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Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

mercredi 23 mars 2016.

 

L’attention portée sur le phénomène des koglwéogo suscite des prises de position radicales, qui opposent deux modèles de gouvernance : les « légalistes » et les « populistes ».

L’intérêt d’une analyse sociologique succincte de la question, est de mettre en lumière les facteurs favorables à l’émergence et la persistance des koglwéogo ainsi que les raisons qui fondent les oppositions entre les deux modèles.

Au cours du débat à la RTB, le sociologue invité faisait cas de « la solidarité organique » et de « la solidarité mécanique ». Une introduction pertinente qui aurait pu faciliter une meilleure compréhension chez les téléspectateurs, s’il avait eu le temps de s’expliquer davantage.

La solidarité organique et La solidarité mécanique sont des concepts introduits par Émile Durkheim dans son ouvrage De la division du travail social (1893). Ils désignent deux systèmes d’organisation sociale foncièrement déterminés par le mode d’attribution des tâches entre les individus. [Cf. Wikipédia]
La solidarité organique est caractéristique de la société moderne. Ici, la cohésion sociale est fondée sur la différenciation et sur l’interdépendance des individus entre eux que favorise la division du travail [Cf. Wikipédia]. On y trouve par exemple des catégories professionnelles diversifiées telles que les économistes, les médecins, les juristes, les institutions en charge de la sécurité qui au moyen des textes en vigueur, sont chargés de la gestion des crimes, litiges etc. Ces différentes catégories agissent en symbiose pour le fonctionnement de l’Etat.

La solidarité mécanique quant à elle, relève de la société traditionnelle. Elle résulte de la proximité entre les individus. Ils vivent ensemble dans des communautés. Le poids du groupe est très important (famille, travail). Ils partagent des valeurs communes très fortes : la conscience collective est élevée et aucun écart à la norme n’est toléré car, en remettant en cause la conscience collective, c’est la cohésion sociale dans son ensemble qui peut être mise en question [Cf. Wikipédia]. A lire ce dernier paragraphe, on se rend compte que le parallèle avec le cas des koglwéogo est sans équivoque.

Dans le contexte burkinabè, on peut parler d’une coexistence de ces deux modes d’organisation, avec un ascendant vraisemblable de la solidarité mécanique. Exemple : dans l’administration, l’évolution d’un dossier dépend fortement des liens parentaux/amicaux/affectifs que l’on peut avoir avec les personnes en charge de cette question. Un autre exemple moins reluisant est la gestion des conflits entre éleveurs et agriculteurs : avant même que les responsabilités soient situées, bien souvent, chacun des groupes protagonistes s’organisera pour réprimer le camp d’en face et ce, indépendamment de l’existence des voies légales.

Etymologiquement koglwéogo est la fusion du verbe mooré « Kɔgle » qui pourrait se traduire par « protéger » « préserver » et du mot « Weogo » qui renvoie « à la brousse », « l’environnement inhabité » etc. l’objectif des koglwéogo est donc de sécuriser les populations rurales, au regard de l’emprise des bandits de grands chemins et du vide sécuritaire constaté. On pourrait désigner par koglwéogo, une organisation informelle d’autodéfense ancrée dans les communautés et qui, du fait de sa proximité physique, sociale et normative avec les usages locaux, bénéficie de l’adhésion des populations. Cela est d’autant plus accentué par le mode opératoire des koglwéogo, qui se caractérise par un règlement immédiat des faits de crime, à travers l’application directe d’un certain nombre de sanctions où la répression physique et les amendes occupent une place de choix.

