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Orphelin Home Kisito : Une remise de don en appui aux efforts du centre

vendredi 1er avril 2016.

 

Le siège de l’orphelinat a été le théâtre d’une cérémonie de remise de kits par les élèves du groupe scolaire Sainte Colette aux pensionnaires. C’était ce vendredi 1er avril 2016, à Ouagadougou.

« L’enfant est un don de Dieu  ». Cette citation de mère Thérèse est bien comprise par les élèves de l’école privée de santé Sainte Colette et celle de formation des enseignants du primaire Sainte Colette. Ils l’ont matérialisé par une remise de don ce vendredi 1er avril 2016 au profit des pensionnaires de l’orphelinat Home Kisito. Ce joyau est composé de lait, de couches jetables, des vivres, de sucre, de détergents et d’habits tricotés par ces élèves-maîtres.

Pour le représentant des élèves Daniel Dipamam par ailleurs Intendant au Groupe scolaire Sainte Colette, l’objectif de cette action n’est pas pour se faire connaître mais plutôt pour venir en appui à l’orphelinat. Car selon lui, c’est une structure qui se sacrifie sans pour autant avoir beaucoup de soutien de la part de l’Etat. C’est ainsi dira-t-il, que l’idée d’apporter leur pierre au bien-être de ces tout-petits est née. M. Dipama a plaidé auprès du gouvernement afin qu’il revoie la donne. A l’en croire, l’orphelinat rencontre des difficultés d’ordre fonctionnel. Aussi, il a imploré la protection divine sur ces enfants « qui ne demandent qu’à vivre et à être aimés ».

Une action louable…

La générosité des hôtes a été saluée par la secrétaire de direction à Home Kisito, Fleur Nadine Tiendrébéogo. Elle a assuré, au nom de la sœur directrice de l’association Kisito et de l’archevêque de Ouagadougou, qu’elle contribuera à l’épanouissement des enfants. Aussi, elle nourrit l’espoir que de telles actions soient suivies par de bonnes volontés afin que cette œuvre humanitaire puisse perdurer et par la même occasion sauver plus d’enfants abandonnés.

A l’entendre, la structure est confrontée à des difficultés qui compromettent son bon fonctionnement. Il s’agit, selon Mme Tiendrébéogo, des difficultés d’ordre économique et financier. « A l’orphelinat notre aliment de base pour les enfants c’est le lait. Mais, il se trouve que ce liquide blanc pour les enfants dont l’âge est compris entre 0 et 3 ans, nous coute cher » a déclaré Mme Tiendrébéogo. Ainsi, l’accompagnement des partenaires, outre les bonnes volontés sur le plan national, ne pourrait qu’être salutaire. Sans détour, elle s’est appesantie sur les difficultés majeures de l’orphelinat notamment le cas des enfants handicapés psychomoteurs, qui en plus de leur handicap sont des enfants abandonnés, sans filiation connue. « Comment trouver des familles adoptives pour ces derniers ? » se demande- t- elle.

Tout enfant a droit à un parent. Voilà pourquoi, elle ose espérer qu’un jour, « si Dieu le veut », ils pourront avoir, eux aussi, la chance d’avoir des parents adoptifs. « On croise les doigts pour ces enfants ! » En général, précise Mme Tiendrébéogo, les enfants ne dépassent pas 2-3 ans à l’orphelinat mais faute de handicap, nous les gardons. Pour les procédures d’adoption, elle est restée stoïque. « Il n’est plus de notre droit de donner les procédures à suivre parce que souvent il y a des évolutions rapides dont nous ne sommes pas au courant. Ainsi, il est désormais conseillé de prendre attache avec le ministère de l’action sociale » a-t-elle conseillé.

Aussi, elle a jeté un regard critique sur les cas d’abandons de bébés, avant de souligner qu’il ne suffit pas de fustiger la jeune fille, car toute la société est responsable. « On n’a pas besoin d’être le parent d’une jeune fille en grossesse pour l’aider » a-t-elle conseillé. Par contre, elle les invite à travailler, à être indépendantes, car il n’y a pas de sot métier. « Quand on veut aller rapidement pour ressembler aux autres, on tombe toujours dans ce piège de la grossesse » a-t-elle ajouté. Dans la même lancée, elle interpelle les hommes à avoir des comportements responsables.

Visite guidée

En marge de cette cérémonie, les élèves-maitres ont visité les locaux de Home Kisito sous la directive de la Sœur directrice générale. Cette visite a permis de découvrir les différents compartiments des enfants. La petite section est destinée aux bébés de 0 à 6 mois, les grande et moyenne sections aux bébés de 7 à 11 mois. Quant à la grande section, des enfants handicapés de 12 mois et plus y sont internés. Du côté de la salle d’observation, 24 nourrissons sont en soin. Un détour aux dortoirs des moyennes et grandes sections a permis aux hôtes d’observer la disposition des lits des enfants.

Aïssata Laure G. Sidibé
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