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Zéphirin Diabré sur la situation nationale : « On sent que le gouvernement somnole ; il n’a aucune initiative, aucune idée nouvelle »

lundi 9 mai 2016.

 

« Je lance un appel à tous les citoyens, notamment ceux qui militent dans l’opposition, pour qu’ils se tiennent prêts », a dégainé le premier responsable du CFOP-BF (Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso), Zéphirin Diabré, en marge du meeting de lancement national de sa campagne municipale à Komsilga, une commune située à une quarantaine de kilomètres de la capitale. Zéphirin Diabré appelle les citoyens à positionner les sifflets, les chaussures…car, face à la situation socio-économique qu’il a dépeinte, les Burkinabè vont devoir reprendre du service avec les marches-meetings.

Ainsi, sitôt intervenu pour sa ‘’chapelle politique’’, marquant le lancement de la campagne, « Zèph. » a vite fait d’ôter sa blouse de président de l’UPC pour l’uniforme de chef de file de l’opposition politique. Pour Zéphirin Diabré, au-delà de la campagne, on ne peut occulter la situation nationale. En soutien à ses propos, il actualise le mémorandum de l’opposition dans lequel elle fustigeait « l’hésitation et le tâtonnement » de ce gouvernement. « Et chaque jour qui passe, on se demande s’ils ont été vraiment préparés à gouverner ce pays », s’insurge-t-il.

Ces propos qu’il a tenus, 24 heures seulement après le discours sur la situation de la nation du Premier ministre, sont-ils une réplique à la perception de Paul Kaba Thiéba des trois mois de fonctionnement de son équipe ? On ne peut s’empêcher le lien, surtout lorsqu’on sait que les Burkinabè se caractérisent aujourd’hui par de « fortes attentes ».
« Il va falloir qu’on reprenne le chemin parce que, si ce gouvernement n’est pas secoué, il ne sentira pas la pression et il ne se mettra pas vraiment au travail pour résoudre le problème des Burkinabè. Là, il dort pratiquement. On sent qu’il somnole ; il n’a aucune initiative, aucune idée nouvelle. Tout ce qu’il fait, ce sont des idées de Blaise Compaoré qu’il ramène ou alors, ce sont des idées qui ont échoué de par le passé. Donc, il faut qu’on le secoue et qu’on le secoue vigoureusement. (…). Si on ne se lève pas, le pays risque de basculer ; ce que nous ne voulons pas. Quelle nouvelle décision, ou initiative, ont-ils prises ? Nous n’avons pas chassé Blaise Compaoré du pouvoir pour que des gens viennent emboîter les mêmes pas. Voilà pourquoi faut-il qu’on se lève ! », charge-t-il, précisant que l’opposition est vigilante et entreprendra toutes les actions dans le registre qui lui appartient, pour secouer ce gouvernement afin qu’il se mette au travail.

A en croire le Chef de file de l’opposition, « ce qui se passe aujourd’hui pose quand même un problème ; un problème dans le choix des hommes, dans le choix des décisions. Il y a une navigation à vue qui, vraiment, n’honore pas et n’apporte rien de nouveau à la vie des Burkinabè ».

Oumar L. OUEDRAOGO (oumarpro226@gmail.com)
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