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Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

mardi 29 mars 2016.

 

Excellence Monsieur le Président du Faso,
Vous venez d’engager, comme vous l’avez promis à vos compatriotes, le processus de construction de la 5ème République, avec la mise en place le 16 mars d’une commission constitutionnelle. En ma qualité de citoyen, j’ai l’honneur de vous féliciter pour cet engagement tenu, la clairvoyance dont vous faites preuve dans la perception des besoins de notre peuple, en matière de vivre-ensemble harmonieux. Je vous souhaite également beaucoup de courage pour affronter les embuches qui ne manqueront certainement pas dans ce processus au regard du contexte dans lequel plusieurs années de gouvernance approximative ont plongé notre pays.

Excellence Monsieur le Président, dans des propos tenus par certains de vos collaborateurs, notamment des ministres, il revient très souvent que le peuple du Burkina Faso a « besoin de plus de gouvernance ». À l’heure où un processus très important comme celui de l’écriture d’une nouvelle constitution est engagée, plein d’enjeux politiques, mais aussi économiques et sociaux très importants, il convient de veiller à ce que tous les acteurs majeurs (politiques, constitutionnalistes et la constituante elle-même) impliqués dans ce processus s’y engagent avec un degré de clairvoyance à la hauteur de celui du peuple afin de garantir à notre peuple un meilleur devenir, dans la paix et la concorde. Et pour cela, toutes les inférences liées à la communication autour de ce processus sont à scruter à la loupe pour éviter qu’il soit biaisé.

Pour savoir ce dont a véritablement besoin le Burkina Faso, il faut poser la bonne question pour être certain que nous mesurons, avec de la profondeur, les préoccupations de notre peuple, afin de nous assurer que nous ne faillirons point dans le choix des solutions qui seront proposées au peuple au moment du référendum constitutionnel. A priori, et pour avoir fait partie des citoyens qui ont manifesté et décrié la gouvernance de la 4ème République, je dirai tout net que notre besoin ne peut nullement s’apprécier en terme de « besoin de plus de gouvernance », au risque de se confondre à la multiplication de structures et institutions, sous forte emprise de l’État central, au détriment de la recherche de plus de responsabilisation du citoyen dans la gestion de la cité et de plus d’imputabilité des acteurs de la gouvernance de l’État et de ses démembrements. S’il s’agit bien de ces deux aspects, ce n’est donc pas une recherche de plus de gouvernance, mais bien une recherche de plus de gouvernance participative et de plus de saine gouvernance. Si l’on n’y prend garde, il est probable que l’on retombe dans les insuffisances qui ont affecté la qualité de la gouvernance de notre pays sous la 4ème République, au point de détruire l’harmonie sociale que nous nous sommes donné tant de mal à construire dans le leurre. Quelles sont donc ces insuffisances ?

Dans un premier temps, il faut remarquer que la Constitution de la 4ème République manquait de lisibilité parce que l’effort de synthèse a été faible pour favoriser effectivement cette lisibilité. Pour illustrer cela, il convient de remarquer qu’il nous est loisible de retrouver dans la constitution de la 4ème République plusieurs titres qui traitent du même objet : 3 titres pour le pouvoir judiciaire (8, 9 et 14), 3 titres pour l’Exécutif (3, 4 et 11) en plus du titre 10 qui est relatif à un organe d’aide à la gouvernance (conseil économique et social et des organes de contrôle), 3 titres pour notre appartenance à la communauté des Nations (11, 12 et 13), 2 titres pour les mécanismes de la gouvernance (6 et 7), 1 titre pour le citoyen (titre 1), 1 titre pour l’État (titre 2) et enfin 3 titres pour les dispositions diverses (titre 15 révision, titre 16 dispositions finales et titre 17 dispositions transitoires).

Une analyse nous permet de constater une forte proportion de titres dévolus au pouvoir judiciaire, réaffirmant ainsi l’ancrage de notre pays dans la culture du juridisme. Ce qui n’a pas épargné pour autant le Burkina de l’impunité et de l’absence de justice qui nous ont conduits dans la situation d’impasse actuelle, faite de plusieurs dossiers en souffrance au niveau de la justice et de multiplication d’actes de violation de droits humains.

