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Production cotonnière : L’UNPC/B renforce le rendement de ses producteurs

vendredi 18 mars 2016.

 

L’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC/B), dans le cadre du projet de renforcement des capacités de ses membres dans la gestion de la fertilité et de lutte contre l’érosion des sols en zone cotonnière était à Koumbia ce jeudi 17 mars 2016. Pour la mise en place des cordons pierreux et de fosses fumières dans le champ de Bognini Bognou qui vise à améliorer le rendement de la production.

Ils sont cinq producteurs de coton, membres de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC/B) à bénéficier de ce projet de renforcement de leurs capacités dans la gestion de la fertilité des sols. Fait partie de ces bénéficiaires, Bognini Bognou, président de l’Union départementale des producteurs de coton de la province du Tuy, actif depuis plusieurs années. En effet, confie-t- il : « Je cultive sur ce champ de 9 hectares depuis 15 ans. Malgré le système de rotation, les éléments nutritifs du sol se dégradent d’année en année ». Avec le cordon pierreux M. Bognini croit à l’amélioration de sa production et de ses rendements. Soutenu par des populations de Koumbia, ils ont procédé à la mise en place du cordon, ce jeudi, en présence du secrétaire général adjoint de l’UNPC/B M’Kambi Nikiébo.

Les cordons pierreux font partie des aménagements des sites antiérosifs. C’est une technique, explique David Nana, chef de suivi-évaluation à l’UNPC/B, qui permet l’amélioration des rendements des cultures. Et il existe plusieurs techniques qui sont utilisées pour sa mise en place. Mais il faut d’abord, explique le chef de suivi-évaluation, « procéder à la reconnaissance du site, du champ, tout en tenant compte de son environnement ». A cela s’ajoutent, l’identification des ravines qui sont dans le champ, la recherche de la courbe de niveau qui décrit le niveau le plus bas équivalant au niveau de la mer. Et c’est là que sont installés les cordons pierreux. « Sur des champs sans ravines, la méthode utilisée est l’installation des trois pierres – des petites en bas et des grosses en haut – pour favoriser l’infiltration de l’eau » explique clairement David Nana.

Vers l’amoindrissement de la dégradation des champs de coton

Les cordons pierreux selon David Nana, présentent d’énormes avantages en ce sens qu’ils empêchent le ruissèlement des eaux à une certaine vitesse. Du coup, l’eau n’emporte plus les éléments minéraux nécessaires au maintien de la plante. Les retombées restent naturellement l’amoindrissement des dégradations des champs. La technique de compostage, présentée à la suite de la mise en place des cordons pierreux, vise à enseigner aux producteurs les bonnes pratiques de productions de fumure nécessaire à la reconstitution du sol. « Nous sommes dans un contexte de changement climatique caractérisé par la rareté de l’eau. Ce projet, à notre avis, est très bénéfique aux producteurs, en raison du fait qu’il permet de maintenir le sol pour plusieurs cultures », note le secrétaire général adjoint de l’UNPC/B. Heureux, Bognini Bognou qui fait la rotation des cultures de maïs et de coton, confie produire pour la saison prochaine du coton, avec l’assurance qu’il lui sera très bénéfique.

Le projet de renforcement des capacités des producteurs de coton dans la gestion de la fertilité et de la lutte contre l’érosion des sols en zone cotonnière du Burkina est le fruit d’une collaboration entre l’Union Européenne et l’UNPC/B. Avec pour public cible 5000 chefs d’exploitations pour un coût de réalisation de 300 millions de FCFA. Deux composantes dont la formation et la réalisation d’ouvrages constituent la substance du projet et la mise en place des cordons pierreux et fumure organique fait suite à celle des haies-vives contre les érosions éoliennes et hydriques.

Bassératou KINDO
Lefaso.net



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