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PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

mercredi 27 avril 2016.

 

Mis en place par le gouvernement de la Transition en mars 2015, le Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT) avait entre autres ambitions de soutenir 10 000 projets de jeunes et 5 000 entreprises de femmes. A terme, il devrait aboutir, selon le Premier ministre Isaac Yacouba Zida, à la création d’au moins 30 000 emplois. Le 26 octobre 2015 à Ouagadougou, par une cérémonie officielle, le gouvernement a procédé à une remise symbolique de chèques à des jeunes dans le cadre de cette initiative. Depuis lors, ‘’plus rien’’. Las d’attendre, les ‘’admis’’ à ce programme de financement ont décidé d’exprimer leur mécontentement par un sit-in dans la matinée de ce mercredi 27 avril 2016. C’était devant le siège de la structure sis au quartier 1200 logements à Ouagadougou.

Regroupés autour de 8 h ce mercredi matin, les manifestants ont été reçus à 8 h 40 mn à l’entrée principale du bâtiment abritant la structure par le premier responsable du PSUT, à qui ils ont remis leur plateforme revendicative. Cette remise a été précédée de la lecture de ce document de quatre pages qui retrace l’historique du PSUT, fait l’état des lieux et formule des recommandations. Ainsi, pour le porte-parole de la coalition des bénéficiaires, Frédéric Zoungrana, cette manifestation fait suite à des démarches effectuées auprès du Centre de gestion agrée (CGA), du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) et du PSUT pour s’enquérir du sort réservé à l’initiative. « Sur plus de 3455 personnes, très peu ont reçu le financement. Par exemple, sur 200 jeunes du guichet FBDES, seulement 14 jeunes ont 70% du budget d’investissement de leurs projets avant le départ des autorités de la Transition. En outre, ces derniers sont aujourd’hui dans une impasse d’un investissement inachevé et le paiement d’échéancier de remboursement qui a commencé à courir depuis janvier 2016 », a relaté le porte-parole. D’où leur mise en garde « contre les velléités de remise en cause des engagements pris pour le financement des projets des jeunes dans le cadre du PSUT », considérant que l’administration est une continuité.

Fort de leur constat, ils ont recommandé « la mise à disposition intégrale des ressources financières aux différents Fonds pour le financement de leurs projets », « la reprise dans un meilleur délai des procédures de finalisation des accords de prêts » et « la diligence dans le traitement des dossiers pour une mise en œuvre effective des différents projets ».

Aussi, ils ont noté que la lourdeur, la rigidité, le silence voire le mépris des dirigeants burkinabè face au traitement des revendications sociales ont été définitivement rejetés par le peuple burkinabè avec les événements des 30 et 31 octobre 2014. « C’est pourquoi, nous estimons que ce programme social ne doit être soumis ni à d’autres conditions ni parsemé de longues luttes avant son aboutissement », précisent-ils car, selon eux, cette situation donne l’impression d’une tentative de détournement du programme au profit d’autres jeunes à coloration politique. La coalition a donc invité les nouvelles autorités à ne pas snober la jeunesse.

Ce sit-in qu’ils disent avoir annoncé 72h avant, et tenu informé les responsable du PSUT, sera suivi, disent-ils, de concertations entre les candidats au financement en vue de prévoir la suite à donner, si toutefois leurs doléances venaient à ne pas rencontrer une oreille attentive dans un meilleur délai.

En réaction aux doléances, le coordonnateur du PSUT, Olivier Sawadogo, a expliqué : « Si j’avais eu l’occasion d’avoir un peu plus une vue de ce qui se préparait, certainement que j’aurais pu donner l’information à qui-de-droit qui est passé, pas plus tard qu’hier soir, pour se prêter aux questions du peuple burkinabè. Et certainement qu’il aurait pu apporter des éléments de réponse beaucoup plus clairs. Quoique dans son intervention, il est revenu assez longuement sur le PSUT et il a dit que toutes les dispositions seront prises pour que les engagements pris par le précédent gouvernement soient honorés. Mais ce qu’il faut reconnaître, c’est que le PSUT est né dans un contexte de volonté politique, effectivement, de résoudre un certain nombre de problèmes. Mais, les moyens, véritablement, n’étaient pas au rendez-vous. Sur un budget de 25 milliards, nous avons reçu seulement dix milliards. Donc, l’essentiel de l’exécution du budget du PSUT, si on regarde bien, devait se faire dans le gouvernement qui devait succéder au gouvernement de la Transition. Donc, le PSUT se trouve à cheval sur deux gouvernements et l’essentiel devant être exécuté par le programme du Président Roch Marc Christian Kaboré. Il a donc pris l’engagement, je pense, … leurs préoccupations seront prises en compte ».

Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 27 avril 2016 à 23:38, par M.S. En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    L’État est une continuité, et le Président KABORE l’a dit lors du dialogue citoyen avec les burkinabé le 26 avril 2016, il mettra tout en œuvre pour mériter la confiance que les burkinabé ont place en lui. Nourrissons ensemble l’espoir que les préoccupations de ces jeunes femmes et hommes seront prise en compte dans le Plan national de développement économique et social (PNDES) qui s’inscrit dans le programme présidentiel « Bâtir avec le peuple un Burkina Faso démocratique, de progrès économique et social, de liberté et de justice »

  • Le 28 avril 2016 à 05:51, par ka En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    Ka qui soutienne la jeunesse Burkinabé à 100%, je vous dit de patienter : Sans une politique équilibré et juste, une gouvernance comme celle de Roc Marc Christian Kaboré ne pourra aller loin sur son programme. Pour que cette gouvernance soit juste, il est impératif que les dossiers des crimes impunis soient liquidés, ainsi que celui des coupables du coup d’état, qui sont des menottes très serrées dans les mains du président Roch Kaboré, et qui l’empêche de réaliser son programme tant attendu par un peuple affamé d’une bonne gouvernance suivi d’une justice équitable sans l’impunité. Encore Une fois que le président tienne sa promesse de laisser la justice régler les dossiers des crimes impunis impérativement, ça sera la seule raison pour qu’un peuple dise que rien ne sera plus comme avant. Le peuple Burkinabé a toujours été patient, mais impatient d’une politique qu’il ne croit plus.

  • Le 28 avril 2016 à 05:56, par Direct En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    Regarder moi des gens comme ca ( PSUT ) , sur un budget de 10 milliards vous ne pouvez pas sortir et dire ce que vous faites, quels sont les activites que vous mener et combien de gens ont recu l’argent. C’est maintenant qu’il ya sitting que tu sors vouloir t’expliquer. Vous devez comprendre que si vous vivez dans le beurre il ya des gens, les familles qui n’arrivent pas a joindre les 2bouts. Parceque vous avez a manger vous allonger les procedures, vous gerer comme si l’argent vous appartient, Expliquer nous ou sont partis ces 10 milliards details a l’appui. Arreter vos facons de gerer les biens publics. Les jeunes n’ont pas travaillent ils vieillissent, ils souffrent, Heeeee Coordonnateur PSUT. Vous pouvez faire des bilans soit trimestriels ou semestriels sur ce que vous faites. Du n’importe quoi, avec vous il faut toujours grever pour avoir explications.

  • Le 28 avril 2016 à 05:57, par Direct En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    Regarder moi des gens comme ca ( PSUT ) , sur un budget de 10 milliards vous ne pouvez pas sortir et dire ce que vous faites, quels sont les activites que vous mener et combien de gens ont recu l’argent. C’est maintenant qu’il ya sitting que tu sors vouloir t’expliquer. Vous devez comprendre que si vous vivez dans le beurre il ya des gens, les familles qui n’arrivent pas a joindre les 2bouts. Parceque vous avez a manger vous allonger les procedures, vous gerer comme si l’argent vous appartient, Expliquer nous ou sont partis ces 10 milliards details a l’appui. Arreter vos facons de gerer les biens publics. Les jeunes n’ont pas travaillent ils vieillissent, ils souffrent, Heeeee Coordonnateur PSUT. Vous pouvez faire des bilans soit trimestriels ou semestriels sur ce que vous faites. Du n’importe quoi, avec vous il faut toujours grever pour avoir explications.

