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Le PNGT2-3 affiche un bilan satisfaisant à mi - parcours

mercredi 27 avril 2016.

 

Le programme national de gestion des terroirs (PNGT2) a tenu ce lundi 25 avril 2016 une conférence de presse afin de faire un bilan à mi-parcours de la phase III de son programme. En vigueur depuis le 13 juillet 2013, le programme est prévu pour prendre fin le 30 novembre 2018.

« Renforcer les capacités des communautés rurales et des structures décentralisées pour la mise en œuvre des plans locaux de développement qui favorisent la gestion durable des terres, des ressources naturelles et les investissements. », c’est là l’objectif visé par la troisième phase du PNGT2.
Il s’agit d’aider les autorités communales et régionales à améliorer la planification et la gestion d’un développement local durable à travers des financements de projets mis sur pieds par les collectivités locales elles-mêmes.

En 2014 et 2015, des investissements ont été réalisés dans 287 communes rurales sur 302. Ces investissements ont permis la réalisation de plusieurs infrastructures rentrant dans le cadre du plan communal de développement. Il s’agit entre autres de 43 parcs de vaccination, de 173 salles de classes, de 1108 boutiques de rue, de l’aménagement de bas-fonds, de forages réalisés et réhabilités et aussi l’équipement de 61 centres de santé et de plus de 2OO OOO hectares de forêts mis sous aménagement..

Pour mieux apprécier les résultats engrangés sur le terrain à mi - parcours, une mission composée des représentants de la Banque Mondiale, et des ministères impliqués dans le projet sont allés s’imprégner du niveau d’exécution du programme.

Même s’ils se sont dits satisfaits, le PNGT2-3 a cependant connu des difficultés dans sa mise en œuvre, compte tenu des événements qui ont marqué le Burkina Faso en 2014 et 2015. Il s’agit de l’insurrection populaire qui a entrainé une suspension des conseils municipaux alors que c’est essentiellement avec eux que travaille le PNGT2-3.
A cela s’ajoutent également le coup d’Etat manqué et les difficultés liées aux procédures nationales de passations de marchés.

Ces difficultés ont entrainé la baisse des ressources allouées aux collectivités territoriales. « 2013, 2014, c’était quand même un peu difficile. La situation socio politique n’incitait pas aux investissements. Et 2015 est venu avec la transition, c’étaient des éléments assez difficiles. Il y avait des ressources au niveau du projet, en 2015, le budget était de 15 milliards pour les collectivités. Mais on était obligé de venir à un réajustement budgétaire en milieu d’année pour arrêter à 9 milliards. Et ces 9 milliards ont été exécutés à près de 90%. », nous confie Suleymane Nassa, coordonnateur national du PNGT2-3.

A la question de savoir quels sont les nouveaux défis que le PNGT2-3 devra relever, il répond : « Les nouveaux défis, c’est le renforcement des capacités, et mettre les nouveaux élus sur le chemin de la culture des résultats (…) Je pense que par la concertation et par des renforcements de capacités et avec un coaching rapproché au niveau des plans de passations de marchés de chaque commune, nous pouvons avoir des résultats d’ici la fin de l’année et également en 2017. »

20 milliards de francs CFA constituant un don de la Banque Mondiale sont encore disponibles et doivent être mis à la disposition des communes rurales et des régions pour le financement des investissements qu’elles ont identifiés et programmés d’ici la fin du PNGT2-3.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
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