Il est vrai que l’on attribue très souvent le faible niveau de notre gouvernance à notre niveau de développement, c’est peut-être la confusion qui s’installe dans l’esprit de ceux qui prétendent qu’il faut plus de gouvernance. Mais la solution de facilité, à mon avis, consiste à croire qu’il suffit d’accroître l’intervention de l’État ou de répondre simplement aux préoccupations économiques, sans mesurer si ces préoccupations sont liées à la structure de la société ou au fonctionnement de la société. C’est pourquoi je propose que, au moment de faire les choix qui vont guider la rédaction de la nouvelle constitution, il faut placer au cœur des enjeux la question suivante :

« Le problème du Burkina Faso est-il un problème social, au sens où la configuration de la société, dans ses normes et dans son fonctionnement, ne favorise pas la production et le partage équitable des richesses pour garantir la sortie du sous-développement, ou est-il un problème économique dans le sens où ce sont seulement les performances de l’économie qui sont assez faibles pour établir l’égalité de chances d’accès aux services publics, nécessaire à l’édification d’une Nation prospère de citoyens solidaires ? ».

La première réponse se trouve dans la vision qui va guider le constituant de 2016 à produire un citoyen responsable devant la gouvernance de l’État, la formation et la production d’une richesse nationale conséquente pour le maintien et le développement de l’État, et enfin conscient de sa responsabilité dans l’utilisation rationnelle des richesses produites, non pas dans un souci d’égoïsme, mais bien dans celui d’un partage équitable, gage de cohésion nationale, de stabilité et de paix. Une telle vision doit pouvoir se traduire par la qualité de la lisibilité de notre nouvelle constitution. Aussi, ai-je l’honneur de vous proposer les axes qui suivent :

Préambule : pour décrire le contexte de l’avènement de cette nouvelle constitution, la volonté et l’engagement des citoyens à former un peuple en harmonie.

Titre I : De la Constitution : Ce titre va décliner l’objectif de la constitution, son rôle, les conditions de révision

Titre II : De la citoyenneté (Chapitre 1 droits et devoirs civils du citoyen, Chapitre 2 droits et devoirs politiques du citoyen, Chapitre 3 droits et devoirs économiques du citoyen, Chapitre 4 droits et devoirs sociaux et culturels du citoyen)

Titre III : De l’État et de la souveraineté nationale (Chapitre 1 de l’État, Chapitre 2 de la souveraineté nationale, Chapitre 3 de l’appartenance à une communauté des Nations et du processus d’Unité Africaine, Chapitre 4 des traités et accords)

Titre IV : De l’Exécutif (Chapitre 1 du Président, Chapitre 2 du Gouvernement, Chapitre 3 des exécutifs locaux, Chapitre 4 de la gouvernance des Établissements publics, Chapitre 5 de la reddition de comptes du pouvoir Exécutif).

Titre V : Du Législatif (Chapitre 1 du Président, Chapitre 2 de la gouvernance interne de l’Assemblée, Chapitre 3 de la reddition des comptes du pouvoir législatif)

Titre VI : Du Judiciaire (Chapitre 1 du Président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Chapitre 2 du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Chapitre 3 du Conseil Constitutionnel, Chapitre 4 des autres juridictions du pouvoir judiciaire, Chapitre 5 de la reddition des comptes du pouvoir judiciaire). En tant que peuple mature, il est temps de s’émanciper pour donner à notre justice une autre dimension, à travers l’érection du CSM en Exécutif du pouvoir judiciaire. Ce qui implique que le président du CSM ne soit pas un simple président d’une cour qui préside occasionnellement des sessions du CSM, mais un responsable déchargé qui gère au quotidien l’ensemble des questions de gouvernance du système judiciaire avec l’aide d’un collège calqué sur le modèle de l’Assemblée : le CSM.

