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Gestion des déchets municipaux dans les villes secondaires : Bilan à mi-parcours satisfaisant

vendredi 1er avril 2016.

 

Le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS-Burkina) a organisé un atelier ce jeudi 31 mars à Ouagadougou. L’objectif a été de présenter une synthèse du bilan de la deuxième phase de la mise en œuvre au 30 mars 2016, du Projet d’Appui à la Gestion des Déchets Municipaux dans les Villes Secondaires du Burkina-Faso (PAGDM/VS).

De concert avec ses partenaires techniques et financiers, le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS) a initié une action visant à accompagner les villes secondaires dans la gestion des déchets solides. Cette action s’inscrit dans le cadre du projet classique d’appui à la maitrise d’ouvrage communale (2011-2016) pour un souci d’appropriation et de pérennisation, affirme le chef de projet, Abdoulaye Gango

En effet, l’objectif général de ce projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des habitants des agglomérations de cinq villes secondaires du Burkina notamment les communes rurales de Saaba, Gourcy, Pô, Yako et Kombissiri, par l’assainissement solide de leur territoire.

Aussi, il a consisté à concevoir, à faire une mise en place, à financer les services publics de gestion des déchets municipaux durables (collecte-tri-valorisation-élimination)… mais encore à la promotion à travers le pays et au-delà d’un modèle d’assainissement solide par la capitalisation et la diffusion des acquis et bonnes pratiques.

Le directeur du CEAS, Henri Ilboudo avant de déclarer l’atelier ouvert, à remercié les différents acteurs pour leur présence et les a invités à de francs débats lors des échanges.

Des résultats atteints par le PADGM/VS

Dans le rapport de synthèse du bilan de la mise en œuvre au 30 mars, il est ressorti que des résultats probants ont été atteints. Et parmi ceux-ci, on a :

-  Cinq communes qui ont disposé de Plan stratégique de gestion des déchets solides (PSGDS) ;
-  un système de gestion des déchets solides (GDS) a été organisé et est fonctionnel à Saaba, Gourcy et Pô (collecte et traitement de 4 tonnes de déchets produits par jour et par commune) ;
-  la réalisation de trois centres de tri et de valorisation des déchets dont deux (Saaba et Pô) intégrés d’un système de tamisage avec une rampe d’accès ;
-  réalisation de deux décharges à Pô et Gourcy : les déchargent comportent deux loges pour l’enfouissement des rebuts des déchets des centres de tri et d’un bassin de décantation pour le traitement des lexiviats ;
-  contribution financière des communes au fond communal pour l’assainissement (17’000’000 FCFA en 2 ans, y compris les autres charges directes) ;
-  5 cadres de concertations communales pour l’assainissement et l’eau potable fonctionnels ;
-  l’évacuation de 70% des tas sauvages et curage de caniveaux ;
-  la réalisation d’un espace d’éducation à l’environnement au profit des élèves ;
-  15 276 élèves de 44 écoles touchés par des actions IEC ;
-  99 emplois directs créés dans les trois communes dont 70 sont occupés par des femmes ;
-  des équipements adaptés aux capacités des communes (système à cames qui permet de faire passer facilement la benne des déchets de la charrette à traction asine au tricycle et aussi de collecter les déchets des bacs publics) ;
-  la mise au point d’outil de fonte pour la production de pavées à base des sachets plastiques collectés (unité de fonte installée à Gourcy. Ce dispositif protège l’exploitant des fumées, facilite le travail et aussi ne pollue pas l’environnement) ;
-  la propreté de six espaces publics a été durablement améliorée et sont devenus des lieux propres exemplaires.

Des dispositions à prendre pour la bonne poursuite des activités.

En dépit des résultats atteints, le centre écologique Albert Schweitzer (CEAS) et ses partenaires ont proposé des dispositions à prendre pour une bonne continuation du projet.

Pour la concertation, la coordination et le renforcement des capacités des acteurs, il a été demandé de prendre impérativement un agent qui va s’occuper de la coordination de l’assainissement, d’inscrire les visites d’échanges dans les agendas de chaque commune, d’œuvrer à mettre à profit les expériences/idées obtenues lors de ces voyages.

Au niveau de la planification, ils demandent à ce que les communes mobilisent des ressources pour la mise en œuvre des PSGDS … d’élaborer des plans dans les nouvelles communes et actualiser les plans dans SGP.

Pour la mise en place des équipements, le CEAS invite la mairie à s’assurer de l’entretien régulier du matériel et des dispositifs en place pour leur renouvellement, à retirer où à doter là où il y’a le besoin.

En terme de renforcement des capacités des opérateurs de collecte, il a été sollicité d’organiser des sessions au profit des communes et des services techniques, de réaliser les aménagements prévus, de maintenir le mécanisme fonctionnel.

Enfin pour les actions information-éducation et capitalisation, le CEAS a souhaité la poursuite des négociations avec les acteurs de la dépense pour utiliser les fonds dans le cadre de la GDS, l’inscription directe des dépenses sur les prochains budgets, l’évaluation et la réadaptation des actions, la finalisation des maquettes pour procéder à une large diffusion et l’utilisation des canaux disponibles et identifiés pour une large diffusion.

Annick Kabore (stagiaire)
Lefaso.net



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