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Journée SIG 2016 : La prévention des catastrophes au menu des réflexions

jeudi 3 mars 2016.

 

La prise en compte des données spatiales dans l’extension des centres urbains est nécessaire pour éviter les situations de catastrophes telles les inondations sous lesquelles, ploient nombre de villes du Burkina. C’est fort de cette réalité que l’Association des Professionnels de la Géo-Information (APro-GI) a décidé de jeter son dévolu sur cette question d’urbanisation qui constitue un casse-tête chinois à chaque saison pluvieuse. C’était à travers la 3ème édition de « TengMagbo » (géomatique, en français) tenue le samedi 27 février 2016 au Centre national Cardinal Paul Zoungrana.

Selon les organisateurs, le Burkina connaît une urbanisation galopante, passant d’environ 6% en 1975 à un taux estimé à 27% en 2014. Imposant du coup au pays, des défis liés à cette situation d’extension notable des villes. Parmi ces défis, la maîtrise des données spatiales dans les politiques d’urbanisation ; la géo-information devant servir à prévenir les risques dans ces villes qui connaissent des extensions incessantes. Et c’est pour « aller en guerre » contre ces catastrophes que l’Association des Professionnels de la Géo-Information (APro-GI) a décidé de dédier cette édition de « TengMagbo  » à cette question relative à la gestion des centres urbains.

Sapeurs-pompiers, armée, direction générale de l’urbanisme et des travaux fonciers ont, en plus des membres de l’organisation, été donc conviés à la réflexion sous le thème central : « Géomatique et gestion urbaine ».
Plusieurs sous-thèmes ont été scrutés au cours de cette journée par des spécialistes des Systèmes d’informations géographiques (SIG). Parmi ces pans de réflexion, on peut retenir : « Contribution des SIG dans la gestion urbaine », « Villes résilientes face aux catastrophes », « SIG dans l’élaboration des outils de gestion urbaine au Burkina Faso », « La démarche ONEA pour la mise en œuvre des SIG  ».
Selon Kyelem Claude Marcel, président de l’APro-Gi, l’application des outils de la géo-information permet d’orienter la prise de décisions par les autorités. Pour lui, il vaut mieux prendre en compte les systèmes d’informations géographiques (SIG) pour pouvoir régler les problèmes liés à l’urbanisation.

Même perception pour la secrétaire exécutive de l’Apro-Gi, Gisèle Sompinoma, pour qui, la connaissance réelle des données urbaines est fondamentale pour la gestion urbaine, et se faire accompagner par ces outils est indispensable. « La connaissance spatiale est nécessaire pour les décideurs », convainc-t-elle.
Le parrain de cette édition, Mathieu Kientéga, directeur général de SEREIN-GE, a exhorté, d’une part les décideurs à s’intéresser aux systèmes d’informations géographiques comme outil d’aide aux décisions et, d’autre part, les professionnels de la géo-information à faire en sorte que les données servent à la société.
Créée en 2012, l’APro-GI vise la formation de ses membres sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (appliquées à la géographie) et travaille à faire comprendre aux politiques, les avantages qu’il y a à intégrer les outils de la géo-information dans les questions de développement. Car, disent les responsables de l’association, « une carte vaut mieux que mille mots ».

Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 3 mars 2016 à 16:46 En réponse à : Journée SIG 2016 : La prévention des catastrophes au menu des réflexions

    Belle initiative ! Merci et courage à vous !

  • Le 4 mars 2016 à 14:34, par Elkabross En réponse à : Journée SIG 2016 : La prévention des catastrophes au menu des réflexions

    Très bonne initiative mais les perspectives y manquent. L’Etat ne s’implique pas suffisamment dans l’utilisation des outils SIG et cela est vraiment déplorable. Les expériences ont montré que les SIG sont indispensables non seulement à la gestion mais aussi à la résolution des problèmes urbains. Je penses que l’Etat gagnerait si les géomaticiens (géographes) étaient plus recrutés dans la fonction publique. Malheureusement il y a très peu de concours où ils sont autoriser à postuler malgré la multitude des solutions qu’ils peuvent apporter aux différents problèmes. Comment peut-on comprendre qu’un géographe géomaticien ne soit pas autoriser à passer un concours des eaux et forêts, de l’environnement, de la gestion des ressources naturelles, alors qu’il est formé pour cela. Il est temps de dépasser le verbiage, il est temps d’agir , il est temps d’avancer avec l’évolution technologique !!!!