L’attrait que les populations ont pour les koglwéogo se justifie principalement par les failles du système sécuritaire et judiciaire, traduites par la recrudescence des braquages, les crimes impunis, l’opacité, la durée, le caractère déconnecté et procédural du fonctionnement judiciaire. L’esprit légaliste s’en tient à l’existence d’un Etat de droit qui tire sa légitimité par le fait même que la loi s’impose à tous et devrait être connue et reconnue par tous comme telle. On peut alors se demander comment une norme peut-t-elle s’imposer si au meilleur des cas elle est sujette à interprétation et au pire, ignorée ? Comment évoquer la pertinence du droit devant un éleveur/agriculteur qui après des années de durs travaux se retrouve démuni des vaches grasses qu’il s’apprêtait à vendre ? Comment pallier à un tel dénuement chez un individu dont le seul mérite est de respirer la poussière des voitures de luxe des hommes politiques ?

L’état actuel des choses suscite des interrogations sur les rôles et responsabilités à attribuer aux koglwéogo. Comment parvenir à encadrer des organisations informelles d’utilité publique et dont le mode d’action diffère des voies reconnues à l’international ? Faudrait-t-il au Burkina Faso se conformer aux normes internationales ou envisager des formes d’innovation organisationnelles qui tiennent compte des réalités du pays ? Comment s’assurer que les atouts reconnus aux koglwéogo ne vont pas un jour se muer en menace ? Autant il existe des juges corrompus et une mainmise du politique sur le judiciaire, comment s’assurer que des groupes d’autodéfense [partis d’une intention bénévole et dont le système de cooptation reste encore à élucider, aussi bien sur le plan des modalités d’adhésion et du profil des membres] qui au gré du travail gratuit, des amendes perçues et du renoncement aux activités personnelles, ne vont pas se laisser hameçonner par des politiciens véreux ou par un quelconque groupe terroriste ? Jusqu’à quel moment les koglwéogo accepteraient-t-ils de travailler de manière « bénévole » ? Comment peuvent-t-ils jouer un rôle consensuel sans pour autant se substituer aux institutions de l’Etat de droit ? Comment les hommes de droit et des services sécuritaires envisagent-t-ils redorer leur image pour jouer efficacement le rôle qui est attendu d’eux ? Comment parvenir à restaurer l’intégrité, la morale, le patriotisme dans un Etat où la course à l’accaparement injuste et disproportionné des richesses est devenu un symbole presque national. Quel sens peut-t-on donner à la réussite, si les jeunes valorisent dans le discours quotidien, l’obtention inique des véhicules hors de prix et des villas à 36000 chambres ?

L’existence des koglwéogo est la conséquence d’un phénomène. Le débat sur la pertinence de ce groupe ne saurait se mener sans poser les bases d’un dialogue social ouvert [cadre multi-acteurs], qui tient surtout compte de l’importance à accorder à la justice sociale, à l’équité et au développement au sens véritable.

Adolphe YEMTIM
Sociologue consultant en Innovation et Développement Rural
https://www.linkedin.com/in/adolphe-yemtim-7125825
E-mail :yemtimadolphe@gmail.com



Vos commentaires

  • Le 23 mars 2016 à 07:00, par ILBOUDO T. LAURENT En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Merci pour cet article.
    Je suis particulièrement d’accord avec mes Kolwéogo. Sans ces éléments nous sommes remis immédiatement à nos mangeurs. Comment promouvoir l’emploi pour les jeunes quand les voleurs doivent tout enlever un jour sous les regards corrompus des forces de sécurités de l’Etat ? Je pense qu’il faut dire aux Kolwéogo tous ceux qu’ils doivent faire et tous ceux qu’ils doivent éviter. Mème dans les gendarmeries ou dans les commissariats il y a souvent des cas malheureux qui se produisent suite à la torture de certains détenus.
    A l’heure actuelle, toute personne contre les Kolwéogo est un voleur ou un criminel.

  • Le 23 mars 2016 à 08:24, par Le doso En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Dans un etat de droit ,il n’ y a pas de place pour n’anarchie et l’impunites .Seul , l’etat doit detenir le monopole de la force. Et cette force doit s’appliquer suivant les regles de la constitution.Pour ces raisons ,les koglwéogos sont a pulveriser sans pitie dans le but de decourager les autres delinquants sauvages qui vadrouillent dans nos villages.