Titre VII : Des institutions de contrôle et de soutien à la gouvernance (Chapitre 1 Conseil Économique et Social, Chapitre 2 Autorité Supérieure de Contrôle de l’État et de la Lutte contre la Corruption (ASCE-LC), Chapitre 3 Cour des comptes, chapitre 4 Conseil Supérieur de la Communication, Chapitre 5 Des autorités de régulations). Il s’agit de garantir d’une part une gouvernance participative organisée des citoyens à la mise en œuvre du service public / et une saine gouvernance de l’État et des collectivités publiques.

Titre VIII : Dispositions diverses (Chapitre 1 dispositions transitoires, Chapitre 2 Dispositions finales)

Au regard de ce que la principale cause de l’insurrection populaire est une crise de saine gouvernance, la seconde réponse se trouve dans la nécessité, pour établir un climat de confiance entre gouvernants et gouvernés, de prendre les mesures suivantes :

-  La Constitution de 2016 doit accroître l’obligation de reddition de comptes du chef de l’Administration publique devant les représentants du peuple. Il s’agit de faire en sorte que la Déclaration de politique générale (DPG) soit plus lisible (effort de synthèse par axe de gouvernance et par paquets de services publics), plus aisée à évaluer (par tranches annuelles de mise en œuvre et chiffrée). Ceci va favoriser son appréciation par les élus du peuple et le peuple lui-même et permettre d’apprécier plus efficacement le Discours sur la Situation de la Nation (DSN) fait annuellement devant le parlement. Cela est nécessaire d’autant plus qu’il est impossible de persister, avec le niveau de maturité politique des citoyens et les exigences accrues de reddition de comptes, à vouloir présenter une DPG et un DSN comme on le faisait dans les années 1970 ou 1980, avec des constitutions d’époque ;

-  Le DSN doit être soumis à un vote qui peut conduire à la chute du gouvernement. C’est un élément de pression qui invite les gouvernants à bien travailler. Sa présentation doit elle aussi être en lien avec la DPG et être une évaluation chiffrée de la mise en œuvre de la tranche annuelle de la DPG ;

-  Dans la pratique de la saine gouvernance se trouve aussi le respect de l’égalité des citoyens, et surtout le partage équitable des fruits de la croissance. Or, les revendications des uns et des autres, la surenchère des prétentions à plus de droits des uns sur les autres, sans référence à aucune notion de pénibilité du travail ou d’exigence supplémentaire d’effort à fournir pour la production de ces fruits de la croissance économique du pays, biaisent énormément ce partage et rompt l’égalité entre les citoyens. C’est pourquoi, il est important que l’État affirme effectivement ce droit du citoyen au partage équitable des richesses du pays dans la constitution de 2016, afin que quiconque, s’il n’est établi avec forts arguments, des critères de risque et de pénibilité, ne puissent percevoir plus du double de la rémunération, avec ou sans prime de rendement, d’un autre citoyen à diplôme et niveau de recrutement égal. C’est un principe qui doit être acté pour réduire les injustices nées de la gouvernance passée.

La dernière réponse se trouve enfin dans les dispositions utiles à prendre par le constituant pour lier la destitution du Président du Faso à la simple tentative de corruption de la Constitution à des fins personnelles. Il s’agit d’y introduire des dispositions qui prévoient la qualification de la tentative de corruption de la Constitution à des fins personnelles et de prévoir un mécanisme pertinent et dissuasif de destitution qui préserve le peuple des événements de 2014.

Voilà, Excellence Monsieur le Président, le défi que je lance au Constituant de 2016, s’il a vraiment le souci de construire un Burkina nouveau, fondé sur l’égalité des citoyens et la volonté de construire une Nation de citoyens solidaires et intègres.

