Retour au format normal
lefaso.net

Burkinabè de Côte d’Ivoire : Un Haut Conseil voit le jour

lundi 18 avril 2016.

 

Haut Conseil des Burkinabè pour la Réconciliation, l’Union et le Développement en Côte d’Ivoire (HCBRUD-CI). C’est la dernière née des structures associatives de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire. Il a été porté sur les fonts baptismaux le 25 Janvier dernier et porté à la connaissance de la presse, le samedi 16 Avril 2016.

Aux journalistes le Président Kouda Salif et son Vice-président, Roamba Issa ont justifié la création d’une telle structure par la nécessité d’organiser mieux la communauté burkinabè sur le modèle des autres ressortissants de la sous région regroupés dans des Hauts Conseils. Sur les objectifs à atteindre, les deux conférenciers ont soutenu qu’il s’agit essentiellement d’aider les compatriotes à s’organiser davantage et à faire face aux nombreux défis qui sont les leurs à savoir l’intégration, les litiges, les questions foncières, la réconciliation et surtout le développement.

Se montrant plus explicites, Kouda et Roamba ont exhibé à la face des journalistes une copie de l’organigramme qu’ils ont élaboré et qui donne une place de choix à des expertises en matière économique, commerciale, agricole et forestière. ‘’Beaucoup de chantiers nous attendent. Il y a des compétences dans la diaspora mais qui préfèrent s’emmurer dans leur petit univers, en raison du désordre qui y prévaut. Nous ambitionnons de remédier à cela, en ayant recours à toutes ces expertises pour dérouler un plan d’éveil et de réveil de la diaspora. Et pour ce faire, il faut un minimum d’organisation et d’union. Nous avons écrit à toutes les associations en insistant sur la nécessité de nous retrouver, de nous regrouper pour parler d’une même voix’’, a déclaré Roamba Issa. Pour lui, la stratégie du Haut Conseil sera de promouvoir la cohésion par le sport, perçu par tous comme un facteur de rassemblement. A l’entendre, des tournois seront organisé sur le territoire national en vue de rapprocher davantage les Burkinabè entre eux et entre les Burkinabè et les Ivoiriens.

Sur la question de contestation générale de la carte consulaire abusivement et faussement dite ‘’biométrique’’, le Président Kouda Salif a appelé les compatriotes à la retenue et à accorder au moins trois mois aux autorités afin qu’elles trouvent une solution à la question. ‘’En faisant arrêter brusquement l’opération de délivrance des cartes, nous avons certes raison, parce que nous avons été grugés, mais nous faisons du tort à des personnes telles que les veuves et démunis qui sont en attente de ce document pour accéder à des allocations familiales. Maintenons cette pression, mais accordons un délai plus ou moins raisonnable aux autorités afin qu’elles prennent leurs responsabilités dans un délai d’un trimestre. J’ai foi que nos cris ont été entendus’’, a recommandé le Président du Haut Conseil.

Kouda Salif, faut-il le savoir, est opérateur économique, président-fondateur, en 2010, de l’Association des Burkinabè pour la Réconciliation, de l’Association des Burkinabè et Ivoiriens pour la Réconciliation en 2011 et de la Fédération Ouest Africaine pour la Réconciliation et le Développement (FOARD). Il est marié et père de trois enfants. Roamba Issa, lui est, depuis des décennies, l’un des grands animateurs de la vie communautaire des Burkinabè ; il est le Secrétaire général de l’Union des Chefs et Notables Burkinabè en Côte d’Ivoire (UCNB). Il est marié et père de quatre enfants.

Emile Scipion ILBOUDO, Journaliste, Correspondance particulière
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 18 avril 2016 à 13:58, par Jeunedame seret En réponse à : Burkinabè de Côte d’Ivoire : Un Haut Conseil voit le jour

    Bien. Mais que cette hauteur voie maintenant au-delà des collines ivoiriennes. Ouvrez-vous aux autres ; au Faso ; dans les pays d’europe ou d’amérique ; pour des voyages ; des activités récréatives ou intellectuelles ; pour mieux vous valoriser sinon vous resterez seulement i-voi-rien enfermés.

  • Le 19 avril 2016 à 08:35, par le rempart En réponse à : Burkinabè de Côte d’Ivoire : Un Haut Conseil voit le jour

    Il faudra avoir et garder un esprit critique indépendant et ne pas juste etre la pour devenir un soutien aveugle au president au pouvoir ou pour son parti ! On ne peut pas dire que sous blaise tous ces types de mouvements etaient apolitique ; votre siege et vos bureaux ne doivent pas devenir des lieux de stockage du tee-shirt du parti au pouvoir, dans le but de les distribuer aux naïfs compatriote des brousses ivoirienne. Sous blaise, beaucoup de mouvements en RCI etaient juste des lèche-bottes ; sinon bon courage ! On vous suivra de près, evitez de vous compromettre avec des personnes sous prétexte qu’elles soient au pouvoir.