  • Le 23 mars 2016 à 08:34, par pataamleukré En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    L’ancien système est responsable de cette situation.Je n’en veux pas au koglweogo qui a fait ce qu’il a pu et fait toujours ce qu’il peut pour le bienêtre des populations rurales.
    Faisons en sorte que ce qui a favorisé la naissance du koglgweogo disparaisse et vous verrez que le koglweogo disparaitra de lui même.

  • Le 23 mars 2016 à 08:34, par OUATTIGUE En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Bonjour à tous. Très belle analyse sociolologique de la situation nationale du Burkina Faso.L’exemple de la solodarité mécanique et organique élucident clairement la situation. L’élément sur lequel il convient d’insister c’est surtout le revers de la medaille.Autrement dit que deviendront ces groupes d’auto-défense quand le phénomène du banditisme serait réduit ? vu qu’ils ne travaillent pas de façon bénévoles, ne seront-ils pas tentés de tisser des liens avec des groupes djihadistes ou constituer en une rebellion dans notre pays ?
    Analyse d’un sociologue

  • Le 23 mars 2016 à 08:39, par salou En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Propre contribution bien cohérent. J’ajouterai que l’on a bsesoin toujours de copier du tic au tac le droit international qui suppose une population bien avertie et un système judiciaire efficace. Notre intelligence doit servir à mieux nous adapter à notre context social et traditionnel. Savoir se servir de nos valeurs pour rendre droit efficace.

  • Le 23 mars 2016 à 08:42, par BEOGGNINGA En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Belle analyse, pertinente, ce sont là les vraies questions que nos hommes en veste doivent se poser. Un problème fondamenmental se pose, comment concilier le besoin de sécurité et de justice du bas peuple avec un système sécuritaire et judiciaire moderne inadapté à notre contexte actuel. Force reste à la Loi, force doit rester à la Loi. Nous sommes tous d’accord là-dessus. Il faut cependant que nos hommes de Loi soient en phase avec les aspirations des gens du pays réel, nos agriculteurs, nos paysans, nos petits commerçants, bref toutes ces petites gens de la campagne qui se font voler, tuer chaque jour et qui ne savent plus à quel Saint se vouer. Que nos autorités commanditent des études aux spécialistes des phénomènes de societé que sont les Sociologues et les Anthropologues (locaux s’entend) et ils feront des propositions concrètes de solutions.

  • Le 23 mars 2016 à 09:11, par kwiliga En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Exemple : dans l’administration, l’évolution d’un dossier dépend fortement des liens parentaux/amicaux/affectifs que l’on peut avoir avec les personnes en charge de cette question. Un autre exemple moins reluisant est la gestion des conflits entre éleveurs et agriculteurs : avant même que les responsabilités soient situées, bien souvent, chacun des groupes protagonistes s’organisera pour réprimer le camp d’en face et ce, indépendamment de l’existence des voies légales.
    Peut-on vraiment dire que l’avancée d’un dossier par affinités (parentales, amicales,... on aurait pu rajouter financière) soit un exemple reluisant ???
    N’est-ce pas au contraire de là que démarre tout le mal ?
    Tous ces phénomènes de passe droit, de corruption,... qui ont fini par être admis par tous comme la norme, la "loi naturelle", poussent les gens à ne plus accorder aucun crédit aux institutions.
    Il y a tellement peu de respect de la règle institutionnelle, et ce depuis les plus hautes sphères et de manière tellement flagrante, que les populations en viennent à créer leurs propres lois et leurs propres institutions, ouvrant ainsi la porte aux dérives les plus graves, dont les koglwéogo ne sont que les prémices.