Ousmane DJIGUEMDE
S/C DRH – MENA
oustehit@hotmail.fr / Cel : 78-85-03-70



Vos commentaires

  • Le 29 mars 2016 à 21:42, par TIENFO En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    En d’autres termes vous êtes une personne ressource autoproclamée déclarée. Réserver votre contribution à la commission mise en place et déjà installée à cet effet. Les experts de la "chose" sauront apprécier

  • Le 29 mars 2016 à 22:33, par Le citoyen En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Ton numéro de téléphone fout quoi là-bas ? Ton nom et prénom ne suffisent pas ? Évitez ces pratiques qui relèvent d’une certaine époque. L’opportunisme figure parmi les principales raisons de la chute de BC. RMCK est averti. Vous êtes dans une institution on sait ou vous trouver. Arrêtez immédiatement ces pratiques. Vous croyez que le président doit avoir les numéros de tous les Burkinabè ? Puisqu’ils sont tous citoyens comme vous. Savez vous que cela ressemble à une pratique sous d’autres formes que je ne dirai pas ici ? Tchrrrrrrrrrrrrrr

  • Le 29 mars 2016 à 23:26, par Le Capitaine En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Merci pour ta contribution. Et dans le meme sens de l’égalité des citoyens, ce serait judicieux de relire les grilles salariales de la fonction publique de sorte à ce que à diplome egal, le salaire soit le meme. Les indemnites peuvent varier selon la pénibilité du travail ou des risques encourrues...mais la salaire de base doit etre uniformisé...
    Egalement, il est vraiment temps que les autorités administratives rendent comptes de leur gestion du service public.

  • Le 30 mars 2016 à 02:04, par Sankara Abdoulaye En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Merci pour tout ces conseils et je pense bien que vous serez écouter.

  • Le 30 mars 2016 à 07:00, par GUEULARD En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Ousmane, il reste à dire : "Appelez-moi pour faire partie de l’équipe de rédaction de la constitution" et on passe.

    Moi je suis déjà angoissé !! Les flagorneurs et les griots de toute sorte sont à l’œuvre. Ainsi entend-on Sika KABORE par-ci, Association KIMI par-là. Nous ne voulons plus avoir à faire à une 2ème Chantal COMPAORE ici avec ses éclats de rire tonitruants

  • Le 30 mars 2016 à 07:50, par Attention à la manipulation En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Le décès dramatique de Zourata,l’épouse de M.Adama Pamtaba dans la nuit du 14 au 15 mars 2016 à la maternité du CHU Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou a ému plus d’une personne. Ce qui continue de susciter une indignation générale et un tollé contre les actes indélicats d’agents de santé. C’est ainsi qu’une marche symbolique de femmes a eu lieu le mardi 29 mars à Ouagadougou pour dénoncer le mauvais comportement de certains agents médicaux, en particulier le personnel féminin qui manque souvent de courtoisie envers les femmes dans les salles d’accouchement qui sont l’objet de négligence et de mauvais traitements par certaines sages-femmes. M.Pamtaba et son épouse défunte ont été témoins du mauvais comportement du personnel de garde de la maternité qui a abouti au décès de Zourata, abandonnée seule par des sages-femmes jusqu’à sa chute mortelle. Il s’agit d’une faute professionnelle grave du personnel de garde qui doit être sanctionnée comme il se doit. Ceux qui tentent d’utiliser ce drame pour demander la démission de telle ou telle personnalité se trompent de combat. Ce sont les agents fautifs qui doivent subir la rigueur de la loi. La direction générale du CHU Yalgado a organisé des formations sur la responsabilité pénale des agents de santé en cas de faute professionnelle grave. Si le personnel de garde n’avait pas refusé la présence d’accompagnant dans la salle d’accouchement et n’avait pas abandonné seule la dame, on aurait pu l’assister dans ses mouvements pour éviter qu’elle se déplace sur la partie de la table réservée aux pieds qui s’est cassée et qui n’est pas destinée à supporter un grand poids. En effet, la partie principale de la table qui est solide où la dame était couchée ne s’est pas cassée. On se rappelle que la direction de Yalgado depuis 2013 avait pris des mesures pour empêcher la réception de matériels médicaux (tables, lits, fauteuils roulants) vétustes et inappropriés pour un hôpital que des gens et associations offraient par le passé à l’hôpital. Depuis quelques années, l’équipement des hôpitaux n’est plus assuré par la direction des hôpitaux mais plutôt par la SOGEMAB. Objectivement, l’actuelle direction générale du CHU Yalgado a pleinement joué sa partition pour des mesures de qualité des soins et la prévention des risques .M.Pamtaba qui dès le début s’en est remis à Dieu en disant qu’il ne portera pas plainte et qu’il interpelle la responsabilité de l’Etat devrait éviter d’entrer dans le jeu des manipulateurs qui visent des querelles de personnes à travers ce drame. Son intervention le mardi 29 mars 2016 sur Savane Fm où il déclare être en contact avec le ministère de la santé pour s’en prendre partialement à la direction de Yalgado n’est pas une attitude neutre. S’il faut parler de démission, c’est à commencer par le ministre de la santé comme cela se fait en Europe. Dans le cas présent, la solution ne réside pas dans des démissions mais dans des sanctions vigoureuses pour corriger les actes indélicats d’agents de santé qui sont récurrents dans plusieurs hôpitaux, CSPS, CMA. M.Pamtaba doit comprendre que depuis un certain temps, il y a un complot de médecins affairistes qui visent à récupérer la direction des hôpitaux pour être des bureaucrates alors qu’il n’ y a pas assez de médecins au Burkina. Les médecins doivent se consacrer aux soins.

