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Logobou : Des élèves violentent leurs professeurs pour défendre l’un des leurs

samedi 16 avril 2016.

 

Des élèves du CEG de Nagaré (Logobou) ont incendié jeudi, des biens appartenant à leurs professeurs pour défendre l’un des leurs qui a eu des bisbilles avec son professeur de maths.

Les faits se sont déroulés le jeudi 14 avril 2016 à Nagaré, village situé à une dizaine de km de Logobou, soit à une centaine de Km de Diapaga (450 km de Ouagadougou), a appris l’AIB.

Un élève de la classe de 3e qui se trouve être le chef de classe et délégué adjoint du bureau des élèves de l’établissement, a été suspendu des cours de maths après des embrouilles avec son professeur.

Le CEG a décidé d’entendre les parents de celui-ci avant qu’il ne reprenne les cours de maths. Mais l’élève n’a pas accédé à la requête de l’établissement.

Mercredi, le corps professoral, les parents d’élèves et des membres du bureau des élèves se sont concertés pour savoir quelle attitude adopter.

Mais le jeudi, le mis en cause a mobilisé des camarades pour manifester. Malgré les appels au calme des parents d’élèves, ils n’ont pas obtempéré.

Selon le directeur du CEG, Babou Bama, joint vendredi au téléphone par l’AIB, les élèves sont d’abord passés à l’école primaire où ils ont saccagé le matériel des enseignants et déchiré le drapeau de l’école.

Ensuite, ils ont incendié les clôtures en secco des logements des professeurs.

« Arrivés chez moi, ils ont brulé tout ce que j’avais dans ma cour (…), saccagé les fenêtres. Ma famille et moi étions enfermés à l’intérieur. Trois heures durant, on était sous le choc. Des professeurs de l’autre côté étaient également agressés par des élèves armés de lances. On a fait appel à la sécurité publique de Tambaga (situé à 50km) », raconte M. Bama.

D’après le directeur, c’est alors que le chef du village est intervenu pour dire aux élèves que s’il devait y avoir mort d’homme, il fallait d’abord passer sur son corps.

Le chef du village a dû mobiliser la population pour l’exfiltrer vers son palais. C’est à ce moment que la police est arrivée.

On rappelle qu’en début mars, des élèves du Lycée Untaani de Diapaga (Est) avaient saccagé des infrastructures judiciaires pour exiger la libération d’un des leurs, accusé d’avoir violé une mineure de 16 ans.

Agence d’information du Burkina



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