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Lutte contre le chômage : 100 jeunes à l’école de l’entrepreneuriat agricole

vendredi 29 juillet 2016.

 

« Autonomisation des jeunes en situation de chômage au Burkina Faso », c’est sous ce thème que le Regroupement des jeunes pour la justice sociale (RJJS) organise les 29 et 30 juillet 2016 à Ouagadougou, une formation en entrepreneuriat agricole au profit d’une centaine de jeunes. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du conseiller technique du ministre de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle.

Nikièma Josiane est secrétaire bénévole à la mairie de Pabré. Son ambition : faire de l’élevage des poules pondeuses son affaire. Tout comme elle, ce sont une centaine de jeunes qui rêvent de briser le complexe du « bureaucrate » en se lançant dans l’entrepreneuriat agricole. La terre ne ment pas. Ils veulent y croire. Et le regroupement des jeunes pour la justice sociale (RJJS) a décidé de leur apporter les rudiments nécessaires afin de susciter en eux l’esprit entrepreneurial, car « L’Etat ne peut pas tout faire », selon le président du RJJS Dr Dieudonné Tialla.

Suivre après la formation

Durant ces deux jours, les participants seront sensibilisés sur l’entrepreneuriat agricole (Agriculture et Elevage) et bénéficieront de modules de formation sur le potentiel d’entrepreneurial, l’élaboration du business plan, bref l’entreprise sous toutes ses facettes. Selon Dr Tialla, ceux qui auront des projets bancables seront suivis afin de bénéficier d’un accompagnement. « C’est la particularité même de cette formation » a-t-il indiqué, et le ministère en charge de la jeunesse a été approché à cet effet.

L’espoir du ministère

Pour le conseiller technique du ministre Jean Claude Bouda, parrain de cette cérémonie, la vision du ministère est de « construire une administration qui se veut moderne, vertueuse, efficace et équitable au service de l’engagement citoyen, de la formation et de l’insertion professionnelle de la jeunesse ». Il a par ailleurs invité à faire « l’insurrection économique » car leur auto-emploi reste l’ultime alternative de réduction du taux de chômage. Pour Salam Ouédraogo, le gouvernement ne pourra pas à lui seul conduire le processus, et la contribution de la société civile sera la bienvenue. De ce fait, il a salué l’engagement du regroupement des jeunes pour la justice sociale. S’adressant aux participants, il les a invités à suivre avec intérêt et assiduité cette formation. Et ose espérer que les compétences naitront des vocations d’entrepreneurs.

De l’indignation à la création

L’idée de création du RJJS est née d’une rencontre qui a rassemblé, en 2002 à Dakar la capitale sénégalaise, un groupe d’étudiants issus de 22 Etats africains. Selon, M. Tialla, ces jeunes étaient choqués par les inégalités entre les riches et les pauvres, les règles perverses du commerce international, le désastre causé par le VIH/SIDA, le trafic des armes, etc. C’est en vue de proposer des alternatives pour la construction d’un monde plus paisible, équitable et juste qu’a été créé le RJJS. C’est depuis le 26 juillet 2013 que le regroupement a été reconnu officiellement au Burkina Faso.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net



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