  • Le 30 mars 2016 à 07:57, par ka En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Je confirme,mais une seule chose est certaine, le trio appelé les RSS sont conscient de tous ces enjeux, et savent que le peuple Burkinabé meurtri et muri par les crimes, l’injustice, l’impunité, et la corruption a ciel ouverte, les obligera à respecter la parole sacrée prononcé a la place de la révolution par un ex-premier que ‘’’Rien ne sera Plus comme Avant’’’’ dont son passé le rattrape, et qui se retrouve avec sa famille au Canada pour éviter ses camarades d’armes qui se disent trahis. Avec des vieux routiers de la politique du pays des hommes intègres comme Salif Diallo et Roch Marc Kaboré, des précautions sur tout dont tu cites et conseilles sont déjà étés prises pour que rien ne sera plus comme avant pour leur avantage. Déjà nous remarquons que la ligne de l’indépendance de la justice est suivie selon le programme présidentiel. La santé avec des soins gratuits pour certains cas, font son chemin. Les nominations bidon commencent à disparaître. La peur de l’impunité et l’injustice se fait sentir par nos juristes. Je confirme que ces RSS sont conscients que le peuple mûri va les obligé de respecter la parole sacrée de la jeunesse qui est que ‘’’’’Rien ne sera plus comme avant.’’’’ Ce que est certain, le peuple Burkinabé pardonne, mais n’oublie pas : patient mais impatient, et son excellence monsieur le président du Faso Roch Kaboré le sait parfaitement.

  • Le 30 mars 2016 à 08:05, par Coulibaly Andre joel En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Merci pour le Rappel détaillé a notre premier responsable !

    gérer c’est prévoir et planifier. ce qui n’a pas été prévu ne pourra pas être planifié.
    avec mes modestes connaissance ; je demande en tant que citoyen burkinabé a toutes nos autorités de laisser les directeurs et descendre au plus bas échelle pour écouter le citoyen lamda dans son service ; tous ceci pour éviter les dérives. surtout dans le secteur de la sécurité ; Police, Gendarmerie etc....

  • Le 30 mars 2016 à 08:41 En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Bien parler mr Djiguemde mais d abord il fallait situer la responsabilite de ceux a qui vous vous adressez dans la mauvaise gouvernance que vous avez combattu sous la 4 eme republique la on serait mieux a l aise pour vous lire

  • Le 30 mars 2016 à 08:52 En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Félicitations à monsieur Djiguemdé pour cette belle initiative citoyenne et cette belle lettre ouverte. A vous lire on note tout de suite que vous êtes un expert juriste constitutionnaliste de haut vol qui fait la fierté de notre pays. Moi je vous fait la proposition suivante : à travers toutes vos propositions, vous avez déjà fait la moitié du travail, je vous invite à terminer la deuxième moitié en envoyant purement et simplement un projet ou draft de constitution en bonne et due forme que vous adresserez à la structure de réflexion sur la nouvelle constitution. Cela pourrait être une bonne base de cogitation et accélérer ainsi le processus dans la bonne direction. Vous êtes un citoyen modèle.

