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Burkina Faso : Les membres du Réseau plaidoyer interpellent les décideurs politiques pour plus d’engagement dans la mise en œuvre de la loi sur la RRC

vendredi 1er avril 2016.

 

Le représentant du Ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Jean-Baptiste Zoungrana, a procédé à l’ouverture des travaux de l’atelier national de plaidoyer sur la Réduction des Risques de Catastrophes (RRC), ce jeudi 31 mars 2016 à Ouagadougou. L’initiative est du Réseau national de plaidoyer sur la Réduction des risques de catastrophes (RNPRRC) au Burkina Faso. Cette rencontre qui connait la participation de plusieurs acteurs de l’Etat, de la société civile et d’institutions internationales servira également de cadre de partage d’expériences en matière de plaidoyer.

A l’instar des autres pays, le Burkina Faso est régulièrement affecté par les sécheresses et les inondations ; les épidémies et les vents violents. Ces catastrophes naturelles ont des répercussions négatives sur les moyens d’existence des populations et sur l’économie, principalement sur le secteur primaire, notamment l’agriculture et l’élevage. En vue de mener des réflexions sur les voies et moyens d’assurer une mise en œuvre effective de la loi relative à la prévention et à la gestion des crises humanitaires et des catastrophes adoptée le 22 avril 2014, le Réseau national de plaidoyer sur la RRC multiplie les campagnes. C’est dans cette optique qu’il organise ce jeudi 31 mars 2016 à Ouagadougou, une journée de plaidoyer pour interpeller le gouvernement sur la prise en compte de cette question parmi ses priorités. Autour d’expériences vécues par les acteurs présents à l’atelier, des échanges permettront au sortir de cette rencontre d’enrichir les futures actions du Burkina en matière de réduction de risques des catastrophes.

Le représentant du Ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Jean-Baptiste Zoungrana, a salué l’initiative du réseau avant d’indiquer qu’elle contribue à renforcer le processus de l’appropriation de la loi par les communautés. Mais, aussi à interpeller et à plaider auprès des décideurs politiques pour plus d’engagement dans la mise en œuvre de la loi sur la RRC. « J’encourage les acteurs de la société civile que vous êtes à prendre des initiatives comme celle-ci qui aboutissent toujours à des propositions constructives pour notre pays », a-t-il dit. Conscient de cela, le représentant du ministre a confirmé que le travail se poursuit et bientôt les décrets d’applications de la loi seront une réalité au « Pays des hommes intègres ». Dans la même lancée, il a rassuré que la Politique nationale de développement économique et social en cours d’élaboration par le gouvernement intègre la prévention et la gestion de tous les types de catastrophes comme une priorité.

Selon le coordonnateur du Réseau national de plaidoyer RRC et par ailleurs président du Réseau MARP, le processus qui est à sa troisième phase a permis d’engranger des résultats probants. Il a cité entre autres l’adoption de la loi du 22 avril 2014 et l’engagement du Président du Faso lors de sa campagne pour l’élection présidentielle, de placer la question de la réduction des risques de catastrophes parmi ses priorités pendant son mandat. Cet acte a été matérialisé dans un pacte qu’il a signé le 4 novembre 2015. Pour ce qui est de la loi, le réseau l’a traduite en langues locales mooré, fulfuldé et dioula. L’objectif étant, selon Mathieu Ouédraogo, de permettre aux différentes communautés d’avoir accès au contenu de celle-ci. Car, a-t-il ajouté, les lois sont votées mais elles restent dans les tiroirs. Par conséquent, beaucoup de gens ignorent l’existence de ces lois.

Le Réseau de plaidoyer bénéficie de l’accompagnement technique et financier de partenaires tel que l’ONG Britannique Christian Aid qui depuis 2013, l’accompagne et a permis la tenue de cette journée nationale de plaidoyer pour la prévention et la gestion des catastrophes. Mais également Diakonia qui l’accompagne dans son programme global de plaidoyer.

Aïssata Laure G. Sidibé
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