  • Le 23 mars 2016 à 09:18, par guabri En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    je suis KOLGLEWEOGO.La complicité entre FDS-DELINQUNTS- JUSTICE est réelle.COMBIEN de voleurs arretes ;on retrouve le numéro de téléphone des CB de gendarmerie ;PROCUREURS ; JUGES et COMMISSAIRES DE POLICE. HONTE A NOS FDS A NOTRE JUSTICE ET AU GOUVRENEUR DE LA REGION DE L’EST YODA

  • Le 23 mars 2016 à 09:18, par KIEMDE En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Je salue la pertinence de l’analyse.Rien à dire mon frère YEMTIM

  • Le 23 mars 2016 à 09:20 En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    très bien dit. ces genres de personnes,le pays en a besoin.

  • Le 23 mars 2016 à 09:23 En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Bonne analyse de la part d’Alphe. Des questionnements qui méritent une réflexion et des réponses par l’ensemble des acteurs dans leur diversité. Si possible des concertations par région et ou Province pour recueillir les points de vue des populations du Nord au Sud , de l’Est à l’Ouest ; car il ne saurais avoir deux façons de sécuriser la Pays peu importe l’appellation. Evitons de prendre notre Pays en otage car la tentation est grande et si le Burkina bascule toute la sous région sera dans la merde vue sa position stratégique. pour rappel avec la question du MNLA, Bamako a failli tombé dans les mains des groupes terroristes. Une fois encore vigilance !!!

  • Le 23 mars 2016 à 09:57, par l’éteincelle En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Merci mon frère pour la pertinence de votre approche. C’est claire,il faut dialoguer avec ces gens,qui sont des burkinabè et aspirant à une vie digne,à un climat de paix débarassé de coupeurs de routes . Ceux qui disent de les supprimer tout de suite et maintenant font du pur populisme.

  • Le 23 mars 2016 à 10:42, par Le Véridique En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Très belle analyse ! Tout est dit et bien dit. La rupture du contrat social entre dirigeants et dirigés a donné naissance à Koglweogo. Le problème est d’ordre sociologique et le traitement ne peut être que sociologique.

  • Le 23 mars 2016 à 11:35, par Adolphe YEMTIM En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Mr kwiliga Vos remarques sont tout à fait justes j’ai omis d’ajouter "encore moins reluisant" à mon propos. Pour ce qui est de la corruption et des arrangements financiers, vous faites bien de le souligner, je n’ai pas intentionnellement éludé ces aspects, même si dans le fond, tous ces questionnements ressortent à la fin de l’analyse. Merci pour votre considération