  • Le 30 mars 2016 à 09:21, par Salou En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    L’équité ie le partage plus ou moins équitable de la production sera le talon d’Achille du président ROCH. On ne peut assurer un developpement en créant un fossé entre les riches et les pauvres, entre des super-fonctionnaires et des infra-fonctionnaire. Dans une republique tout se tient et chacun a son rôle. Le paysan de Falagountou doit se retouver dans le partage du fruit de la croissance alors que présentement la politique de ROCH est entrain de créer des super classes sociales.

  • Le 30 mars 2016 à 09:28, par vision En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Ces genres de lettres ouvertes ne devrait pas être publiées ; vous seule vous ne pouvez pas avoir plus d’idées ou plus de visibilités que le "commission constitutionnelle" M.Djigemdé je pense que vous êtes "chercheur de nom pas plus".

  • Le 30 mars 2016 à 09:34, par vision En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Ces genres de lettres ouvertes ne devrait pas être publiées ; vous seule vous ne pouvez pas avoir plus d’idées ou plus de visibilités que le "commission constitutionnelle" M.Djigemdé je pense que vous êtes "chercheur de nom pas plus".

  • Le 30 mars 2016 à 10:18, par Ousmane DJIGUEMDÉ En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Intervenant 2, sachez que ce numéro est déjà connu de beaucoup de gens qui me suivent. L’autre numéro, que vous n’avez pas et qui ne s’éteint jamais, pour votre information est aussi connu de qui vous savez grâce à mes abondantes contributions. Alors parlons idées et laissons le reste tranquille parce que ce n’est pas la première fois que je publie des tribunes avec mes coordonnées, ni la première fois que quelqu’un le fait. Il s’agit de poursuivre par ces canaux les échanges avec ceux qui ont des idées, si vous voyez un peu ce que je veux dire. Les idées, M. l’intervenant 12 et 13, sont faites pour être combattues, c’est le choc des idées qui fait avancer le monde. Que croyez vous que serait devenu le monde si Einstein ou Higgs avait vite baissé les bras face aux oppositions qu’ils ont connu. Lisez et lisez toujours car la vie se trouve dans le livre, chers messieurs ! Bonne suite de combat d’idées ! DJIGUEMDÉ

  • Le 30 mars 2016 à 10:40, par ka En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    A l’internaute Gueulard 5, essayez de gueuler avec raison, car quelquefois les premières dames d’un pays, peuvent êtres égales ou plus, des premiers hommes : Comme aux Etats Unis avec madame Hillarie, en Côte d’Ivoire madame Dominique Ouattara qui protège avec sa fondation, les enfants aux travaux forcé, Yvonne de Gaule, la reine Elisabeth, La dame de fer de la Birmanie, Fifine Guissou Ouedraogo exct. Alors SIKa la bella, peut-être faire mieux pour le peuple, que Chantal qui ne pensait qu’à protéger son criminel en puissance et son gosier. Chantal était une montagne qui ne pouvait même pas accoucher une sourie. Revenant à cette analyse, elle est positive pour rappeler au conseil constitutionnel de notre pays, de ne jamais dormir, mais de veiller que nos lois soient mieux appliquées et de protéger le peuple.

  • Le 30 mars 2016 à 10:50 En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Encore un griot qui cherche à se faire entendre. C’est vraiment dommage !

