

    Votre écris est truffé de fautes d’orthographe. Le vocabulaire laisse à désirer par certains endroits si bien qu’on ne vous comprend pas bien.
    Je crois que vous devrez vous relire avant de publier vos écrits sinon on ne comprend rien.