Communiqué de l’Antenne nationale du RBM du Burkina FasoLes éleveurs exhortent les autorités nationales à prendre en charge immédiatement les conséquences découlant des affrontements entre les pasteurs transhumants et les populations autochtones dans la région de Bouna, en Côte d’Ivoire La cohabitation pacifique entre les éleveurs transhumants et les agriculteurs est fortement menacée dans la région de Bouna, au nord-est de la Côte d’Ivoire qui est frontalière avec le sud-ouest du Burkina Faso. Les affrontements violents survenus dans cette région ce mois de mars 2016 ont revêtu une ampleur sans précédent, compte tenu du nombre des victimes (près d’une vingtaine de morts) et le déplacement massif de populations. Suite au conflit inter communautaire survenu à Bouna dans le Nord Est de la Côte d’Ivoire, ayant entrainé une dizaine de morts de nationalité Burkinabé et environ 1.500 déplacé dans la province du Noumbiel dans la région du Sud Oust au Burkina Faso pour l’essentiel des femmes et des enfants. Elles exhortent le Gouvernement burkinabè à intensifier un dialogue politique de haut avec les autorités de la République de Côte d’Ivoire autour de la préservation des excellentes relations de coopération qui fondent l’acceptation sur le territoire ivoirien des transhumants provenant des pays sahéliens, dans la logique de l’intégration sous régionale. Ce dialogue sur la transhumance transfrontalière devra être vivifié sous le leadership de la CEDEAO. Les organisations d’éleveurs invitent les autorités nationales à mettre en place un dispositif de veille permettant de suivre l’évolution de la situation pastorale et agropastorale, en particulier les déplacements des troupeaux, le déroulement de la transhumance transfrontalière et les conditions d’insertion des pasteurs dans les zones d’accueil. Les organisations membres du RBM réaffirment leur disponibilité en vue de contribuer à la recherche des solutions durables pour une cohabitation pacifique entre les communautés locales et les transhumants. Ouagadougou, le 31 Mars 2016 |
Vos commentaires
1. Le 8 avril 2016 à 20:55, par ngoonga En réponse à : Communiqué de l’Antenne nationale du RBM du Burkina Faso
Le drame c’est la stigmatisation d’un groupe ethnique à travers l’activité d’élevage. Les vrais propriétaires des animaux ne sont pas seulement ceux qui les détiennent ; car certains sont des bouviers. Les gouvernants doivent agir vite pour éviter que la situation ne soit exploiter par des individus mal intentionnés. Rappeler vous des dires de Yam yélé sur les réseaux sociaux.