  • Le 30 mars 2016 à 11:17, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Heu... Quelqu’un a oublié de dire à ce Monsieur deux choses essentielles :

    1°) Une commission des réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelle a été mise en place sous la transition et a fonctionné pendant des mois. Elle recueillait les propositions de TOUT le monde, partis politiques, OSC, citoyens, pendant un bon bout de temps. En ce qui concerne la nouvelle constitution, ces contributions ont fait l’objet de synthèse, ajouté aux autres projets existants comme celui du CNT et celui des constitutionnalistes. C’est ce "paquet" qui a été reversé à la nouvelle commission mise en place par le président. Donc non seulement ce monsieur est en retard d’une guerre, mais en plus il ne frappe pas à la bonne porte.

    2°) Ce n’est pas le président qui écrit "sa" constitution. Cette mentalité même est aux antipodes de la démocratie, et ceux qui veulent en faire "sa chose" de dangereux révisionnistes de l’ère Blaise Compaoré. En faisant de ses propositions sur la constitution une lettre ouverte au Président, ce M. s’affiche comme courtisan, griot et surtout partisan du pouvoir personnel. Dangereux, surtout au sortir d’une insurrection populaire. Vouloir faire du Blaise Compaoré sans Blaise Compaoré ne fera pas réussir le président Roch Marc Christian Kaboré. Je doute que le peuple lui accorde 27 ans de "sursis" avant de lui demander de dégager s’il s’engage sur cette voie. Et il devrait se méfier de tous ceux qui veulent l’y entrainer. A bon entendeur...

  • Le 30 mars 2016 à 11:40, par faber En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    M.DJIGEMDE, Félicitation pour votre esprit critique mais surtout la proposition. C’est ce qui nous manque le plus souvent. Critiquer tout en proposant des solutions.
    Il faut que les autorités fassent attention à ne pas créer plus d’inégalités entre les travailleurs car les revendications corporatistes vont s’accentuer. A diplôme égale, salaire égal.(avec différence non criarde au niveau des indemnités).

  • Le 30 mars 2016 à 12:15, par fidele En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    Hee !...quel tube digestif ! cache toi

  • Le 30 mars 2016 à 13:49, par Bouba En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    À lire le début le débute de votre lettre, on a hâte de lire ce que vous voulez apporter comme proposition majeure. Malheureusement, jusqu’à la fin de votre écrit, on reste sur sa soif car vous vous contentez de propositions sur la forme du document, sans apporter , sur le fond, aucune proposition majeure et originale.

    À mon avis un des enjeux majeurs pour avancer dans l’édification d’un État de doit et d’une bonne gouvernance est la consolidation de la démocratie. Tout indique que le dernier scrutin a été transparent. Le meilleur scrutin depuis l’avènement de la IVe République. le CC a joué son rôle, la CENI a joué son rôle, le CSC a joué son rôle, la société civile et les medias ont relativement joué leur rôle, etc. Mais hélas, hélas... le scrutin a été de façon flagrante entaché par 2 fléaux majeurs nuisibles au socle de la démocratie. ce sont : 1) la corruption ; 2) le vote ethnique ;

    1) De la corruption
    Il ne faudrait pas lésiner sur les moyens de contrôle de la corruption électorale. Depuis près d’une année avant les élections, nous avons vu des missions du MPP sillonner tous les villages du Burkina avant l’ouverture de la campagne électorale. C’est peut-être de leur droit mais cela fausse le jeu démocratique si les moyens financiers utilisés ne sont catholiques. Ils y a beaucoup de crimes économiques, des dossiers de privations louches et des connections avec des opérateurs économiques et des réseaux mafieux dont on a souvent accusé les gagnants du dernier scrutin. Autrement, des contentieux lourds méritaient d’être vidés et des redditions de comptes méritaient d’être faits avant ce scrutin. Tout indique que l’argent de la corruption pendant plus de 25 ans a servi a ... corrompre les populations pour gagner ce scrutin. Et nous sommes tous témoins qu’ils distribuaient de l’argent dans nos villages, ce qui n’est rien d’autre que de la corruption électorale. Il n’y a qu’à se renseigner auprès de nos parents dans nos différents villages. À mon avis une des innovation majeure pourrait être de crée un organe indépendant et permanent pour contrôler les élections. Cet organe de veille et de contrôle serait activé en permanence et pas seulement en période électorales. Il pourrait être relié. au conseil constitutionnel. Les forces de l’ordre sur le territoire nationale (police et gendarmerie) pourraient être mis à contribution et formés pour ce travail. Des informateurs seraient mis à contribution dans les différentes localités comme le fait habituellement la police, la gendarmerie et la douance. Je paris que certaines missions de partis politiques dans nos provinces seraient écourtées et se termineraient à la gendarmerie ou à la police puis à la justice ;