  • Le 28 avril 2016 à 07:41, par KABAKO En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    Si vous dormez personne d’entre vous n’aura un franc encore. Tout ces fonds seront détournés au profit d’autres jeunes en guise de récompenses et remerciements ou pour préparer les élections municipales.
    Bon courage à vous. Seule la lutte paie

  • Le 28 avril 2016 à 08:59, par Souklosso En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    J’ai suivi l’élément au journal télévisé d’hier. L’arrogance avec laquelle le porte-parole de ces jeunes s’est exprimé m’a mis mal à l’aise. Vous êtes dans votre droit de vouloir revendiquer. Mais vous n’avez pas à dire que "vous attendez la régularisation sans délai de votre situation. si après le président KABORE et son gouvernement veulent initier un autre programme ça n’engage qu’eux". Arrogance quand tu nous tiens ! Donc pour vous, après vous ce programme peut prendre fin, ça ne vous regarde pas. Vous pensez que c’est ce groupuscule qui a fait partir Blaise, pour dire que c’est grâce à vous que le gouvernement actuel existe. Moi je suis convaincu que ce programme ne résout pas le problème du chaumage. Beaucoup parmi les bénéficiaire de ce programme viendront prendre part aux concours de la fonction publique.
    Vous devriez d’abord en vouloir aussi à la transition de s’être "sucré" plutôt que de mettre le budget nécessaire à votre disposition. Courage dans la lutte !

  • Le 28 avril 2016 à 10:09, par Kôrô En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    Internaute 3 (Souklosso) sur le ton et les propos du porte-parole des manifestants. Mais personnellement, j’en veux au journaliste qui ne prend pas le soin de peser les choses, il pouvait commenter la partie avec des mots et atténuer certains propos (comme l’a si bien fait ce journaliste de FASONET) qui ternissent en réalité l’image de tout le pays. Ce n’est pas tout ce qu’on fait sortir de la bouche qu’on laisse passer, même si c’est la vérité. Parce qu’au final, vous ne rendez service à personne, à commencer même par celui dont vous relayer les propos. Je tire mon chapeau au jeune frère Oumar L. OUEDRAOGO pour son professionnalisme, son sens élevé de la perception et pour cet esprit patriotique.

  • Le 28 avril 2016 à 10:23, par kouadio En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    je suis d’accord que l’Etat est une continuite mais le role de la transition etait d’organiser les elections et laisser le president elu mettre en oeuvre sa politique. Mais Zida et les autres illumines voulant s’enrichir ont mis en cree des ’’manigances’’ pour s’enrichir. Regardez les chiffres, ils sont effarants !

  • Le 28 avril 2016 à 12:16, par léveillé En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    je ne pensais pas que le porte parole de ces jeunes qui a passé sont temps à vilipender la transition et ZIDA en particulier avec son mouvement soyons sérieux crée au lendemain de l’insurrection pour défendre le régime déchu,pouvait en même temps vouloir l’argent d’un programme de la transition !!!je ne finirai jamais de découvrir les hommes !!

  • Le 28 avril 2016 à 13:04, par jan jan En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    Avec leur arrogance, ils n’ont qu’à joindre Zida au Canada, il va leur donner notre argent qu’il a voler pour vivre là-bas. Judas était là pour une transition et non pas pour jouer le rôle de l’Etat actuel. A trop mélanger la salade elle vous reste entre la george.

  • Le 28 avril 2016 à 20:16, par Benito En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    Vous savez les amis, tous les points de vu sont la bien venu. Mais il faut savoir que tout ce qui se dit ici ne fait pas les affaires de ces futurs entrepreneurs. Moi je souligne que maquiavel n’a pas dit son dernier mot. Si un individu, authoritéou responsable a pris des mesures suicidaires je vous assure qu’on fera la lumière sur ces faits. L’âge du gouvernement des peuples affranchis est révolu . I.am watching ! So you better watch out. Mr SAWADOGO Olivier (coordinateur) du dit programme savait dans quoi il s’engageait y compri le reste des fonds, alors pas de méaculpa ou de regret pour un manque de fonds. La politique je m y connaît pas, mais je sais que la logique et la rationalité d’un résonnement prime sur notre politique politicienne.

  • Le 28 avril 2016 à 20:37, par IB En réponse à : PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre

    S’ il vous plaît chères autorités. Aidez la jeunesse à avoir un jour confiance à leur Etat. C’est très important. Ces jeunes sont les enfants du pays. Ils ont soumis des projets qui ont étés validés après plusieurs étapes de selection. Quoi de plus que de les accompagner. Nous savons tous où le désespoir pourrait conduire. Que Dieu sauve le Burkina Faso