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Libre circulation des personnes et des biens : Bientôt une réalité entre le Burkina, la Côte d’Ivoire et le Mali

samedi 14 mai 2016.

 

L’espace transfrontalier entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali dénommé SKBo (Sikasso- Korogho-Bobo-Dioulasso) dispose depuis ce vendredi 13 mai, de nouveaux accords de coopération transfrontalière. Ces accords ont été signés entre acteurs de la société civile et également entre 11 radios locales au terme d’un atelier tenu du 9 au 13 mai à Banfora dans la région des Cascades, à l’initiative de Laboratoire Citoyennetés.

La libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO n’est véritablement pas une réalité pour les populations. L’intégration sous-régionale reste encore une bataille que le Laboratoire Citoyennetés entend gagner à travers la 3ème phase de son programme Action publique et citoyennetés (APC3). Lancé en 2014, ce programme a l’ambition d’accompagner et de renforcer des initiatives de coopération transfrontalière à travers la formalisation d’accords entre les différentes catégories d’acteurs.

L’atelier de Banfora, qui a réuni une trentaine d’acteurs de la société civile et des journalistes, s’inscrivait donc dans cette volonté de contribuer à l’amélioration de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO/UEMOA. Ce programme, fait remarquer Boureima Ouédraogo, chargé de communication et d’animation de réseaux audit Laboratoire, s’appuie sur les espaces traditionnels de collaboration entre les peuples qui existent déjà.

« Pour ce qui concerne le Mali, le Burkina et la Côte d’Ivoire, on a l’espace SKBo dont les populations entretiennent de longues dates une tradition de vivre ensemble que les frontières héritées de la colonisation n’a pas réussi à remettre en cause », précise-t-il. Malheureusement, estime M. Ouédraogo, la dynamique institutionnelle semble visiblement en retard par rapport aux dynamiques socioculturelles.

Des accords pour que la libre circulation des personnes et des biens soit une réalité

Pendant cinq jours d’échanges, la trentaine de participants ont pu identifier un certain nombre d’initiatives et d’acteurs qui existaient déjà. « Il s’agit pour nous de voir comment on peut accompagner ces initiatives porteuses qui permettent aux acteurs de travailler sur le terrain pour améliorer la libre circulation des biens et des personnes, à mobiliser davantage des acteurs de la société civile et des radios locales, mais également des collectivités territoriales pour la promotion d’une intégration de proximité », souligne Boureima Ouédraogo.

Un comité de veille citoyenne pour interpeller

Les accords signés ce vendredi 13 mai à la fin de l’atelier portent sur plusieurs axes de travail. L’on peut retenir entre autres, la mise en place d’un « Comité de veille citoyenne et d’interpellation sur la libre circulation des biens et des personnes ». A travers ce comité, souligne M. Ouédraogo, les acteurs vont développer un certain nombre d’activités de plaidoyer, d’information, de communication et de sensibilisation dans les trois pays.

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Bassératou KINDO
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Vos commentaires

  • Le 16 mai 2016 à 10:42 En réponse à : Libre circulation des personnes et des biens : Bientôt une réalité entre le Burkina, la Côte d’Ivoire et le Mali

    Madame,
    votre titre porte à confusion parce que remettant en cause des acquis ! La libre circulation est un acquis dans les espaces UEMOA et de la CEDEAO !!! D’accord que des mauvaises pratiques, condamnables sont légions mais remet aucunement en cause ces acquis de liberté de circuler !

  • Le 16 mai 2016 à 11:12, par Jeunedame seret En réponse à : Libre circulation des personnes et des biens : Bientôt une réalité entre le Burkina, la Côte d’Ivoire et le Mali

    Libre circulation du bruit et du vent. Toujours une réalité. Et le sale passeport CEDEAO, pas d’accord signé pour sa suppression ou son prix bas ? Mes chers ; c’est bien de viser haut. Mais vous n’en avez aucune politique. L’intégration est celle des chefs d’États et leurs épouses. Si vous voulez aussi en profiter à leurs côtés, continuez cette exhibition ; et la douane garde vos images.

  • Le 16 mai 2016 à 13:40, par TRAORE En réponse à : On peut toujours mieux faire !

    Ma petite contribution à ce débat sur la libre circulation des personnes et des biens dans la Sous Région Ouest Africaine consiste à me poser la question avec vous, bien sûr, à quoi servent en général nos partis politiques d’opposition et de nos syndicats face à l’inertie de nos politiques préoccupées pour la plupart de leurs intérêts personnels.

    Je suis tenté de donner raison à celui ou celle qui dit que "l’intégration est celle des Chefs d’Etat et de leurs épouses" en ce sens qu’après des années d’une loi dans la zone UEMOA (Union Economique Monétaire Ouest Africaine) sur cette fameuse libre circulation des personnes et des biens, il existe toujours de très graves entraves à cette circulation comme si la loi a été juste votée pour enfumer les citoyens des pays concernés. Tenez ! Moi, j’ai été en Côte d’Ivoire en 2013 et 2015. Mais je peux vous assurer, sans compter la douane aux frontières, que c’est au moins une dizaine d’arrêts aux postes de police et de gendarmerie entre Abidjan (en Côte d’Ivoire) et Niangoloko (au Burkina Faso). Apparemment, j’ai compris qu’à chaque fois le chauffeur de Car devait tendre une main financière pour que la barrière se lève. C’est quoi cette merde ! Si l’on ne peut pas appliquer les lois que l’on édite, pourquoi ne pas créer au moins un guichet unique où la manne récoltée le long de la route serait encaissée une fois pour toutes et nos pauvres citoyens pourraient poursuivre la route avec un certain bonheur au moins et ces fameux agents de routes pourraient ainsi servir ailleurs. A moins que ce soit à eux que profite la manne financière. Si cela devait être le cas, c’est dire que nos gouvernants ne font pas leur rôle et qu’ils ne méritent même pas d’être là où ils sont ! Pardonnez-moi, parmi ces agents, j’en ai vus qui n’étaient même pas respectueux vis-à-vis des personnes âgées !
    Mon propos n’est pas pour but ici de ne pas reconnaître ceux et celles qui font correctement leur travail avec peu de moyens. Ceux-là méritent notre respect et nos hommages. Mais il y a un moment où il faut que les choses changent pour le bien de l’ensembles de nos citoyens. Mais malheureusement, j’ai l’impression que dans beaucoup de cas, la jeunesse africaine a renoncé de vivre. Ne peut vivre que celui qui apprend à récupérer son droit à la vie. Beaucoup d’entre eux vivent en véritables mendiants de liberté dans leur propre pays. Quand vous avez faim, des gens de bonne volonté peuvent vous nourrir. Mais quand vous avez soif de la liberté en terme de projet d’avenir, personne d’autre que vous ne peut vous l’accorder.

    C’est mon coup de gueule. Ne le prenez pas comme quelqu’un qui vous fait des leçons. Au contraire, je partage votre mal-être. Je suis jeune comme vous ; mais peut-être un peu plus âgé que beaucoup.