Retour au format normal
lefaso.net

Stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle : Un coup de pouce pour l’atteinte de l’objectif « Education pour tous »

mercredi 9 mars 2016.

 

Une mission de la Stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle (SSA/P) conduite par l’UNICEF a été reçue ce lundi 7 mars 2016 par le directeur de cabinet du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Ce fut l’occasion pour le département de Jean Martin Coulibaly de présenter cette stratégie initiée par la fondation Stromme, et qui fait ses preuves sur le terrain.

Au Burkina Faso, les déscolarisés précoces et les non-scolarisés étaient autrefois les oubliés de l’histoire éducative. Mais depuis 2008, un nouvel espoir existe pour ces milliers d’enfants désireux de reprendre le chemin des classes. Cet espoir, c’est l’initiative Stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle de la fondation norvégienne Stromme, avec laquelle le pays a conclu un protocole d’accord. Cette stratégie qui se pose comme un coup de pouce pour l’Education pour tous, est en réalité un processus d’enseignement permettant aux enfants de 9 à 12 ans, après une formation de 9 mois, d’accéder à la classe de CE2 ou, à défaut, au Cours préparatoire (CP2 ou CP1).

Parmi les meilleurs

De 2008-2011, le Burkina a entamé une phase d’expérimentation de la stratégie dans six provinces en s’inspirant du modèle malien. Durant les neuf mois d’apprentissage, deux mois ont été consacrés à la langue maternelle et les sept autres au Français. Cela a facilité la compréhension des contenus des programmes scolaires de la classe de CP1 à la classe de CE1 chez les enfants. Et selon la conseillère technique du MENA, Catherine Kaboré, les élèves ayant bénéficié du SSA/P excellent en classe lorsqu’ils réintègrent les écoles classiques. Au regard des résultats engrangés, le Burkina a procédé à une extension de la stratégie, pour l’année scolaire 2011-2012, dans neuf provinces. Ainsi, jusqu’en 2015, plus de 20 000 enfants ont été transférés en classe de CE2 sur les 26 289 enrôlés.

A chacun sa mission

Pour la mise en œuvre du SSA/P, le MENA joue sa partition à travers un appui pédagogique et le sui-évaluation de la stratégie. La conception des documents didactiques échoit à la Fondation Stromme qui travaille étroitement avec le ministère. Quant aux ONG partenaires, au nombre de six au Burkina, elles sont chargées de la sensibilisation des populations, du recrutement du formateur et de la gestion des centres d’apprentissage. Les communautés mettent également la main à la pâte en trouvant le local et le logement pour le formateur. Ce dernier a moins le niveau de la 4eet bénéficie au préalable d’une formation de 30 jours sur la transcription de la langue nationale et les techniques pédagogiques.

En rappel, la collaboration tripartite entre les Etats de mise en œuvre de la SSA (Mali, Burkina Faso, Niger), la fondation Stromme et les ONG a donné lieu à un secrétariat permanent sous-régional. Il veille notamment à l’exécution de la stratégie et joue son rôle de mobilisateur de ressources humaines et financières.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 9 mars 2016 à 10:15, par Sekou Oumar SIDIBE En réponse à : Stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle : Un coup de pouce pour l’atteinte de l’objectif « Education pour tous »

    La SSA/P est vraiment un coup de pouce pour l’atteinte des objectifs de l’EPT. La durée de la scolarité ne favorise pas beaucoup d’enfants dans nos pays, et la langue maternelle est bien un moyen pour aller rapide sans oublier le francais.
    Pour moi en tant que encadreur pedagogique au Burkina Faso, et cineaste documentariste, cest experiences sont à filmer et vulgariser par l’audiovisuel, l’internet, les reseaux sociaux. aujourd’hui, chacun manipule un portable, meme les illetrés. avec les risques qui encourent et aussi bien les avantages. Bref, bon vent a la SSA/P, bon courage et longevité aux initiateurs.