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"Désormais, nous allons rompre le copinage avec le gouvernement", dixit Issa Barry, président du Groupe Burkindlim

lundi 7 mars 2016.

 

Les rideaux sont tombés sur les premières journées parlementaires du Groupe Burkindlim ce samedi 5 mars 2016. Redorer le blason du député et gagner la confiance du peuple en préservant les acquis de l’insurrection populaire sont entre autres les défis de la 7e législature. Et les députés du groupe Burkindlim entendent « rompre le copinage avec le gouvernement », en jouant pleinement leur rôle.

S’ils veulent être en phase avec les aspirations légitimes du peuple burkinabè, les députés du Groupe Burkindlim, même étant dans la majorité, doivent être des députés critiques. C’est du moins l’avis du Dr Luc Marius Ibriga, du Dr Abdoul Karim Saibou et d’Ismaël Diallo, au terme du panel qu’ils ont animé vendredi dernier. Les défis sont nombreux et au cours des échanges, les panélistes ont relevé entre autres « la réhabilitation de l’image des députés écornée sous la 5e législature, la réconciliation nationale qui nécessite au préalable la vérité et la justice, la démocratie sociale à travers une répartition des richesses sociales et des fruits de la croissance », etc.

"...rompre le copinage avec le gouvernement"

Aussi, pour mieux assurer le contrôle de l’action gouvernementale, les députés comptent redoubler les missions d’information et d’enquêtes parlementaires. « Désormais, nous allons rompre le copinage avec le gouvernement et nous mettre sérieusement et très sincèrement au travail pour le bonheur du peuple burkinabè », soutient Issa Barry, président du groupe parlementaire Burkindlim.
En marge de ces 48 heures de travaux, le groupe a invité ses membres à être prolixes dans les propositions de lois. « Nous n’allons plus être des députés qui attendent les projets de lois du gouvernement pour applaudir », a souligné Issa Barry.

Recommandations au gouvernement

Au cours de ces premières journées, les députés du Groupe Burkindlim ont formulé des recommandations sur l’un des sujets brûlants de l’actualité, à savoir les incendies récurrents observés dans les villes. A ce propos, il a été recommandé aux populations la coopération et la vigilance, au gouvernement le renforcement des capacités des unités de la police de proximité afin qu’elles soient opérationnelles et enfin, la traduction des « auteurs de ces actes ignobles » devant les juridictions compétentes.
Pour ce qui est de la relance économique, les députés recommandent au Gouvernement de prendre des mesures fortes, l’exhortent également à poursuivre le dialogue avec les organisations syndicales et encouragent les partenaires techniques et financiers à « rester solidaires du peuple burkinabè  ».

En ce qui concerne la question épineuse des comités locaux de surveillance et de défense villageois dénommés "Koglwéogo", les parlementaires ont opté pour l’encadrement et la formation de ces groupes «  afin qu’ils soient en phase avec les lois de la République »

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net



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