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Alternances politiques en Afrique : C’est parti pour 48 heures de réflexions !

mercredi 16 mars 2016.

 

Sur initiative de la Société burkinabè de Droit constitutionnel (SBDC), Ouagadougou abrite les 14 et 15 mars 2016, un colloque international sur le thème : « Alternances politiques en Afrique : défis démocratiques et enjeux constitutionnels ». Placé sous le haut patronage du Président du Faso et le parrainage de l’ambassadeur de France, ce rendez-vous de réflexions réunit plusieurs sommités et avertis des questions constitutionnelles et politiques. La cérémonie d’ouverture est intervenue dans la matinée de ce lundi, 14 mars 2016 à l’hôtel Royal Beach où se déroulent les travaux.

C’est par une minute de silence, en la mémoire des victimes de l’attaque terroriste de Grand-Bassam (en Côte d’Ivoire), et en signe de solidarité au peuple ivoirien, que se sont ouvertes les portes de ce colloque international.

L’objectif principal de ce colloque est de nourrir la réflexion devant le peuple des hommes du savoir et des hommes du pouvoir, sur la problématique des alternances politiques en Afrique, dans la perspective de consolider le constitutionnalisme, l’esprit institutionnel, la gouvernance et la démocratie sur le continent africain. Et ce, dans un contexte africain à l’épreuve des alternances politiques et où l’alternance est perçue comme un principe et un indicateur de bon fonctionnement d’un Etat démocratique.

Pour scruter le thème, une cinquantaine de personnalités venues (en plus du Burkina) de la sous-région ouest africaine, des autres sous-régions de l’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique et composées de chercheurs, d’enseignants-chercheurs, de spécialistes du droit constitutionnel et des praticiens du droit et de la politique, de praticiens du droit et de la politique (juges, avocats, autorités politiques), de représentants d’organisations de la société civile, d’étudiants, etc.

Selon le président de la SBDC, Pr Abdoulaye Soma, dans plusieurs Etats africains, l’alternance est ardemment revendiquée et au cœur de celle-ci, se trouve la Constitution qui, soit la favorise, soit la neutralise, soit la révise d’une manière ou d’une autre.

« Comment réformer la Constitution pour asseoir son autorité et l’adapter à la société dans l’alternance ? Voici de complexes questions qui invitent à réfléchir sur l’alternance, ses procédés, ses difficultés, ses modalités », précise Pr Soma.
Pour le constitutionnaliste, la SBDC veut, par ce colloque, apporter sa contribution républicaine aux efforts de recherche de solutions aux problèmes et défis des Etats en cas d’alternance.

Selon le représentant des partenaires techniques et financiers, l’ambassadeur de l’Allemagne, Dr Pohl Dietrich, l’alternance politique passe impérativement par le renforcement des institutions démocratiques.

A en croire le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Clément P. Sawadogo, représentant le patron de la cérémonie, le Président du Faso et le gouvernement restent très attentifs aux conclusions de ce colloque.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net