    2) le vote ethnique
    Il est plus difficile à combattre mais une refonte de la gestion du pouvoir serait une solution. Cela passe par une désacralisation et une décentralisation du pouvoir dévolu à l’exécutif. Je dirais même une "dé-nabalisation" de la gestion du pouvoir. Donner plus de responsabilités et d’attributions aux différentes régions pour leurs gestions administratives et leur développement. Pourquoi ne pas tirer des leçons des expériences d’un pouvoir fédéral ?. Regarder comment Bobo-Dioulasso, la 2e ville du pays qui était jadis un fleuron de l’Afrique de l’ouest est devenue l’ombre d’elle-même à cause de cette gestion clanique et ethnique du pouvoir.

  • Le 30 mars 2016 à 13:53, par Sanou En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    A l’internaute 6, je lui tire mon chapeau. Une belle analyse. Si le ministère veut les postes des DG, qu’il les prenne au lieu de passer par des méthodes machiavéliques pour vouloir les démettre. Qu’elle est la responsabilité du DG dans la salle d’accouchement ? ou se trouvent les responsabilités du SUS, du Coordonnateur, du chef de service, du chef de département,...? Il faudra châtier d’abord tous ces hommes avant de situer les responsabilités du DG. Les pauvres DG. On dit qui veut abattre son chien l’accuse de rage. Le ministre vient de Yalgado et c’est sous son nez que tout le bordel se passait. Le problème des hôpitaux il les connaît. S’il est fort qu’ils aillent parler aux professeurs, aux maîtres assistants, aux assistants et aux spécialistes. Ils se retourneront à peine pour l’écouter. Ce n’est pas un pauvre DG fut-il le plus grand manageur qui se fera écouter par ces gens. Le problème des hôpitaux ne se trouve pas dans les DG mais ailleurs que le ministre de la santé connaît très bien.

  • Le 30 mars 2016 à 16:58 En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    constitution par ci,constitution par là comme si vraiment nous avions un problème de constitution. aussi bellement écrite soit-elle,il faudra maintenant l’appliquer et là,c’est une autre paire de manche sinon il n’y aurait pas de dictateurs puisque la plupart des pays ont leur constitution mais qu’est ce qu’elle vaut. rien de rien,un simple torchon. alors je pense que le débat est ailleurs d’autant qu’il existe bel et bien des pays sans cette fameuse constitution mais qui sont des modèles de démocratie,exemple l’israel où pour un harcèlement,un président ou un premier ministre peut être jugé,condamné et se retrouvé en prison. c’est ça la démocratie car nul ne doit pas être au dessus de la loi mais chez nous en afrique,avec nos tonnes de constitution,des gens volent des milliards et y a rien,pire,ils peuvent te tuer et y a rien alors que le simple voleur de poulet se retrouvera en prison alors que la meme constitution dira que nous sommes tous égaux devant la loi. que de belles paroles,rien de plus. tant que la justice sera inexistante ou à plusieurs vitesses,vous pouvez continuer à vous chatouiller pour rire

  • Le 30 mars 2016 à 17:03, par l’honnète des honnètes En réponse à : Lettre ouverte au Président Roch KABORÉ : Le défi d’Ousmane Djiguemdé au constituant de 2016

    wait and see.

  • Le 31 mars 2016 à 23:54, par sawadogo dieudonne En réponse à : ingratulations

    juste louer la bravoure très motivante sociale pour ses encouragements et son accompagnement aux autorités qui relèveront les defits au profit de tous merci