  • Le 23 mars 2016 à 11:36, par Gagnant En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Dieu créa l’homme à son image et DIEU et lui ordonna de se multiplier, de dominer sur toutes les autres créatures et d’assujettir la terre. Et l’homme doit cultiver et garder le jardin d’Eden où il tire sa pitance et son épanouissement. Cultiver et garder les deux vont de pair et aucune des deux tâches n’est facile. Dans la société traditionnelle les acteurs ont su jouer efficacement ces rôles (cultiver=travailler et garder= veille, sécurisation des personnes et biens) sans . A tout endroit et sociétés, les acteurs pour assumer ces tâches se sont organisés, à l’échelle de ménages, des concessions, des familles, villages (groupements, association, syndicats, groupement d’intérêt économique, coopérative, consortium, … et dans le monde moderne à d’autres échelle (ex la police, la gendarmerie, l’armée) et même ceux de la société traditionnelle comme les dosso, se sont organisés en confrérie. Et on ne peut pas ignorer les rôles assez importants et les résultats apportés à la construction de la société humaine même de ces dosso.
    Pour des raisons économique, religieuse, démographie galopante, chômage, besoin de contrôle ou de dominer les autres, les convoitises de la société de consommation, …, l’insécurité s’installe aussi bien en ville qu’en milieu rural. La manifestation de cette insécurité est imprévisible et très difficile souvent à maitriser par personne (ex l’occident mieux outillé dans les aspects moderne lutte depuis des décennies avec des gros erreurs sans jamais garantir cette sécurité à leur populations). Alors , comme dans les zones de l’ouest du Burkina Faso, la contribution des dosso en milieu rural et peut être au niveau de certaines agglomérations et en collaboration avec les forces de sécurité semble être un potentiel et même apporter mieux un contexte et un maillage favorable à la recherche de la sécurité pour permettre le travail et la jouissance des fruits de ce travail à tout citoyen et citoyenne, cela ne pose aucun problème et même doit être encadré et encouragé.
    Que l’ETERNEL Lumière nous éclaire
    Pour tous ceux qui sont passés ou qui ont des parents dans certaines régions comme la grande région de l’Est (gérant la frontière du Niger, du Benin, du Togo, du Ghana et à proximité du Mali, et en plus couvrant les plus grandes espaces forestières et de savanes boisées et fauniques et sans habitats humains, de part et d’autre des frontières, ces personnes, ont sans doute bien vécu ou appris ou ont été victime des effets et impacts de l’insécurité marquante et récurrente ( fuite des partenaires, perte de vie, des bien financiers et en nature (argent, or, cheptel, véhicule,…) malgré la forme sécuritaire formelle dans cette région de l’Est.
    Alors pourquoi avec toutes ses défaites et insuffisances, ces pertes, ce contexte de psychose , la tendance de perte de la capacité de travailler pour les habitants de ces zones, malgré des menaces au niveau national, régional, international où tout le monde même les occidentaux, tourne les méninges pour la recherche de solution à l’insécurité, pourquoi, pourquoi une initiative locale sécuritaire dont les fruits sont en peu de temps positifs, malgré les erreurs pas plus importantes que le résultat positif, va –t-elle être étouffée parce qu’elle ne répond pas à la norme internationale. Et les dosso ??? ne sont t-ils pas des structures informelles et organisés pour participer à la sauvegarde de la faune, des arbres, de la biodiversité et bien d’autres choses que les structures formelles ne peuvent assurer. Dans tous les cas le développement participatif, la gestion des compétences par les acteurs locaux à travers la décentralisation doit –elle s’arrêter parce qu’on a peur de initiatives locales ou parce qu’on n’est pas capables malgré nos compétences de professorat, de doctorat, d’experts, …, d’accompagner ces initiatives locaux pour le respect des textes, loi, normes et conventions en vigueur ou à venir en vue de leur participation efficace dans tous les sens au développement y compris la sécurité sans laquelle, toute activité ou résultat sont mis en mal a apporter le bien etre aux acteurs et aux populations ?
    Voyons, ne jetons pas l’anathème sur ces initiatives locales à causes de leurs erreurs au démarrage. La sécurité du pays et de terre (le jardin à cultiver et à garder) concerne chaque individu pas forcement de la manière militaire ou policière, mais dans le respect du droit et du bien-être de l’autre pour un développement harmonieux et durable de la société humaine. (Bien s’excuser de tout désagrément).
    On ne doit pas jeter l’eau de toilette du bébé et le bébé lui-même par faute de discernement ou pour des intérêts inavoués. Burkinabé construisons notre développement en tenant compte de noble valeurs endogènes ; Refusons les préjugés, les choses faciles, ou les prêt àporter dans certains domaines, libérons notre génie créateur, c’est pourquoi vous nous avez envoyé dans des école d’ingénieur de conception et que nous recherchons le DIEU ETERNEL pour nous inspirer et nous donner dicernement et aide pour dompter cette terre en dégradation dans tous les sens.
    Que l’ETERNEL lumière éclaire et aide le Burkina Faso béni !!!!!!!!

  • Le 23 mars 2016 à 11:42, par l’éteincelle En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Merci mon frère pour la pertinence de votre approche. C’est claire,il faut dialoguer avec ces gens,qui sont des burkinabè et aspirant à une vie digne,à un climat de paix débarassé de coupeurs de routes . Ceux qui disent de les supprimer tout de suite et maintenant font du pur populisme.

  • Le 23 mars 2016 à 11:54, par Zeph En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Jolie coup de pub M. le Sociologue cependant je regrette que vous avez plus passer le plus clair de "votre analyse" à citer DURKHEIM qui lui est d’une autre culture. Mais enfin...

