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Utilisation d’intrants agricoles : Pour la santé de l’homme et la protection de l’environnement, YAMSYS forme à Léo

lundi 9 mai 2016.

 

Les vendeurs d’intrants agricoles de la commune de Léo sont désormais instruits sur les bonnes pratiques en matière de conservation, d’utilisation des produits phytosanitaires et de l’environnement juridique qui encadre leur vente. A leur tour, ils pourront bien conseiller leurs clients, les producteurs, pour une utilisation rationnelle de ces produits chimiques dans le but de préserver la santé de l’homme, des plantes et de l’environnement en général. Une équipe de l’INERA a dispensé une formation en ce sens, le 7 mai dernier dans la commune de Léo. C’est une initiative qui s’inscrit dans le cadre du projet Igname, YAMSYS.

Ce sont les vendeurs d’intrants eux-mêmes qui ont demandé à être formés. Membres de la plateforme d’innovation sur l’igname mis en place par le projet « déterminants biophysiques institutionnels et économiques de l’utilisation durable des sols dans les systèmes de production d’igname pour l’amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique de l’ouest » (YAMSYS, en anglais), les vendeurs d’intrants agricoles de la commune de Léo, sont un maillon de la chaine du projet. De la maitrise de leur domaine, dépendra la réussite du projet.

Pendant une journée donc, les vendeurs ont été formés sur les bonnes pratiques qu’un vendeur doit avoir. Depuis l’importation du produit, jusqu’à sa vente, en passant par la conservation dans les boutiques.

Tout part du fournisseur, d’où la nécessité d’en avoir un qui soit crédible. Il faut avoir un bon fournisseur qui vend des produits homologués. Ceci pour fidéliser les clients, et pour éviter tout problème qui pourrait survenir, exposant ainsi le vendeur aux exigences de la loi. Pour Bassirou Sogo Sanon, chercheur à l’INERA et formateur, bien que commerçants, dont le but est de faire des profits, le rôle de vendeurs d’intrants agricoles doit leur être enseigné, au regard de la délicatesse des produits.

« Vous avez un rôle important pour éviter de mettre la vie des gens en danger et mettre l’environnement en péril », ont indiqué les formateurs. Pour eux, que ce soit des engrais ou des pesticides, les vendeurs doivent bien maitriser l’utilisation. « Les pesticides sont comme, des médicaments à la pharmacie. Chaque produit soigne un mal particulier. Et vous êtes comme des pharmaciens qui devrez conseiller les producteurs qui viennent acheter un produit pour aller soigner un mal » , leur ont-ils rappelé.

« Notre démarche, c’est de leur faire comprendre que les produits qu’ils vendent ne sont pas des produits anodins et qu’ils sont des relais, comme des pharmaciens qui doivent conseiller les producteurs sur l’utilisation, les dosages, pour protéger l’environnement et éviter de s’exposer avec ces produits dangereux » , a précisé Abidine Traoré, chercheur à l’INERA, collaborateur scientifique dans le cadre du projet YAMSYS, et formateur. Il précisera toutefois qu’un aspect particulier, spécifique est mis sur la production de l’igname, le traitement phytosanitaire de la culture de ce tubercule dont la promotion a donné lieu au projet YAMSYS.

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Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
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Vos commentaires

  • Le 9 mai 2016 à 23:21, par Dibi En réponse à : Utilisation d’intrants agricoles : Pour la santé de l’homme et la protection de l’environnement, YAMSYS forme à Léo

    Ok ! Tout ça va dans la bonne direction. Et il est temps de mettre fin aux visées criminelles de la multinationale Monsanto contre l’agriculture paysanne au Burkina-Faso.
    Cette multinationale criminelle US a été soutenue chez nous par le satrape B. Compaoré et ses servants politiques que sont les affairistes Roch C. Kaboré, Salif Diallo un maniaque des coups tordus en plus, Laurent Sedgo à l’époque ministre de l’environnement, et tout un secteur de lobby et d’opportunistes pseudo scientifiques en mal de financements et prêts à manger dans les gamelles sales à dollars sales que l’ambassade US à Ouagadougou est prête à leur servir contre toute justification criminelle des OGM au Burkina-Faso et contre l’autonomie alimentaire et agricole de notre paysannerie.
    Dernièrement et régulièrement chaque année dans toute la sous-région, ces charognards universitaires ou politiques qui ont nids dans les ambassades US et qui sont financés par Monsanto, organisent des colloques pseudo-scientifiques et conférences pour justifier les OGM - ces organismes génétiquement modifiés, bien polluants, hyper-cancérigènes et anti-autonomie paysanne en termes de semences qui deviennent improductives après récolte et oblige le paysan à racheter chez Monsanto chaque saison nouvelle ses semences -.
    Nos paysans, pour ceux qui les connaissent et les respectent, n’ont pas besoin des saloperies de Monsanto soutenu et promu par une couche d’affairistes corrompus.
    Cela fait plus de dix mille ans que nos paysanneries vivent de leurs propres sélections naturelles céréalières, légumières, et animales en toute autonomie et dans le respect de leurs environnements. Et ce sont elles seules qu’il faut écouter, et non chercher à les entuber, si on veut aller dans cette direction de l’autonomie, de l’indépendance alimentaire et du respect de l’environnement.
    Non à des intrants qui nous tuent à petit feu !
    Non à l’alourdissement de la dette !
    Monsanto, go homme !
    Oui à la souveraineté alimentaire.
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort, nous vaincrons !