  • Le 23 mars 2016 à 11:58, par octave En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Merci bcp pour ce article, pourquoi empêcher la population de c défendre des criminels de grands chemins, nos bravent population souffrent bcp dans les campagnes, les FDC n’arrivent plus ou ne peuvent plus les protéger convenablement et souvent même ils sont complices de c bandits et criminel, du moment que la population a réussi a réduire très considérable la question de sécurité on veux remettre en cause leur action. De nos jours ils vous sera très difficile voir impossible d’éliminer le Koglweogo au Burkina Faso. Vive le Koglweogo vive le peuple UNIS

  • Le 23 mars 2016 à 12:36 En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Bonne analyse mon frère. Sagesse n’est pas = à Faiblesse ! je crois que ce n’est pas la peine de verser le sang alors que la solution peut être trouver à travers des cadres de concertations.
    Les comités de crise aussi ont leurs objets de trouver des solutions urgentes à des situations données. En aucun cas, les solutions par les violences ne passent sans séquelles, et souvent avec des revers plus dangereux. Ouvrons bien l’œil pour ne pas tombé dans le pire.
    Par conséquence, je propose de libérer les Koglweogo et poursuivre les recherches fortes de solutions.

  • Le 23 mars 2016 à 13:04, par KANTUOLA En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Disons nous la vérité rien que la vérité ! Pourquoi l’ Etat demande la coopération de la population pour lutter contre le grand banditisme du moment ou tout ce que l’intérnaut 8 dit ne se fait pas vérifié ? Vraiment on en a marre du silence de l’Etat sur ce sujet. Liberez les Koglwéogo, discutez avec eux , formez les sur le droit et devoir, identifié tout Koglweogo avant qu’il exerce son metier et en fin vérifiez si ce qu’on dit sur l’appareil judiciaire n’a pas des angouilles sous roche. Tenez nous au courant de ce que vous verez

  • Le 23 mars 2016 à 14:02, par WAANMOANI En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Chapeau collègue !! Très belle analyse et beaux questionnements ! Je pense que le véritable problème demeure la déconnexion totale de la réalité de la part d’un certain nombre de personnes sensées connaitre et comprendre la population. Je me demande si certains raisonnements et certaines assertions sont faites avec toute la lucidité de leurs auteurs ou si la climatisation a constipé leurs cerveau au point que pour eux, le Burkina se limite à eux leur environnement immédiat. Force doit rester à la loi, nul doute !! Mais depuis plus de 20 ans, où était cette loi quand chaque année les braqueurs tuaient au moins 80 à 100 personnes dans la Région de l’Est ? Où était cette loi quand des éléments des FDS, complices des délinquants et autres malfrats, sont juste mutés et non sanctionnés comme il le faut et narguent les ressortissant des zones où ils ont commis leurs forfaitures ?
    Je félicite le Gouverneur de la Région de l’Est pour ces propos.Les Koglewéogo sont priés de libérer la Région ; ah oui ? qu’en est-il du CB d’une Gendarmerie de la Région de l’Est complice des malfrats ? lui qui est censé protéger la population est la vraie source de leur insécurité. Et ça se passe dans la Région de l’Est de Mr Le Gouverneur YODA où force doit rester à la loi pour que le vol et l’insécurité puissent continuer. Ces éléments des FDS ternissent l’image du corps qui perd aussi des éléments honnêtes par la faute des malfrats malheureusement. Quand je pensent que pendant que certains FDS se battent corps et âmes avec les moyens de bords dont nous connaissons pour assurer un minimum de quiétude à des populations désemparées des villages de Botou, Boulel, Wouro Hanma, Wouro Séni, Kabaagou, Nampoanli, Nadjaboanli et autres localités de la Région de l’Est, d’autres sont là à se sucrer les reins avec l’argent des populations et sont les premiers à dire "tu me connais ?tu sais qui je suis ?méfie-toi hein !!" en exhibant sont PA pour se jouer les Django. Va en brousse si tue es garçon au lieu de rester dans les maquis pour traumatiser les honnêtes citoyens.
    Toutes émotions contrôlée, je pense qu’il serait judicieux de voir la possibilité d’une collaboration entre ces deux entités. cette situation interpelle aussi le législateur. Mes chers députés, magnez-vous ! vous avez devant vous une preuve palpable que le code pénal de notre pays est faible et que la loi n’est pas la même pour un habitant de Ouagadougou et un autre de Kpantanlouana, Kabonga, Bassiéri ou Gninfouagma.
    Les habitants de la Région de l’Est ne demandent qu’une chose : vivre en sécurité et mener leurs activités socio-économiques en toute tranquillité. Comprenez les pendant qu’il est temps car celui qui a vu le lion et celui qui a entendu rugir le lion n’ont pas la même façon de courir.
    A bon entendeur, salut !

  • Le 23 mars 2016 à 14:23 En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    MERCI. VOILA QU’A CAUSE DU GOUVERNEUR ET DE LA JUSTICE, LA RÉGION DE L’EST PLEURE ENCORE AUJOURD’HUI LA PERTE D’UN DE SES OPÉRATEURS ECONOMIQUES TUE CETTE NUIT A PAMA. ENTRE LA LÉGALITÉ ET LA LÉGITIMITÉ IL FAUT ETRE RÉALISTE ET FAIRE UN CHOIX.

  • Le 23 mars 2016 à 14:26, par Soutong-Nooma En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    Belle analyse toutefois, les deux systèmes ne peuvent cohabiter ensemble.

    Il est juste fort déplorable de ne pas voir notre gouvernement présenter clairement sa politique sécuritaire et le plan d’action qui l’accompagne.

    Je ne suis pas pour l’existence d’un quelconque groupe d’auto défense mais, je déplore le manque d’action de nos FDS et particulièrement dans l’Est ou le grand banditisme y a élu domicile avec son cortège de morts, de veuves et orphelins.

    Prions pour que nos enfants puissent grandir dans un Burkina paisible et prospère.

  • Le 23 mars 2016 à 15:44, par DAO En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    C’est ça le problème de nos intellectuels. Très théoriques. Ces multiples questions que tu as posées, qui doit répondre à cela ? Sociologue consultant en développement rural, mais il faut à travers vos écrits contribuer à faire évoluer les idées par la compréhension. Il ne sert à rien d’aller prendre des définition sur wikipedia, ce serait mieux si vous faites une analyse de réflexion personnelle en fonction de votre connaissance des réalités. Rien que de la théorie, votre position c’est laquelle ?

  • Le 23 mars 2016 à 18:34 En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    L’évidence est que nos forces de sécurité,notre appareil judiciaire et même le politique n’ont pas répondu aux attentes des populations surtout celles rurales majoritaires en matière de sécurité.et la resultante,c’est les kogolweogos que j’aime bien car il nous le rende bien.merci pour l’analyse.quand ils deviendront comme les premiers,nous aurons eux aussi leurs remedes.courage aux kogolweogos.

  • Le 23 mars 2016 à 21:31, par NoG Sida En réponse à : Des limites du légalisme aux potentielles dérives populistes : Le difficile compromis du système judiciaire et sécuritaire au Burkina Faso

    tres chere frere et coeur merci pour toutes ce analyse en faite je belle et bien d’acord
    avec les coglweogo pour plusieur raison (1)LA POPULATION EST Abandoner par nos FDS
    ET OPTER POUR l’argent (2)depuis 27 ans notre pays est livree auX Malfras de tous genres
    par nos force de defense et securite notre justice est devenir UNE INSTITUTION d’anricisement ilicites aux detriment de la population vulnerable et le governement incapables de gerè la situation avec la nomination d’un seul individus pour quatre grande ministere qui prouve aux burkinabè que l’insurection na rien servir aux burkinabè donc voilla a mon avis ce qui a favoriser la crèation des coglweogo pour leur propre defense